Interview franchise Yatoo Partoo
Entretien avec Sébastien Duthu
Sébastien Duthu - le
Sébastien Duthu, 34 ans, a ouvert son magasin automatisé YatooPartoo en Août 2004 dans une station Esso de Bourges qui venait de fermer son magasin. Près de quatre mois après son installation, il explique de quelle façon il a pu mener son projet à bien.
Caroline Kervennic : Pouvez nous expliquer votre parcours ? Qu’est ce qui vous a conduit à ouvrir un YatooPartoo ?
Sébastien Duthu : J’ai travaillé quelques temps dans le secteur de la banque, puis je me suis lancé dans la franchise en ouvrant un Cinébank à Bourges il y a un peu plus de sept ans. J’ai développé progressivement mon réseau sur la région et aujourd’hui je gère cinq points de location, trois en bordure de centre ville et deux implantés dans des petites communes de sept à huit mille habitants. Je cherchais à diversifier mon activité en partie parce que le marché de la vidéo est saturé. J’ai vu le concept de YatooPartoo lors de l’un de mes déplacements à Paris, il m’a tout de suite séduit. J’ai ensuite fait les démarches dans ma région pour voir si le concept pouvait y être adapté.
Comment s’est passée votre installation ? Quel est le budget nécessaire ?
YatooPartoo a mis en place un contrat national avec les stations Esso et propose la mise en place d’un magasin automatique à chaque fois que le magasin d’une des stations ferme. Lorsqu’il a été question de fermer celui de Bourges, je me suis renseigné puis j’ai contacté YatooPartoo. Une année a été nécessaire pour monter le financement et mettre en place le magasin. L’enseigne a sa propre équipe de techniciens et d’entrepreneurs qui prennent en charge l’installation du magasin. Ce qui permet de réaliser des économies, notamment sur l’achat de matériel comme les chambres froides puisque le matériel est acheté en gros. Mon investissement total, comprenant les travaux et l’achat du robot, se montait à 100.000 150.000 €. Concernant l’emplacement du magasin, je suis locataire de la station Esso et, du coup, je ne paye pas de pas de porte.
Avez-vous rencontré d’autres franchisés avant de vous lancer dans l’ouverture de votre magasin ?
Je n’ai pas ressenti le besoin de rencontrer d’autres franchisés. J’ai vu plusieurs magasins, notamment en région parisienne. YatooPartoo m’a fourni les chiffres d’affaires réalisés dans les magasins de l’enseigne. Je connaissais le chiffre d’affaires réalisé par la station service qui m’intéressait en vente de produits alimentaires, le nombre de véhicules par jour qui s’y arrête. L’un de mes Cinébank est installé en face de la station Esso. J’étais donc rassuré sur le potentiel de cet emplacement.
Quelles sont vos relations avec YatooPartoo ?
Le contrat de franchise prévoit une assistance technique, indispensable en cas de panne du robot, ainsi qu’une assistance commerciale. L’enseigne a une centrale d’achat pour tout ce qui est alimentaire, elle préconise certains produits plutôt que d’autres. YatooPartoo a un magasin type, comprenant tous les produits de base, et ensuite, on affine sur place selon la demande. Dans mon magasin, les produits les plus achetés sont les bouteilles de soda d’un litre, les sandwiches, les barres chocolatées et quelques plats cuisinés à réchauffer. Il ne s’agit pas exclusivement de produits prêts à être consommés sur place.
Quel est, selon vous, le profil du franchisé YatooPartoo idéal ?
Le franchisé YatooPartoo a plutôt un profil d’investisseur. Il n’est pas nécessaire d’être issu du secteur de l’alimentaire. Il est préférable d’être expérimenté en gestion d’entreprise. Pour ma part, mes parents étaient épiciers, j’ai travaillé dans le secteur bancaire, et c’est davantage cette expérience qui m’a été utile. Une fois le fonctionnement d’un magasin de produits alimentaires compris, avec les rotations des dates et la gestion des commandes, on se rend compte qu’il n’y a rien d’insurmontable. Le plus ennuyeux, c’est en cas de panne du robot. Je ne peux pas réparer seul, je dois faire appel au service d’assistance technique de l’enseigne.
Vous êtes également franchisé Cinébank. Comment se marient vos deux activités ?
Les magasins Cinébank sont ouverts uniquement le soir, de 16 à 20 heures, ce qui me laisse le temps de gérer d’autres activités. Concernant mon activité YatooPartoo, je passe des commandes une à deux fois par semaine. Pour l’instant je me charge moi-même de remplir les bons de commande. Par la suite, au bout de six mois d’activité, le logiciel mis en place par l’enseigne s’en chargera automatiquement. Il n’est même pas nécessaire que je sois présent à la réception de la commande puisqu’il existe un sas où les livreurs peuvent déposer les produits. Je me charge ensuite de les mettre en rayon. Au bout de quatre mois d’installation, le bilan est plutôt positif et mes comptes étaient équilibrés au bout du deuxième mois.
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