Franchise soutien scolaire
La France compte aujourd’hui un million d’élèves qui assistent à près de 40 h de cours particuliers annuellement. Ce secteur, dont la valeur s’élève à environ 2,1 milliards d’euros, est encore dans l’informel, car plus de 80 % de ces chiffres proviennent de séances non officielles. Les nouvelles législations, relatives au Chèque Emploi Service Universel (CESU) et la professionnalisation des institutions officielles de soutien scolaire, permettent aujourd’hui la création d’emplois et la perte du terrain des travailleurs de l’ombre.
Spécialiste de l’enseignement des langues auprès des enfants de façon ludique et naturelle
Apport : 25 000 €
Soutien scolaire et Cours Particuliers à domicile du primaire au bac+2, dans toutes les matières
Apport : 15 000 €
Réseau d'écoles de langues pour enfants à partir de 1 an et jusqu'à 18 ans.
Apport : 80 000 €
16 % des collégiens et des lycéens suivent des cours particuliers
Durant la dernière décennie, la croissance de 25 à 40 % du nombre d’élèves inscrits sur le marché déclaré est révélatrice d’un changement de comportement chez les parents d’élèves, qui revalorisent ces derniers. Et cela se fait sentir au niveau des élèves, car selon une enquête évoquée durant le journal de 20 h de France 2, 16 % des collégiens et des lycéens sont amenés à suivre des cours particuliers supplémentaires.
Des cours particuliers pour combler les lacunes des écoles publiques ou privées
Alors qu’a-t-il bien pu se passer pour que les Français inscrivent leurs enfants à de tels cours ? Une perception – qui tend à se généraliser – d’une Éducation Nationale dont les efforts ne sont pas « suffisants » et un manque d’encadrement des élèves. En prime vient s’ajouter la nouvelle législation en vigueur depuis février dernier (le CESU), mais surtout dans la professionnalisation du secteur.
Ce changement est expliqué par Jean-Michel Roques, ancien éducateur et dirigeant de la Master Franchise Sylvan France, qui nous livre une explication précieuse : « Il y a encore 50 ans, l’on passait l’essentiel de sa vie dans le même village. Les instituteurs connaissaient très bien chaque enfant, sa personnalité ou encore son contexte familial. De nos jours, les familles changent de temps en temps leurs lieu d’habitation et c'est pour cette raison que le brassage est devenu plus important. Sylvan France a développé des procédés qui sortent de l’ordinaire pour permettre aux enseignants de surmonter les problèmes évoqués par son directeur précédemment. Son objectif est simple : voir les différences entre les connaissances de l’enfant et les connaissances qu’il devrait déjà avoir afin de lui donner les leçons adéquates.
L’accent mis sur le relationnel pour mieux orienter les élèves
La différenciation est devenue aujourd’hui incontestable pour les établissements structurés de soutien scolaire. Et celle-ci se fait se sentir sur tous les niveaux. Les remises à niveau, les bains de langues, les tests mémoriels sur le Net, … permettent de travailler aussi bien sur le fond et la forme des cours, mais surtout sur le bénéficiaire, c’est-à-dire l’enfant en lui-même en jouant sur le relationnel. Sylvain Gangneux soutient l’idée qu’il faut désormais « apprendre à apprendre » aux élèves et non plus à « restituer un savoir » sans pour autant le comprendre, en particulier chez ceux qui sont en difficulté.
Une grande porte qui s’ouvre à la franchise
Comme le souligne le président du groupe Acadomia, les parents commencent aujourd’hui à se rendre compte de l’importance d’un professeur, qui est intégré à une démarche scolaire et à une stratégie pédagogique qui vise, pas seulement à assurer à l’élève des résultats pour une matière, mais vraiment à l'aider pour qu'il progresse sur tous les plans. Cela se fait sentir avec le renversement de la tendance et l’attrait grandissant de ces derniers vers les organismes déclarés et l’abandon de l’informel.
Les visions de d’évolution pour les cours de soutien restent donc non négligeables. Dans l’Hexagone, le taux de pénétration du marché du secteur des services à la personne n’est que de 3 %, alors qu’il est de 30 % aux États-Unis et de 50 % au Canada.
L’objectif principal : rester financièrement accessibles pour être rentable
La manifestation de cours personnalisés est encore une nouveauté pour les Français. Ils n’ont pas encore atteint l’excessivité propre aux États-Unis ou en Asie. Entre autres, nous pouvons citer en Corée du Sud, les « Hakwon » (??), qui sont des écoles privées dispensant des cours en échange de sommes parfois extravagantes, jusqu’à minuit en période d’examen. Principe sans nul doute inspiré d’un de leur proverbe : « quatre de sommeil tu réussis, cinq tu échoues ».
En France, les cours dispensés se doivent de rester financièrement accessibles afin de maintenir la hausse du taux de pénétration du marché. En agissant ainsi, la création d’emplois connaîtra la même évolution. Sylvain Gangneux défend une fois de plus cette décision : « Actuellement, en moyenne, les cours à domicile sont une fois et demie plus chers que les cours sur site ; ce qui pèse sur le budget des familles. D’autre part, le crédit d’impôt généré par le CESU ne concerne que 50 % de la population française, les autres n’étant pas imposables. ».
Cela a entraîné de vives réactions qui ont pour finalité de désigner le CESU comme source d’inégalité sociale. Mais comme le dit Jean-Michel Roques, la solution se trouvera dans une répartition basée sur les règles identiques à celles du quotient familial.
Une initiative propre à intéresser 2,5 millions de TPE et 175 000 PME, comme les 2/3 de salariés qui attendent de leur employé un appui (procédures administratives, services, …), d’après une investigation Ipsos/Accor Services remontant à 2004.
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