Franchise : 3 questions à Mr Ribourel, fondateur de Norman Parker
Dans un milieu professionnel où les chefs d’entreprises qui n’ont pas encore été engloutis par un « Major » affichent une forte volonté d’indépendance, quels arguments pouvez-vous avancer pour les convaincre de vous rejoindre sous la bannière Norman Parker ?
Le premier argument et le plus important, c’est tout simplement que ces promoteurs restent entièrement indépendants, aussi bien financièrement que juridiquement, et totalement libres de leurs choix. La franchise ne leur imposera jamais de faire ou non telle ou telle opération ; elle n’est pas là pour ça. Ils restent seuls maîtres de leurs décisions : qu’il s’agisse de trouver leurs fonciers, mais également de choisir leurs architectes, les entreprises avec lesquelles ils veulent travailler... En fait, être franchisé Norman Parker c’est profiter de tous les avantages d’une grande marque nationale, avec par exemple des assurances et des bureaux de contrôle moins coûteux, tout en conservant son indépendance de chef d’entreprise. Dans le même temps, la franchise devient un apporteur ou un facilitateur d’affaires pour eux, puisque nous leur apportons une communication et une visibilité exceptionnelle, mais aussi nos contacts auprès des grands investisseurs institutionnels. Pour résumer, je dirais que nous n’entravons en rien leur liberté, nous la rendons simplement plus facile à vivre au quotidien.
On ne peut, certes pas encore, parler de crise, mais le marché immobilier semble néanmoins s’engager dans une période de forte décélération ; cette incertitude conjoncturelle ne pourrait-elle pas freiner le développement de
Norman Parker ?
Bien au contraire. Le marché immobilier entre effectivement dans une nouvelle période de crise. Cela n’a d’ailleurs rien de bien surprenant à mes yeux ; les prix se sont envolés de façon abusive ces dernières années et nous ne pouvions pas échapper à cette correction. C’est un peu comme si les grands groupes ne tiraient jamais les leçons des crises précédentes. Résultat, ceux qui ont acheté des fonciers et engagé des opérations en anticipant une poursuite de la hausse des prix sont aujourd’hui dans la tenaille. Ils sont 20 à 30 % au-dessus du prix du marché et un grand nombre d’entre eux vont devoir licencier des cadres. Norman Parker va profiter de ce mouvement dans les grands groupes pour recruter ses futurs franchisés parmi ces professionnels, qui connaissent parfaitement leur marché local. Contrairement à ceux qui sont aujourd’hui prisonniers d’opérations trop lourdes à porter et qui n’ont plus les moyens d’intervenir, les franchisés Norman Parker vont pouvoir sortir des programmes correspondant exactement au prix du marché.
À quel niveau évaluez-vous ce fameux prix de marché ?
Aujourd’hui, et compte tenu des diversités du marché, il est difficile d’exprimer un prix unique. Il vaut mieux se préoccuper de la solvabilité de nos acquéreurs et donc du montant global de l’investissement qui doit se situer aux alentours de 120 000 € pour un programme classique. Bien entendu, certains programmes très haut de gamme dans des quartiers bien ciblés n’entrent pas dans ce schéma. Mais ce n’est pas à cette clientèle que nous voulons nous adresser. Notre cible ce sont les primo accédants. Ce sont eux les acquéreurs potentiels. Simplement, il faut que le montant de leurs remboursements soit à peu de choses près équivalent au prix de leur loyer mensuel. Il s’agit de mettre en adéquation notre offre et leur demande.