Interview franchise Jean-Louis David
Un entretien avec Patrick Phelippeau
Patrick Phelippeau - le
Yves SASSI : Il semble que la coiffure sous franchise soit moins développée en Espagne qu’en France. Les enseignes internationales ont-elles un marché potentiel en Espagne à court terme ?
Patrick Phelippeau : C’est exact que les salons de coiffure sont en grande majorité des salons indépendants. Alors qu’il y a plus de 90 marques en France assez développées, on en trouve à peine une dizaine en Espagne et les plus implantées sont des enseignes essentiellement régionales.
C’est un secteur d’activité que l’on pourrait comparer à la France d’il y a une quinzaine d’années. Les enseignes commençaient à s’implanter et les artisans coiffeurs faisaient un peu de résistance, estimant qu’adhérer à une enseigne était une perte d’indépendance.
En Espagne, il est encore difficile de convaincre un coiffeur de changer le nom de son salon pour le remplacer par celui d’une enseigne. En France, c’est passé dans la culture commerciale. Les mentalités évoluent rapidement.
Mais le marché se développe de plus en plus et la coiffure, comme en France, devient un business. Beaucoup de gens ont pris conscience qu’il était possible de gagner beaucoup d’argent dans ce métier et nous commençons à avoir des investisseurs qui s’intéressent au secteur. D’ailleurs, c’est tout à fait dans le sens du développement qui est souhaité par le groupe.
D'autre part, il y a des opportunités nouvelles de croissance pour nos franchisés, que ce soit en Espagne mais aussi en France, en raison de la multiplicité des enseignes du groupe. Le franchisé d’une ville peut aujourd’hui poursuivre son développement en ouvrant d’autres salons dans sa ville, sous une autre enseigne, tout en restant fidèle au groupe. C’est un avantage considérable par rapport aux autres enseignes qui ne peuvent pas permettre ce type de développement à leurs franchisés, sauf à leur proposer d’ouvrir leur deuxième ou troisième implantation dans une autre ville.
Quelles sont les actions menées pour développer votre enseigne en Espagne ?
Qui sont les concurrents ?
Aujourd'hui l'enseigne appartient au groupe Régis. Avantages et inconvénients ?
C’est vrai que dans un premier temps, lorsque le groupe Jean-Louis David a été repris par Régis, les franchisés et nos équipes étaient inquiets, ce qui est normal. Mais la direction France du groupe n’a pas changé et les partenaires ont également compris les apports très positifs du groupe. Les projets de développement sont énormes.
Un exemple, aux USA, les salons réalisent 25 à 30 % de leur chiffre d’affaires grâce à la vente de produits. En France, elle ne représente que 10%. C'est un levier de développement sur lequel chacun compte. Nous restons convaincus que nous ne pouvons que tirer partie de cette appartenance au groupe Régis.
Quels sont les objectifs de développement du groupe ?
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