King Jouet comptait 190 magasins en France au 31 décembre 2010, et le Directeur du Développement du groupe, Alain Giraud, entame l’année 2011 avec l’ambition de passer la barre des 200 unités. L’Observatoire vous propose son interview
Rodolphe Hatchadourian : Bonjour M. Giraud. Quel bilan de l’année 2010 pouvez-vous nous faire concernant votre enseigne King Jouet ?
Alain Giraud : Nos résultats sont globalement positifs, et ils auraient pu être meilleurs encore si la météo capricieuse et neigeuse du mois de décembre n’avait pas perturbé à la fois les déplacements de nos clients et nos plans d’approvisionnement… surtout lorsqu’on sait que nous réalisons traditionnellement 30% de notre chiffre d’affaires lors du dernier mois de l’année.
Selon le Panel Consommateur NPD, le marché du jouet s’est maintenu à un bon niveau en 2010, engrangeant 3 à 4 points supplémentaires à périmètre non constant, en incluant les achats réalisée sur internet.
Comment se découpe le marché entre les rayons jouets des grandes surfaces et les chaînes spécialisées dans le jouet comme la vôtre ?
On constate une hausse constante des parts de marché des magasins spécialisés, au détriment des hypers. Il existe plusieurs raisons à cette évolution. D’une part, le métier de vendeur de jouets s’appuie sur des éléments de plus en plus techniques, et il faut savoir répondre aux questions parfois très pointues que posent les clients. D’autre part, notre métier est régi par des phénomènes de mode (Bey-Blade…) de saisonnalité, de rotations rapides de collection (les derniers blockbusters US…)… c’est pourquoi la majorité des consommateurs choisit une grande surface spécialisée plutôt qu’une anonyme grande surface.ils viennent pour le conseil, les gammes, les services pour les mêmes prix.
Combien de King Jouet avez-vous ouvert en 2010 ?
Nous avons inauguré 3 magasins en France l’an dernier, tant en succursale qu’en affiliation, sur des formats de 1000 m², dans des zones de chalandise de 40 à 50.000 habitants. Nous privilégions un développement sous affiliation, qui représente à l’heure actuelle un tiers de nos magasins.
Pouvez-vous tracer un portrait-robot des affiliés que vous recherchez ?
Nombreux sont les candidats ayant connu une expérience dans la grande distribution, un milieu qui requiert des qualités proches de celles que nous recherchons. Ainsi, nous sommes à la recherche de personnes connaissant bien leur région, dotées de réelles qualités de manager, de gestionnaire et d’un bon sens commercial… des vrais chefs d’orchestre en quelque sorte. Il faut aussi nourrir, cela va sans dire, une certaine sensibilité pour le milieu de l’enfance.
Quels services un internaute peut-il trouver sur votre site web ?
Nous sommes très pro-actifs sur internet où la totalité de notre catalogue est disponible. Nous lançons sans cesse des nouveautés sur notre site, que ce soit des promotions ou des services innovants, tels que la e-réservation, permettant de faire mettre de côté un article et de passer le chercher à une date donnée en magasin… autant d’atouts dont un affilié à notre réseau profitera immédiatement.
Que nous réserve King Jouet pour 2011 ?
Nous prévoyons une dizaine d’ouvertures cette année, afin de passer la barre des 200 unités en France, et nous sommes bien partis pour y parvenir, puisque d’ores et déjà, les processus d’ouverture de 7 magasins sont en cours de finalisation. Nous recherchons des emplacements dans toute la France, et souhaitons mettre l’accent sur la région parisienne ces prochains mois, à condition que les prix du foncier deviennent plus abordables comme cela semble être le cas.
Pour conclure, King Jouet et l’ensemble des acteurs de la filière voient l’avenir en rose… ou en bleu, car les deniers chiffres publiés sur la natalité en Europe placent la France dans le peloton de tête. Des statistiques de bon augure pour notre marché, qui devrait donc poursuivre sa hausse ces prochaines années.
Propos recueillis par Rodolphe Hatchadourian