La franchise ADA pense aux oubliés du marché de la location : les 18-25 ans
Les services privés de mobilité proposés aux 18-25 ans sont depuis toujours quasi inexistants. Les quelques offres de location de courte durée destinées aux jeunes actuellement disponibles ne répondent pas aux attentes des 18-25 ans, ni à leur budget. Pourtant les jeunes ont de réels besoins de déplacements au quotidien, que ce soit pour passer un week-end entre amis, se rendre à un entretien d’embauche, ou tout simplement déménager.
Plus de la moitié des jeunes sont concernés par le déménagement !
Si 39% des jeunes interviewés vivent encore chez leurs parents (39%), la majorité des 18-25 ans a déjà vécu au moins un déménagement (53%). La fréquence des déménagements varie en fonction de l’âge ou de la catégorie socio-professionnelle. Les plus de 22 ans ont ainsi déjà déménagé deux fois en moyenne, et les jeunes exerçant déjà une activité professionnelle ont plus souvent déménagé que les autres (71% dont 23% trois fois et plus).
Des disparités d’expérience existent également selon la région d’origine. Dans le Grand Paris, les jeunes de 18-25 ans logent bien plus longtemps au domicile parental (53% des 18-25 disent vivre encore chez leurs parents contre 34% en province) et ont donc moins déménagé que les jeunes vivant en province (59%).
Pour déménager, les jeunes font preuve d’ingéniosité et mobilisent leur réseau, faute de budget
Pour 52% des jeunes, déménager est synonyme de coûts et (73%) pour ceux qui ont loué, voire même source de stress pour (57%) et (68%) pour ceux qui ont déjà loué. Pour pallier au manque de ressources financières, les jeunes ont massivement recours au « système D » lorsqu’il s’agit de déménager.
Ils se contentent la plupart du temps d’utiliser leur propre voiture ou celle d’un proche (74%). Seul 1% des jeunes concernés a eu recours à une société de déménagement et 3% se sont contentés, faute de mieux, d’emprunter les transports en commun pour leur déménagement.
Les jeunes qui ont recours au « système D » sont ceux qui ne sont pas encore entrés dans la vie active et demandent, pour 34% d’entre eux, de l’aide à leurs amis. Les jeunes qui profitent de l’aide familiale sont principalement les collégiens et les étudiants (30%). Les CSP modestes favorisent, quant à elles, davantage les moyens de transports gratuits.
Le traitement particulier appliqué par les loueurs de voitures envers les jeunes constitue le principal frein à la location.
Au lieu de faciliter le déménagement, la location de véhicules, pour ceux qui y ont eu recours, semble au contraire le rendre plus stressant (68%), contraignant (51%) et surtout coûteux (73% contre 52). Ceci peut s’expliquer par le traitement particulier appliqué aux 18-25 ans chez les loueurs. Quatre grands obstacles à la location de véhicules sont ainsi dénoncés par les jeunes :
1.Les tarifs jeunes conducteurs : 54% des jeunes interrogés déplorent ainsi la pratique des suppléments « jeunes conducteurs » systématiquement appliqués par les loueurs auprès de cette tranche d’âge, et près de 29% des jeunes mentionnent l’impossibilité de louer une voiture avant 21 ans (chiffre qui atteint 43% parmi les 18-19 ans).
2.L’ancienneté de permis : 23% des jeunes interrogés indiquent que le frein principal est l’obligation d’avoir un an de permis minimum pour louer une voiture.
3.Les précautions budgétaires prises par les loueurs : l’éventualité d’un dépassement de budget constitue également un fort obstacle à la location : 31% des jeunes évoquent le montant de la franchise en cas d’accrochage et 23% déclarent avoir peur de ne pas récupérer la caution.
4.La faible densité du réseau de location : S’ils étaient disposés à louer un véhicule, 14% des jeunes déplorent l’absence d’une société de location à proximité de leur domicile. Cette insuffisance de l’offre de location à proximité du domicile est davantage remarquée en zone rurale (26%), qu’en ville (13% en agglomération parisienne).
Les déménagements sont vécus comme plus pénibles en région parisienne
A Paris, les jeunes disposent rarement de leur propre voiture, et font le plus souvent appel aux liens familiaux ou à leur environnement de proximité : 29% empruntent la voiture d’un ami et 27% celle d’un membre de leur famille.
Du point de vue des retours d’expériences, le déménagement est vécu différemment selon la localisation géographique. En milieu rural, l’expérience du déménagement est vécue comme conviviale (81%) et peu compliquée (68%). A l’inverse, en région parisienne, les déménagements sont vécus comme stressants (61%) et contraignants (50% contre 44% en province).
Notons également que les jeunes de catégories socioprofessionnelles supérieures vivent leur déménagement de manière plus intense : il est certes davantage ressenti comme convivial (81% contre 76% pour les CSP modestes) mais il engendre un supplément de stress (69% contre 54% pour les CSP modestes) et de coût (70% contre 49%).
Méthodologie :
Etude réalisée par l’Ifop pour ADA
Echantillon : de 801 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans à 25 ans. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, statut professionnel) après stratification par région.
Mode recueil : Les interviews ont eu lieu par questionnaire auto-administré en ligne (CAWI-Computer Assisted Web Interviewing)
Date de terrain : du 24 au 27 septembre 2012
Communiqué provenant de l'enseigne