Devenir marchand automobile
Les métiers de l’automobile rassemblent toutes les activités qui concernent la vie d’un véhicule. La voiture, en plus de la concevoir et de la construire, il faut également la vendre, la louer, l’assurer, la réparer, l’entretenir… Le monde de l’automobile offre donc la possibilité de se spécialiser dans l’une de ces activités avec l'opportunité de le faire en franchise puisque de nombreux franchiseurs sont positionnés sur tous ces domaines d'activité.
Dans cet article, nous abordons tout particulièrement le métier de marchand automobile et les formalités nécessaires pour monter sa propre entreprise de vente de voitures neuf ou d’occasion.
Le poids du secteur automobile dans l’économie française
La filière automobile, comportant la construction, la vente, l’entretien, le négoce de pièces et la location, compte près de 168 000 entreprises au sein de l’Hexagone. Malgré les restructurations industrielles concernant la construction (fermetures de sites, plans sociaux et délocalisations), cette filière représente toujours un poids lourd dans l’économie française.
D’ailleurs, elle s’affiche ainsi dans le TOP 5 des activités économiques, avec :
- 1,6% des entreprises métropolitaines,
- 2,3% des emplois,
- 7,7% des chiffres d’affaires cumulés.
En nombre d’entreprises, le secteur auto est dominé par les activités de commerce, d’entretien et de réparation de voitures qui représentent :
- 79% des entreprises,
- 41,4% des effectifs,
- 44,7% du chiffre d’affaires.
En se concentrant sur le segment des ventes de véhicules, on remarque, après 14 mois successifs de chute des ventes de voitures neuves particulières, que les chiffres sont en légère augmentation. Selon les déclarations de la Plateforme automobile (PFA) au 1er septembre dernier, ce sont 91 406 immatriculations qui ont été enregistrées en août 2022, soit une hausse de +3,8% en comparaison avec le mois d’août 2021.
Pour les ventes de véhicules d’occasion, on a recensé près de 6 millions d’immatriculations en 2021, le marché d’occasion a ainsi battu tous les records. Si l’on compare avec 2020, on comptait une croissance de 8,1%, soit près d’un demi-million de voitures d’occasions vendues en plus.
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Ce qu’il faut savoir sur le métier de marchand automobile
Définition d’un marchand automobile
Un marchand automobile est un commercial en charge de la vente de véhicules chez un concessionnaire automobile. Ce dernier peut aussi exercer son métier dans un garage automobile, un showroom, une succursale d’une marque de voiture…
Par ailleurs, il a aussi la possibilité de se mettre à son propre compte et de devenir conseiller commercial indépendant. Un vendeur automobile indépendant ne reçoit pas de salaire fixe, mais touche la totalité de ses commissions de vente (hors charges sociales). Il est bon de rappeler qu’un marchand automobile peut aussi vendre des véhicules d’occasion !
Les missions d’un marchand automobile
Comme son nom l’indique, un vendeur de véhicules a pour mission principale de vendre des voitures neuves ou d’occasion. En exerçant le métier de marchand automobile, on joue particulièrement le rôle de conseiller auprès du client et le renseigne sur les caractéristiques techniques des véhicules afin qu'il puisse faire un meilleur choix. On guide les clients lors des essais de véhicules.
Le vendeur de voitures s’occupe de la gestion des offres de réduction ou de remboursement. Tout en exprimant son engouement pour les véhicules, il se tient toujours au courant de toutes les évolutions du secteur automobile. Il est en position de négociateur surtout lorsqu’il s’agit d’acheter des véhicules pour les revendre au meilleur prix.
Les compétences requises pour devenir marchand auto
Le marchand automobile doit être animé d’un réel sens de la vente et du goût du challenge. Interlocuteur chaleureux et dynamique, il maîtrise idéalement la communication orale. Toujours à l’écoute et véritable psychologue, il sait déterminer rapidement les besoins de ses clients en fonction de leur profil acquéreur.
Grâce à son sens de l’organisation et sa rigueur, il peut gérer son temps de travail en entreprise et ses déplacements. Son autonomie mêlée à un fort esprit d’équipe lui permet d’atteindre ses objectifs commerciaux. Un vendeur de véhicules doit nécessairement avoir un permis B afin de pouvoir accompagner ses clients lors les essais de véhicules. Enfin, des connaissances en mécanique automobile et en bureautique sont aussi nécessaires.
Le statut juridique recommandé
Comme on l’a indiqué précédemment, il est tout à fait possible d’exercer le métier de marchand auto à travers la création de sa propre entreprise. Pour ce qui est du statut juridique, le créateur de projet peut donc faire le choix entre la société, l'entreprise individuelle et même le statut d'autoentrepreneur.
Le statut autoentrepreneur, en particulier, est de plus en plus prisé par les vendeurs automobiles. En effet, ce statut présente beaucoup d’avantages :
La simplicité de ce statut, tant au niveau des démarches de création, qu’au niveau de la gestion et la comptabilité simplifiée,
Une microentreprise ne facture pas de TVA en dessous d’un certain seuil de chiffre d’affaires. Cela permet donc de proposer les véhicules à des prix plus intéressants pour les particuliers, puisqu’il n’aura pas à accroître son prix de 20% pour leur facturer de la TVA,
Un statut qui offre des allègements fiscaux pour les trois années qui suivent la prise d’activité. Par contre, on ne peut pas déduire ses achats lors de la déclaration de chiffre d’affaires annuelle, et donc on sera imposé sur le prix de revente direct des véhicules et non sur le bénéfice net. Si la marge est faible et les dépenses sont importantes, alors le statut d'autoentrepreneur ne sera pas idéal !
Il est recommandé d’établir un prévisionnel afin d’évaluer la pertinence de ce statut pour son activité.
Les réglementations à prendre en compte
Vendre une voiture se distingue en deux activités : la vente ou le dépôt-vente. Pour créer une entreprise de vente ou de dépôt-vente de voitures, il faut s’immatriculer au Centre de Formalité des Entreprises (CFE) de la Chambre de Commerce et d'Industrie (CCI) ou au greffe du tribunal de commerce dont relève son activité.
Les formations nécessaires pour travailler dans l’automobile
Pour devenir vendeur automobile, il est recommandé d’avoir au moins un BAC+2. Par contre, il y a de nombreuses formations qui permettent de se former à ce métier, dont les plus appréciées par les concessionnaires et autres vendeurs de voitures d’occasion :
- Un BTS Négociation et Relation Client (NRC),
- Ou un BTS Management des Unités Commerciales (MUC).
Si l’on dispose déjà d’un diplôme ou d’une expérience dans la vente, il n’est pas nécessaire de suivre une formation spécifique pour la vente automobile. Et ce, en particulier en franchise !
En réalité, de nombreuses franchises de ventes de véhicules d’occasion sont en quête permanente de candidats. Il y a un gros avantage à la clé dans ce cas : la rémunération. Si un commercial disposant de moins de 10 ans d’expérience plafonne au maximum à 50 000€ bruts/an, part variable comprise, un franchisé dans la vente de véhicules d’occasion réalise en moyenne entre 200 000€ et 500 000€ de chiffre d’affaires.
Enfin, les réseaux de franchise assurent à chaque adhérent une formation initiale qui lui permet d’acquérir les compétences et connaissances indispensables au métier de vendeur automobile.
Les cotisations sociales de l’autoentrepreneur automobile
Les cotisations sociales de l’autoentrepreneur automobile seront calculées selon un pourcentage de son chiffre d’affaire. C’est pourquoi ce dernier sera invité à faire des déclarations de son chiffre d’affaires tous les mois ou tous les trimestres, selon son choix, à l’URSSAF.
Vous souhaitez en savoir plus ?
Consultez les enseignes qui se développent dans le secteur franchise Automobiles, cycles, motos et Centre auto, entretien et réparation.
Patrick Rucart est rédacteur pour le site Observatoire de la Franchise depuis 8 ans. Avec une solide expérience dans le domaine de la franchise et de l'entrepreneuriat, il suit de près les tendances du marché et les stratégies des réseaux. Son expertise lui permet de donner des conseils pratiques aux futurs franchisés et d'analyser les évolutions du secteur. Grâce à son regard averti, Patrick aide les entrepreneurs à mieux comprendre les enjeux et les opportunités de la franchise, avec des informations claires et fiables.
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