Franchise jardinerie

Rappelez-vous du conte Candide de Voltaire : « Cultivons notre jardin »… Depuis le 18ème siècle, malgré l’industrialisation et l’urbanisation galopante, les Français sont restés fidèles à leur culture liée aux choses de la terre. C’est pourquoi les magasins de jardinage rencontrent un tel succès, qu’il s’agisse d’indépendants ou bien de chaînes. Voici un tour d’horizon de ce marché, à l’intention des entrepreneurs en… herbe

Analyse du marché de la jardinerie en France

Selon une étude menée par l’Institut Xerfi, datant de 2019, le marché du jardinage va se redresser et renouer avec la croissance, et ce au moins jusqu’en 2022. En effet, on table sur une hausse de 0.8% par an, pour atteindre les 8 milliards d’euros d’ici les deux prochaines années. Cela fera suite à quelques années difficiles, où le marché s’est légèrement contracté, avec des ventes en baisse de 1% en valeur sur la période.

On peut attribuer les contre-performances de ces dernières années à un contexte tendu, du point de vue du commerce, particulièrement en France, avec successivement les dommages causés par les manifestations des Gilets Jaunes, les grandes grèves dues à la réforme des retraites d’Emmanuel Macron, qui ont pesé lourdement sur les résultats et sur les ventes.

Mais l’avenir s’annonce radieux pour ce type de point de vente, surtout que c’est une activité qui se pratique en plein air, et qui n’est donc pas impactée directement par les conséquences du confinement dû au coronavirus, du moins pour les personnes possédant un bout de terrain ou un jardinet.

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Jardinerie : quelle part de marché ?

Depuis 2018, on a assisté à une concentration et à une redistribution totale des cartes sur le marché des magasins de jardinage, avec le rapprochement de Jardiland, de Gamm Vert et de Delbard, qui font tous trois désormais partie de la coopérative InVivo. Le réseau pèse désormais 2.3 milliards d’euros au total et représente 20% des ventes de produits dans les catégories jardinage et animalerie (selon Promojardin).

Les 80% restants du marché se répartissent de manière assez équitable entre les grandes surfaces spécialisées et les petites boutiques de centre-ville ou de périphérie. Dans le détail, les spécialistes comptent pour 18% et les libres-services agricoles pour 15%. 30% des ventes sont à lettre à l’actif des grandes surfaces de bricolage et 16% pour les grandes surfaces alimentaires. Les fleuristes, les producteurs et les spécialistes de la motoculture se partage le reste…

Et Internet a fait une entrée remarquée sur ce secteur, puisque les ventes se font maintenant sur le web pour 10% des commandes passées.

Comment ouvrir un magasin de jardinage discount ?

Pour ouvrir son magasin de jardinage, comme pour tout autre commerce, il faut suivre méthodiquement un chemin qui vous amènera vers l’entrepreneuriat. Tout d’abord, il est nécessaire de faire une étude de marché. Est-ce que le quartier où vous souhaitez vous implanter est déjà bien fourni en la matière ? Ou bien au contraire serez-vous isolés, ce qui peut représenter un handicap, si les clients sont trop éloignés.

Bien connaître les grandes tendances du secteur et étudier avec soin la concurrence paraissent deux étapes incontournables.
En tout tat de cause, le marché français est très favorable, puisque 9 français sur 10 possèdent un espace, même réduit, pour jardiner, du rebord de fenêtre au grand terrain, en passant par le jardin ou la terrasse.

Et une étude de l’INSEE nous apprenait en 2016 que parmi les 59% de nos compatriotes possédant un jardin, ils sont 38% à y avoir installé un potager.

Quel est le profil nécessaire pour ouvrir une jardinerie ?

Il faut bien entendu être un amoureux de la nature pour se lancer dans la création de son propre magasin de jardinage. Mais cela est loin de suffire. Car ce type de commerce nécessite aussi un sens de la gestion et du management assez prononcés. On n’exploite en effet pas tout seul ces boutiques, mais à l’aide d’une équipe composée de corps de métier très différents qu’il faut savoir manier avec dextérité.

Entrer dans un groupe franchisé représente pas mal d’avantages à mains égards. Cela permet d’être réellement indépendant tout en faisant partie d’un réseau. Il n’est pas obligatoire d’avoir déjà eu une expérience d’entrepreneur par le passé, ni même de connaître sur le bout des doigts le secteur de la jardinerie avant d’y entrer. Car les enseignes organisent des réunions régulières entre franchisés, où les « bons plans » s’échangent de manière naturelle.

Rentabilité : ouvrir une boutique de jardinerie, est-ce rentable ?

Ne négligez pas l’aspect financier de vote projet, car vous ne pourrez le mener à bien en ne proposant que des pâquerettes au franchiseur. Pour ouvrir un magasin de jardinage, il faut compter au moins 100 000 € d’apport personnel pour ouvrir son point de vente, mais s’il s’agit d’une grande surface de périphérie, type Botanic , le chiffrage peut alors approcher du million d’euros.

Si vous êtes doté de moyens modestes, optez plutôt pour un concept light, type petit fleuriste de centre-ville, à l’instar de Happy, qui réclame 60 000 € pour se lancer. La rentabilité annoncée par la maison-mère de Happy pour son concept d’entrée de gamme est de l’ordre de 400 000 euros hors taxes en moyenne, certaines unités se contentant de 300 000 euros quand d’autres atteignent les 500 000 euros, en fonction de leur lieu d’implantation et de leur surface de vente.

Ouvrir un magasin de jardin : en indépendant ou en franchise ?

De fait, le choix de la rentabilité dépend en grande partie de la manière de gérer son point de vente, même si le fait d’entrer dans un grand groupe ne peut être que favorable, en donnant accès à une central d’achat pratiquant des tarifs très compétitifs, là où un indépendant devra se battre en solo pour constituer sa gamme et obtenir des prix permettant d’attirer et de fidéliser la clientèle.

Alors, quel est le meilleur choix entre l’indépendance et le succursalisme, pour qui souhaite être à la tête de son magasin de jardinage ? Peut-être le meilleur choix est-il de ne pas faire de choix en optant pour… la franchise ! En effet, ce système permet d’être seul maître à bord et d’être un vrai chef d’entreprise devant faire ses propres choix, du moins dans le domaine de la gestion, de l’embauche, de la comptabilité… En revanche, tout ce qui est rattaché au concept lui-même revient à votre franchiseur, qui souhaite multiplier sur un territoire donné un point de vente qui a déjà fait ses preuves, comme c’est le cas pour des marques comme

Truffaut et ses 60 implantations en France, ou bien Jardiland, réseau basé sur la proximité avec le client dont on dénombre près de 200 unités dans l’Hexagone.

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