Comment devenir coiffeur : les étapes pour devenir coiffeur et ouvrir votre propre salon
Quand je serai grande, je serai coiffeuse ! Que celle qui n’a jamais prononcé cette phrase lève le doigt ! Et beaucoup passent à l’acte puisque l’on compte près de 100 000 salons de coiffure au sein de l’Hexagone, ce qui fait du secteur l’un des acteurs majeurs du commerce de proximité.
Devenir coiffeur est bien plus qu’un simple choix de carrière, c’est l’occasion de vivre un métier passionnant, créatif et humain. Le métier de coiffeur offre de nombreuses opportunités si vous êtes attirés par les aspects techniques de la coiffure, l’envie de conseiller vos clients ou l’ambition d’ouvrir votre propre salon.
Avec près de 100 000 salons répartis en France, la coiffure est l’un des secteurs majeurs du commerce de proximité, et la demande de professionnels compétents reste forte.
Si vous souhaitez vous lancer dans cette aventure, il est essentiel de connaître les étapes pour devenir coiffeur, les formations disponibles, les opportunités de spécialisation, et les différentes options pour développer votre carrière, que ce soit en tant que salarié, indépendant, ou franchisé. Nous vous guidons pas à pas pour transformer votre passion en une activité durable et réussie.
Les différentes étapes pour devenir coiffeur
Étape 1 : comprendre le métier de coiffeur
Le métier de coiffeur va bien au-delà de la simple coupe de cheveux. Il implique une série de tâches quotidiennes qui requièrent à la fois des compétences techniques et un sens du contact. En tant que coiffeur, vous serez responsable des traitements capillaires — shampooing, coupe, brushing, coloration, mèches, lissage — et devrez maîtriser les techniques nécessaires pour répondre aux besoins variés de chaque client. La relation client est également un aspect clé : un bon coiffeur sait écouter, conseiller, et établir un lien de confiance avec sa clientèle.
Le métier exige une grande polyvalence, car les attentes des clients évoluent sans cesse. Se tenir informé des dernières tendances, comme les nouvelles techniques de coloration ou les styles en vogue, est essentiel pour offrir un service à la pointe et fidéliser sa clientèle. La vente de produits capillaires est souvent associée aux prestations pour compléter l’expérience client et générer des revenus additionnels.
Étape 2 : choisir une formation adaptée
Pour devenir coiffeur, il est obligatoire de passer par une formation reconnue. Voici un aperçu des parcours disponibles :
● CAP Métiers de la coiffure : ce diplôme est accessible après la classe de troisième et représente le premier niveau requis pour devenir coiffeur. D’une durée de deux ans, il peut être suivi en alternance et permet d’acquérir les bases techniques de la coiffure. Une fois obtenu, il est possible de le compléter par une Mention Complémentaire (MC) Coiffure Coupe Couleur pour approfondir ses compétences en coloration.
● Brevet Professionnel (BP) Coiffure : après deux ans d’expérience avec un CAP ou une MC, le BP est indispensable pour ouvrir son propre salon de coiffure. Ce diplôme approfondit les connaissances techniques et commerciales nécessaires à la gestion d’un salon.
● Bac Pro Métiers de la coiffure et Bac Pro Perruquier-Posticheur : ces baccalauréats sont destinés aux élèves qui souhaitent se spécialiser davantage, par exemple en fabrication de perruques ou de postiches. Le Bac Pro offre des perspectives plus larges pour les postes techniques.
● Brevet de Maîtrise (BM) Coiffeur : ce diplôme de niveau Bac+2, délivré par les Chambres de Métiers et de l’Artisanat, permet d’obtenir le titre de Maître Artisan. Il est idéal pour ceux qui envisagent de gérer un grand salon ou de former des apprentis, et il facilite également l’obtention de financements pour ouvrir un salon.
● BTS Métiers de la coiffure : accessible après un Bac, ce diplôme de niveau Bac+2 est adapté aux personnes qui souhaitent acquérir des compétences avancées en gestion d’entreprise, en marketing et en techniques de coiffure. Il ouvre la voie à des postes de manager ou de formateur.
Options de financement pour la formation
Les coûts de formation varient en fonction des établissements et de la durée du parcours choisi. Pour alléger ces dépenses, plusieurs dispositifs sont disponibles, comme le Compte Personnel de Formation (CPF), les aides régionales, ou les subventions de Pôle Emploi. Ces financements permettent à de nombreux apprenants de se former sans supporter la totalité des frais.
Étape 3 - Gagner de l’expérience et développer ses compétences
Une fois la formation terminée, acquérir de l’expérience vous permettra de perfectionner vos techniques et de vous constituer une clientèle fidèle. De nombreux coiffeurs débutent leur carrière en tant qu’assistant-coiffeur ou shampouineur, ce qui leur permet de se familiariser avec le fonctionnement d’un salon et d’apprendre aux côtés de professionnels expérimentés. Au fil du temps, ils prennent en charge leurs propres clients et gagnent en autonomie.
L’expérience permet également de découvrir des spécialisations dans le domaine de la coiffure. En se formant comme coloriste, styliste-visagiste ou perruquier-posticheur, un coiffeur peut se démarquer de la concurrence et attirer une clientèle spécifique. Ces spécialisations apportent une valeur ajoutée et ouvrent de nouvelles perspectives de carrière, en particulier dans les salons haut de gamme ou les salons spécialisés.
Salaire et rémunération d’un coiffeur
Le salaire d’un coiffeur varie en fonction de son niveau d’expérience, de ses compétences et de sa position au sein d’un salon. En tant que salarié, la rémunération suit une grille salariale qui prend en compte l’échelon et le niveau de qualification, alors que pour les gérants de salon, les revenus dépendent davantage de la performance de leur établissement.
Rémunération des coiffeurs salariés
Voici les salaires minimums pour les coiffeurs en fonction de leur échelon dans la grille salariale :
Ces montants sont des salaires de base pour les employés des salons de coiffure. À ce salaire peuvent s’ajouter des pourboires laissés par les clients ainsi qu’un intéressement au chiffre d’affaires, surtout dans les salons de grande fréquentation.
Salaire des gérants de salon de coiffure
Pour les gérants ou patrons de salons, la rémunération varie en fonction de plusieurs facteurs, notamment l’emplacement du salon, la taille de la clientèle et le chiffre d’affaires généré. Dans les grandes villes ou les emplacements très fréquentés, les gérants de salons bien établis peuvent percevoir des revenus plus élevés que les coiffeurs salariés, en particulier si leur établissement est rentable et attire une clientèle régulière.
Voici les rémunérations minimum pour les gérants selon la grille salariale :
Outre le salaire, un gérant de salon peut également bénéficier de la valorisation de son fonds de commerce en cas de revente du salon, ce qui constitue une source de revenu substantielle.
Revenus additionnels pour les coiffeurs
En plus de leur salaire, les coiffeurs peuvent augmenter leurs revenus grâce à plusieurs sources additionnelles :
● Les pourboires : ils constituent une part non négligeable des revenus d’un coiffeur, en particulier pour ceux qui entretiennent une relation de confiance avec leur clientèle.
● L’intéressement au chiffre d’affaires : certains salons mettent en place un système de bonus ou d’intéressement pour motiver leurs employés à augmenter le chiffre d’affaires, par exemple en développant la vente de produits capillaires.
● La vente de produits : la vente de shampoings, soins capillaires, et autres produits est souvent encouragée dans les salons. En proposant des produits de qualité, les coiffeurs peuvent toucher une commission sur les ventes réalisées, augmentant ainsi leur rémunération globale.
Les étapes clés pour ouvrir un salon de coiffure
1. Choisir le bon emplacement
Le choix du local va assurer la visibilité et l’accessibilité de votre salon. Un emplacement stratégique, dans une rue commerçante, un centre-ville ou près d’un lieu à forte fréquentation (centre commercial, bureaux), attirera naturellement une clientèle variée. Veillez à ce que le local soit facilement accessible et bien visible, car la proximité joue un rôle important dans la fidélisation de la clientèle.
2. Vérifier les normes et aménagements
Les salons de coiffure doivent respecter certaines normes pour garantir la sécurité et le confort des clients. Assurez-vous que le local respecte les normes d’accessibilité (notamment pour les personnes à mobilité réduite) et de sécurité incendie. L’aménagement intérieur doit également être optimisé pour créer un environnement accueillant et fonctionnel. Pensez à un espace d’attente confortable, un coin pour la vente de produits et des postes de coiffure bien organisés.
3. Faire les démarches administratives
Pour ouvrir un salon de coiffure, certaines démarches administratives sont indispensables :
● Régulariser votre statut juridique : choisissez le statut qui convient le mieux à votre projet (SARL, SAS, micro-entreprise).
● Obtenir les autorisations nécessaires : le métier de coiffeur est réglementé, et il est obligatoire de posséder un Brevet Professionnel (BP) ou d’employer un coiffeur diplômé pour ouvrir un salon.
● Inscription au Répertoire des Métiers : enregistrez votre activité auprès de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat (CMA).
● Souscrire aux assurances professionnelles : assurez-vous de couvrir votre salon contre les risques liés à l’activité (responsabilité civile, assurance multirisque).
4. Définir l’offre de services et les tarifs
Avant l’ouverture, établissez une grille tarifaire et déterminez les services proposés : coiffure classique, coloration, extensions, soins capillaires, etc. Différenciez-vous en offrant des services personnalisés ou en intégrant des options à la carte, comme la vente de produits capillaires.
5. Recruter et former l’équipe
Si vous souhaitez embaucher, vous devrez recruter du personnel qualifié et motivé. Assurez-vous de proposer une formation continue pour maintenir un niveau de service élevé. Le bon accueil et la qualité de l’expérience sont essentiels pour fidéliser les clients.
Les avantages de la franchise pour ouvrir un salon de coiffure
Ouvrir un salon de coiffure en franchise est une alternative attractive pour les entrepreneurs souhaitant bénéficier du soutien d’un réseau établi. La franchise permet de réduire certains risques liés à l’ouverture d’un salon tout en offrant des avantages qui facilitent la gestion et l’attraction de la clientèle.
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En rejoignant une franchise de coiffure, vous bénéficiez immédiatement de la notoriété et de la réputation de la marque. Les enseignes connues, comme Tchip Coiffure ou Dessange, ont déjà une image de qualité auprès du public, ce qui facilite l’acquisition de clients dès l’ouverture.
Soutien marketing et visibilité
Les franchises offrent un appui marketing et publicitaire pour assurer la visibilité du salon, avec des campagnes nationales et des outils de communication pour attirer et fidéliser la clientèle locale. De plus, certaines enseignes fournissent des conseils en marketing digital, vous permettant de vous démarquer en ligne et de toucher une audience plus large.
Formation continue et accompagnement
Les franchiseurs proposent souvent une formation initiale pour aider le franchisé à bien lancer son activité, ainsi qu’une formation continue pour rester à jour sur les nouvelles techniques de coiffure, la gestion de salon et le service client. Cette assistance permet de maintenir des standards élevés et de développer vos compétences entrepreneuriales.
Ces franchises sont reconnues pour leur modèle éprouvé, offrant un soutien solide et des services adaptés aux besoins des franchisés. Chaque réseau présente des conditions spécifiques et des avantages qui permettent de maximiser vos chances de succès.
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Coût de la formation et des investissements pour ouvrir un salon
Ouvrir un salon de coiffure et se lancer dans cette carrière demande un investissement initial qui inclut les coûts de formation pour devenir coiffeur, ainsi que les frais d’installation d’un salon.
Coût de la formation pour devenir coiffeur
Pour devenir coiffeur, le diplôme de base est le CAP Métiers de la coiffure, qui coûte en moyenne entre 2 000 et 4 000 € dans un établissement privé. Certains centres proposent également des programmes intensifs en un an, idéaux pour les adultes en reconversion, dont les coûts peuvent être un peu plus élevés. Les formations complémentaires, comme le Brevet Professionnel (BP), nécessaire pour ouvrir un salon, peuvent coûter entre 3 000 et 5 000 € supplémentaires.
Des financements peuvent être obtenus pour alléger ces coûts. En fonction de votre profil, des options comme le Compte Personnel de Formation (CPF), les aides de Pôle Emploi pour les demandeurs d’emploi, et des bourses régionales sont souvent disponibles. N’hésitez pas à consulter les chambres de métiers et les centres de formation pour connaître les possibilités de financement adaptées à votre situation.
Investissement pour ouvrir un salon de coiffure
Une fois la formation achevée, l’ouverture d’un salon de coiffure nécessite encore un investissement supplémentaire.
Location ou achat du local
Le loyer dépend de la localisation et de la surface, avec des coûts variant entre 500 et 2 000 € par mois pour des locaux bien situés en centre-ville ou dans des zones passantes. L’achat d’un fonds de commerce peut nécessiter un budget de 20 000 à 50 000 € pour un petit salon, selon l’emplacement.
Aménagement et équipement
Le salon doit être équipé de postes de coiffure, fauteuils, bacs de lavage, miroirs et autres équipements professionnels. Prévoyez entre 10 000 et 30 000 € pour un aménagement complet et de qualité.
Produits et fournitures
Pour démarrer, il faut aussi investir dans les produits capillaires, comme les shampoings, colorations, soins et autres produits de revente, avec un budget initial d’environ 1 500 à 3 000 €.
Licence et démarches administratives
L’inscription au Répertoire des Métiers et autres démarches administratives engendrent des frais, en général autour de 300 à 500 €.
Options de financement pour ouvrir un salon
Pour couvrir ces coûts, plusieurs solutions de financement sont disponibles :
● Bourses et subventions : certaines régions proposent des aides pour soutenir les nouveaux entrepreneurs dans l’artisanat. Vérifiez auprès de votre conseil régional ou de la Chambre des Métiers pour découvrir les aides disponibles dans votre région.
● Prêts bancaires : les banques offrent souvent des prêts professionnels aux coiffeurs pour les aider à démarrer. Un business plan solide et une expérience démontrable dans le domaine peuvent faciliter l’obtention de ces financements.
● Aides pour les franchisés : si vous choisissez d’ouvrir un salon en franchise, de nombreuses enseignes proposent des accords de partenariat avec des banques pour faciliter l’accès aux prêts. Certaines franchises offrent également des réductions sur le coût des formations et des équipements, ce qui permet de réduire les coûts d’installation.
● Financements participatifs : le financement participatif peut également être une option pour les entrepreneurs qui souhaitent mobiliser leur réseau ou attirer des investisseurs sensibles à leur projet.
Devenir coiffeur et ouvrir son salon : ce qu’il faut retenir
Combien de temps pour devenir coiffeur ?
La durée pour devenir coiffeur dépend du parcours choisi. La formation de base, le CAP Métiers de la coiffure, dure généralement deux ans, mais elle peut être réduite à un an dans le cadre de programmes intensifs, notamment pour les adultes en reconversion. Pour ceux qui souhaitent se spécialiser et acquérir des compétences avancées, le Brevet Professionnel (BP) Coiffure prend deux ans supplémentaires après le CAP. Des formations comme le Brevet de Maîtrise ou le BTS Métiers de la coiffure, qui permettent d’accéder à des postes de management ou d’enseignement, nécessitent également un niveau d’étude supérieur.
Quel diplôme pour ouvrir un salon de coiffure ?
Pour ouvrir un salon de coiffure, le Brevet Professionnel (BP) Coiffure est obligatoire en France. Ce diplôme garantit que le titulaire possède les compétences nécessaires pour gérer un salon, assurer des prestations de qualité et encadrer éventuellement d’autres coiffeurs. En l’absence de BP, il est possible d’ouvrir un salon si un employé permanent est titulaire de ce diplôme. D’autres diplômes, comme le Brevet de Maîtrise (BM), peuvent renforcer les compétences en gestion et faciliter l’ouverture de salons de plus grande envergure.
Quels sont les avantages de la franchise en coiffure ?
La franchise en coiffure présente plusieurs avantages. En rejoignant un réseau de franchise, le franchisé bénéficie de la notoriété d’une marque reconnue, ce qui attire plus facilement une clientèle dès l’ouverture. Les franchises offrent souvent un soutien marketing, des formations initiales et continues, et des conseils pour la gestion quotidienne du salon, facilitant ainsi le lancement et le développement de l’activité.
Vous souhaitez en savoir plus ?
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