Fortes hausses de salaires et nouvelles perspectives pour les diagnostiqueurs immobiliers

Fortes hausses de salaires et nouvelles perspectives pour les diagnostiqueurs immobiliers

S'il y a un secteur en hausse en 2024, c'est bien celui du diagnostic immobilier ! Ainsi, comme l'annonce nos confrères du Figaro, en 2024, la profession de diagnostiqueur immobilier connaît une augmentation impressionnante des salaires, portée par l'évolution des besoins dans le secteur immobilier et les enjeux environnementaux. D’après le dernier baromètre des salaires cadres, cette profession en pleine expansion voit ses revenus progresser de manière significative.

Le métier de diagnostiqueur immobilier est en pleine mutation et devient de plus en plus attractif. D'après les données du baromètre Expectra, cette profession se hisse parmi les trois métiers ayant connu la plus forte progression salariale en 2024. Si les experts-comptables dominent avec une augmentation de 10,8%, les diagnostiqueurs, spécialisés dans les diagnostics de performance énergétique (DPE) et les mesurages Carrez, affichent une hausse notable de 8,7%, juste derrière les consultants en cybersécurité (+9%).

Malgré cette progression spectaculaire, les rémunérations absolues restent plus modestes : le salaire annuel médian d’un diagnostiqueur immobilier est de 30.690 euros brut, un niveau bien en deçà des 55.110 euros des experts-comptables ou des 48.720 euros des consultants en cybersécurité.

Une demande en forte croissance dans l'immobilier

Plusieurs facteurs expliquent cet essor dans la profession de diagnostiqueur. Le secteur de l'immobilier et de la construction a enregistré une hausse globale des salaires de 4,1%, et cette dynamique est en partie due à l’augmentation des compétences recherchées en matière de décarbonation. En effet, les besoins croissants en matière d’évaluation énergétique et de conformité des bâtiments génèrent une demande accrue de diagnostics obligatoires pour les transactions immobilières, les locations, et certaines subventions.

Yannick Ainouche, PDG du groupe Ex’Im et président de la Chambre des diagnostiqueurs immobiliers (CDI-Fnaim), explique que le métier a longtemps été dominé par des indépendants, mais que les entreprises se sont multipliées ces dernières années, accompagnées de recrutements plus structurés. Selon lui, l’évolution rapide des normes et obligations légales a également contribué à renforcer le rôle central du diagnostiqueur dans le secteur immobilier.

Des défis liés à la pyramide des âges

Un autre facteur important est lié à l'âge des professionnels en activité. Créé il y a un peu plus de 20 ans, le métier de diagnostiqueur immobilier a attiré, à ses débuts, principalement des personnes en reconversion professionnelle. Aujourd'hui, une grande partie de ces premiers diagnostiqueurs approche de l'âge de la retraite, créant ainsi une demande croissante de nouveaux entrants sur le marché du travail.

« Le métier connaît une tension réelle », précise Yannick Ainouche. « La formation pour devenir diagnostiqueur est longue, variant de 3 à 6 mois, et coûteuse, pouvant atteindre jusqu’à 10.000 euros. En conséquence, la majorité des entreprises préfèrent embaucher des professionnels déjà formés et certifiés, ce qui contribue à la hausse des salaires dans le secteur. »

Vers une meilleure structuration de la formation

Le manque de formation initiale est un frein au développement de la profession. Actuellement, aucun diplôme spécifique n’existe pour devenir diagnostiqueur immobilier. Pour remédier à cette situation, la Chambre des diagnostiqueurs immobiliers milite pour la création d’un BTS dédié, qui permettrait de structurer et de professionnaliser davantage ce métier en pleine expansion.

Franchiseur
Besoin de développer votre réseau ?
Accédez à l'Espace Franchiseurs
Filtres
Secteurs
10