Après un parcours professionnel varié l’emmenant de la réparation automobile à la téléphonie mobile, Simon Abitbol a ressenti l’envie d’entreprendre dans le domaine de l’écologie. En avril 2010, les Enfants de Noé voyaient le jour. Cette marque 100% écolo habille les bambins de 0 à 8 ans. Et démarre son développement en réseau.
Mélanie Kessous : Comment sont nés les Enfants de Noé ?
Simon Abitbol : J’ai une sensibilité particulière à l’écologie. Après une carrière menée dans la distribution et les réseaux, j’ai ressenti une envie profonde d’entreprendre dans ce domaine et opté pour le textile bio. Plusieurs rencontres ont conforté mon idée. Notamment celle assez incroyable avec une femme enceinte. Je l’ai croisée dans un avion. Nous avions beaucoup parlé et elle avait apprécié mon projet. L’année suivante, par le plus grand des hasards, nous nous sommes à nouveau rencontrés à bord d’un autre avion. Elle était accompagnée de sa petite fille. D’autres anecdotes troublantes ont accompagné la création de cette entreprise.
Pourquoi avoir imaginé une marque dédiée à l’enfant et pourquoi l’avoir baptisé Les Enfants de Noé?
Parce que je suis grand-père ! Ma dernière petite fille, Levana, est d’ailleurs née il y a quelques jours ! Derrière cette marque, j’aimerais leur transmettre les valeurs qui me sont chères. Pour ce qui est du nom, je suis assez proche de la Bible et, pour moi, la renaissance de la Terre est symbolisée par Noé.
Comment êtes-vous passé du projet à la création ?
Deux ans de travail ont été nécessaires pour aboutir le concept car Les Enfants de Noé ont été conçus comme tels ! Nous avons créé la société en avril 2010 avec le lancement d’une première collection pour l’été dernier. Nous avons rigoureusement sélectionné nos fournisseurs de fibres biologiques et fait fabriquer quasiment exclusivement en France et au sein de l’Union Européenne cette première collection tout en maintenant un rapport qualité/prix très bien positionné. La collection automne-hiver 2010/11 a permis d’ajouter aux teintes naturelles de l’hiver, écrus, beiges, gris, une touche de couleur vive pour les filles : le rose bonbon ! Pour les prochaines collections, nous allons élargir notre gamme de couleurs avec des bains végétaux.
Comment avez-vous imaginé l’agencement des boutiques ?
Nous avons imaginé le concept avec l’agence de communication globale Stimulus et un architecte à qui nous avons demandé de réaliser un travail simple, sobre, chaud et écolo. L'architecture et la décoration intérieure sont entièrement conçues pour répondre aux normes écologiques : les cloisons sont habillées de bois, les peintures sont bio également,… jusqu’aux cintres en carton recyclé, aux sacs 100% recyclables et biodégradables.
Nous avons travaillé en fonction d’une double cible : les enfants et leurs parents. Cela se concrétise par des déplacements facilités pour les enfants et des détails dédiés aux parents comme les estrades qui permettent aux papas et aux mamans de ne pas s’accroupir et d’être à hauteur de leurs enfants lors des essayages.
Vous avez choisi pour votre première implantation un centre commercial. Votre développement passera-t-il également par nos centres-villes ?
Bien sûr ! Notre unité pilote a vu le jour dans le centre commercial Okabé au Kremlin-Bicêtre, en région parisienne, car il correspondait à notre philosophie en répondant à la norme HQE. Nous allons essayer de développer notre enseigne dans ce type de centre commercial. Mais notre croissance passe bien évidemment par le cœur des villes, principalement dans les villes de plus de 220 000 habitants.
Quels sont vos objectifs pour l’année à venir ?
Nous aimerions ouvrir 6 boutiques en franchise. Pour cela, nous n’avons pas défini de zones d’implantation prioritaires. Nos ouvertures se feront en fonction de la demande et des opportunités qui s’offriront à nous. En revanche, nous souhaitons nous développer avec des partenaires véritablement concernés par notre démarche.
Quel investissement doivent prévoir vos futurs affiliés ?
Pour ouvrir une boutique d’une surface de 50m², il faut prévoir un investissement de 80 000 à 150 000 euros qui comprend le droit d’entrée, la formation, le pack ouverture, l’agencement du magasin et le stock.
Comment allez-vous penser vos prochaines collections ?
Les collections vont continuer d’être très à la mode, pour les enfants d’aujourd’hui. L’équipe de stylistes suit les tendances dans l’enfant. Nous allons apporter des détails permettant de séduire les plus grands et ajouter quelques touches de couleur à nos collections. Nous allons continuer à faire évoluer notre concept. Récemment, nous avons mis en place un système de récupération des boîtes vides. Tous les vêtements suspendus en boutique ne sont pas à vendre. Ils servent uniquement aux essayages. Tous les vêtements que nous vendons sont quant à eux emballés dans des boîtes en carton recyclable. Désormais, nos clients ont la possibilité de nous retourner les boîtes en bon état et nous leur proposons en retour une remise sur leur prochain achat. D’autres projets, plus pédagogiques vont naître, le réseau grandissant…