Interview franchise Bricorama
Un entretien avec Jean-Claude BOURRELIER
Jean-Claude BOURRELIER - le
Yves SASSI : Vous venez d'ouvrir un magasin en franchise à Paris. Le développement en franchise devient-il pour vous une priorité ?
Jean-Claude BOURRELIER : Non, ce n'est pas un objectif en soi. En 1991 Bricorama appartenait au groupe Euromarché (Castorama), mais lorsque Carrefour a repris le groupe, il ne voulait pas se lancer dans la franchise. C'est en partie pour cette raison que nous avons repris l'enseigne Bricorama. Mais l'affiliation n'est pas une priorité. Nous avons de nombreuses demandes des DOM-TOM et du Maroc, ce qui nous a permis de nous y implanter plus facilement, mais en France, l'investissement est tel qu'il est difficile de privilégier ce type de développement.
L'ouverture du magasin de Paris a été réalisée parce que nous avions racheté un magasin B3 (groupe Tabur - Catena - NDLR), à Bondy qui appartenait au père de ce nouveau franchisé, qui était sous l'enseigne Weldom. Il a donc souhaité nous rejoindre.
Avant l'ouverture de mon premier magasin, je pensais déjà qu'il était impossible de réussir dans ce métier sans adhérer à une enseigne. C'est ce que j'ai fait. Mais avec un objectif de 800.000 F de CA seulement à l'époque. Et je n'avais pas un sous en poche. Aujourd'hui, c'est encore plus vrai, pour réussir dans ce métier, il faut appartenir à un groupe. On disait à l'époque : pour réussir, il faut être : courageux... courageux et commerçant. Maintenant, avec la concurrence des grandes enseignes, cela ne suffit plus.
Il faut bien être conscient que le coût d'un poste de travail est de plusieurs centaines de milliers d'Euros. Notez que pour 10 postes de travail, il faut intégrer l'immobilier, les aménagements, le stock, le matériel...
Pour être franchisé d'une enseigne de bricolage, il est nécessaire de disposer de capitaux et être prêt à s'investir personnellement. On raconte dans la profession qu'un pharmacien avait décidé d'investir dans ce type d'activité. Il pensait que son million et demi suffirait et que le franchiseur s'occuperait du reste. C'est faux. Le dirigeant d'une grande surface est un chef d'entreprise à part entière. Il doit s'occuper de sa gestion, du personnel, des approvisionnements...
Je pense que seul un professionnel, déjà en poste, maîtrisant ce type d'activité et disposant de capitaux peut réussir.
Vous êtes entré en bourse en 1996. Quel était votre objectif ?
Concernant l'intéressement des salariés, j'ai obtenu une dérogation du fisc pour que les salariés n'aient pas à payer de droits de succession (62 %) lors d'une donation inférieure à 100.000 F. Mais l'URSSAF a considéré que c'était un avantage en nature. Je rappelle pourtant, que ce sont mes propres parts que j'ai cédé. Ce n'est donc pas l'entreprise qui a versé cet "avantage" aux salariés. J'ai déposé un recours... et nous attendons toujours une décision.
Vous avez repris un certain nombre de magasins ou groupes ces dernières années. N'y a-t-il pas un risque que vous soyez vous même la cible d'autres acteurs du marché ?
D'ailleurs, nous avons quelques anecdotes qui montrent que nous devons les gêner. Nous avons un magasin à Ivry pour lequel j'ai fait une demande d'extension, sur mon propre terrain. La seule réponse que j'ai eu... c'est un avis d'expropriation de cette partie de terrain pour faire passer une route qui permettra d'accéder à un nouveau magasin... LEROY MERLIN. A Bordeaux, nous avons également quelques difficultés du même ordre, alors que cette même enseigne est en situation de monopole.
Quant à Castorama, je les connais bien, nous nous téléphonons souvent, mais ils ont des préoccupations plus importantes que mon petit groupe.
Quels sont les objectifs de votre groupe ?
D'autre part, je suis à l'écoute du marché européen, attentif aux opportunités d'expansion externe... à condition, bien entendu, qu'elles soient rentables. Et pour tempérer ce que je disais sur la franchise, j'estime qu'il y a de nombreuses possibilités de développement dans le sud de l'Europe en la matière.
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