Capifrance: embellie sur le secteur de l'immobilier Neuf

Pour le 3ème trimestre consécutif, le secteur immobilier Neuf enregistre une amélioration significative de ses ventes. Une tendance qui s'affirme également chez CAPIFRANCE, premier réseau de conseillers immobiliers sur internet. Explications...

La Fédération des Promoteurs Immobilier vient de publier ses chiffres. Pour le troisième trimestre 2015, Selon la Présidente, le secteur affiche 19,3% d'augmentation. « CAPIFRANCE partage ces bons résultats. Avec près de 20% d'augmentation depuis le début de l'année, nous pouvons véritablement parler d'une embellie dans un secteur lourdement atteint ces dernières années par la crise économique », affirme Virginie Cottet-Moine, responsable filière Neuf au sein du réseau.

Des ventes portées par les investisseurs locatifs, selon le ministère du logement : Comme au 1er trimestre, les ventes aux investisseurs enregistrent une nouvelle augmentation de +66,7% ce trimestre, tirée par l'adhésion au dispositif Pinel. « Les investisseurs reviennent grâce au dispositif Pinel qui a su lever les freins. Le dispositif leur offre plus de souplesse : choix de la durée conditionnant l'avantage fiscal, et possibilité de location aux ascendants/descendants. Nous avons donc beaucoup de demande en défiscalisation mais notre cœur de métier reste tout de même de l'accession à la propriété (60% des ventes). Or, sur l'accession, on voit un profil de primo accédant s'intéresser à nouveau au logement neuf. Ils comptent en moyenne pour deux tiers de nos dossiers », assure l'experte.

Néanmoins, cette nouvelle dynamique « doit encore être consolidée pour constituer véritablement une sortie de crise », affirme Virginie Cottet-Moine.

Or, qui dit consolidation, dit mesures de fond, mais celle-ci tardent à venir. « Pour réellement relancer le marché il est fondamental de rattraper notre retard de production de logement. Or, nous sommes encore loin d'atteindre l'objectif fixé par le Gouvernement de 500 000 logements » déplore l'experte. Selon les derniers chiffres communiqués par le ministère du logement, le nombre d'ouvertures de chantiers, s'élève à 345 100, loin des 420 000 totalisées en 2007, année faste.

« Malheureusement si les mises en chantier ne sont pas conformes au besoin réel du marché, cela risque de créer tôt ou tard une pénurie de logements et donc de déstabiliser à nouveau le marché. D'ailleurs il y a déjà des villes qui comptent un solde de bien en deçà des besoins du marché. C'est le cas par exemple de Poitiers où il manque déjà près de 10 000 logements », assure l'experte.

A fin août, 16 régions françaises continuent en effet de s'afficher en recul en termes de mises en chantier, avec des replis oscillant entre - 27,2 % (Limousin) et - 0,8 % (Aquitaine). Parmi celle-ci, 11 présentent un recul supérieur à la moyenne d'évolution métropolitaine et dans le périmètre de ces dernières, 4 affichent une baisse de plus de 15 %. Il s'agit des régions Limousin, Provence-Alpes-Côte d'Azur, Basse-Normandie et Poitou-Charentes (source Ministère).

Du côté de l'offre, le rythme des mises en ventes progresse (+14,6%) mais moins vite que les ventes, provocant le recul du niveau de l'offre disponible (???1,4%). « Ce phénomène se traduit en général par des délais de mise à disposition des logements plus longs. Demain les clients auront sans doute également moins de temps pour se positionner sur un bien et se décider. Qui plus est il y aura certainement moins de manœuvre possible avec les promoteurs, moins de négociations, mois d'offres commerciales ! », ajoute Virginie Cottet-Moine.

Pour la spécialiste Neuf de CAPIFRANCE, il y a donc urgence ! « Il devient aujourd'hui plus que nécessaire que le gouvernement s'attèle aux trois grands « chantiers » du logement français : le financement de leur logement par des ménages au pouvoir d'achat serré, le cycle de production du logement toujours plus long et  la production réfléchie, anticipée et surtout encouragée ».