Interview franchise Ucar
"Conquérir la place de leader sur le marché de la location de proximité"
Jean-Claude Puerto - le
Après l’obtention du visa émanant de l’Autorité des Marchés Financiers le 24 juin dernier, l’ouverture officielle du placement des actions d’Ucar a débuté le 27 juin, et le titre sera coté officiellement sur NYSE Alternext dès le mardi 12 juillet. A la suite de la conférence de presse présentant l’opération le 28 juin 2011 à Paris, l’Observatoire a interviewé le fondateur du réseau de location de véhicule lowcost, M. Jean-Claude Puerto
Rodolphe Hatchadourian : Bonjour M. Puerto, pouvez-vous nous expliquer pour quelles raisons vous avez attendu cette année 2011 pour introduire une partie de votre société Ucar en Bourse ?
Jean-Claude Puerto : Cela est dû à la conjonction de plusieurs facteurs. Mais tient surtout au fait que nous sommes à un moment clé de notre développement. Arrivé à un certain degré de succès, onze ans jour pour jour après la création d’Ucar, il était nécessaire d’actionner des leviers financiers afin de conquérir la place de leader que nous poursuivons sur le marché de la location de proximité. Le fait que l’un de nos actionnaires historiques, les assurances MAAF, nous ait fait part de leur souhait de se retirer de notre actionnariat nous a également poussé à chercher des fonds pour assurer notre développement. Enfin, le moment nous semble idéal, la crise financière de 2009 étant loin derrière et nous permettant de nous projeter dans l’avenir sereinement.
L’arrivée en 2012 des solutions d’autopartage type Autolib’ a-t-elle joué sur votre gestion du calendrier ?
Nous ne considérons absolument pas Autolib’ et ses équivalents comme des concurrents mais comme des compléments. Tout ce qui contribue à proposer des solutions de location aux Français va dans le bon sens, et nous apporte des clients potentiels qui renoncent à la propriété pour se tourner vers nos solutions compétitives. J’estime qu’Autolib’ fera plus de torts aux taxis qu’à nos professions, surtout à Paris.
Nous aurions pu postuler à l’appel d’offres Autolib’, mais nous ne l’avons pas fait car chez Ucar, nous sommes très attachés au facteur humain, et nous pensons que nos métiers doivent continuer d’utiliser du personnel en nombre pour apporter un service de qualité à nos clients, plutôt que d’opter pour des solutions automatisées.
Quels grands objectifs poursuivez-vous à travers cette opération boursière ?
Nous espérons tout d’abord que la notoriété que cela nous amènera permettra de donner à nos agences, qu’elles soient franchisées ou détenues en propre, un surcroît d’activité. De même, nous espérons passer de 250 agences à l’heure actuelle à 750 dans les cinq ans, car tel est le potentiel du territoire français selon nos projections. Par la suite, nous nous tournerons vers l’Europe. Nous recrutons déjà des personnes en vue de nous attaquer à ce marché, dès que nous aurons atteint nos objectifs dans l’Hexagone.
Propos recueillis par Rodolphe Hatchadourian
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