Immobilier : avez-vous le profil pour vous lancer en franchise ?

Si le secteur immobilier attire bon nombre de cadres et de professions libérales, il compte également de plus en plus d’employés. Pour réussir, certaines compétences sont nécessaires. Les candidats à la franchise choisissant l’immobilier doivent avoir des capacités de management, un fort tempérament commercial et un bon sens relationnel.

Le 5 mars dernier, Marie-Sylvie Cochet a ouvert son agence immobilière sous enseigne Laforêt à Valenciennes. Avec une expérience de 20 ans dans le secteur, dont 10 passés au sein du réseau, la créatrice aurait pu se lancer seule. Elle a préféré s’aventurer dans la création d’entreprise avec l’aide du franchiseur sur un secteur géographique qu’elle connaît bien. «Je suis fière de partager mon expérience d'entrepreneuse avec Laforêt, une famille dont je partage les valeurs» , souligne Marie-Sylvie Cochet.
Fin 2011, l’enseigne Guy Hoquet a étudié le profil des derniers franchisés ayant rejoint le réseau. Qui sont ces entrepreneurs, d’où viennent-ils et pourquoi ont-ils choisi la franchise… Autant d’éléments qui nous permettent d’en savoir un peu plus sur le profil des franchisés du secteur immobilier .
Premier enseignement tiré de l’enquête, chez Guy Hoquet, 76% des franchisés sont des hommes. Mais la part des femmes a tendance à croître puisqu’elles sont 24% en 2011, contre 20% en 2010. Même constat chez Laforêt. « Nous notons une certaine féminisation de l’activité dont nous nous réjouissons» , indique Philippe Bohême, Responsable du développement. Deuxième enseignement : les jeunes sont de plus en plus attirés par les métiers de l’immobilier. En 2010, 63% des franchisés ayant rejoint le réseau Guy Hoquet avaient entre 18 et 47 ans. En 2011, ils sont 66% et 28% ont entre 28 et 37 ans. Des créateurs plutôt jeunes donc et issus à 50% du secteur de l’immobilier, ex négociateurs immobiliers ou agents indépendants. Parmi les 50% de créateurs restants, 18% sont issus du secteur de l’équipement de personne, 14% de l’industrie et 5% du secteur de la restauration-hôtellerie. Au sein du réseau Laforêt, la promotion interne fonctionne bien. En 2011, neuf négociateurs du réseau formés au sein de l’école de vente se sont lancés dans l’entreprenariat. « Nos négociateurs internes sont de plus en plus nombreux à être intéressés par la reprise ou la création » , confirme Philippe Bohème. La coopérative immobilière ORPI compte quand à elle sur trois types de candidats : les créateurs intéressés par les métiers de l’immobilier, les agences isolées qui viennent chercher des méthodes et des outils et des collaborateurs qui connaissent le réseau de l’intérieur et qui désirent à leur tour être à la tête d’une agence.
Alors que certaines enseignes sont assez ouvertes en matière de recrutement, d’autres privilégient essentiellement les professionnels de l’immobilier. C’est le cas de Comptoir Immobilier de France . Ce nouveau réseau, qui veut associer un réseau d’agences immobilières à un réseau d’ agents mandataires , recherche, dans les deux cas, des personnes ayant déjà une expérience dans l’immobilier. «Recruter des professionnels de l’immobilier constitue pour nous un gage de qualité» , souligne Fabrice Massonnet , Président du réseau.
Si les nouveaux entrepreneurs sont majoritairement des cadres et des professions libérales, les employés ont une volonté de plus en plus forte d’entreprendre. Ainsi, ils n’étaient que 8,6% en 2010 contre 31% en 2011. Enfin, dernier élément qui a son importance, les entrepreneurs prévoient une mise de départ de plus en plus conséquente. Ainsi, en 2011, pour créer leur agence immobilière sous enseigne Guy Hoquet, les franchisés ont mobilisé un apport personnel compris entre 75 et 150 000 euros. En 2010, ils n’étaient que 25% à vouloir investir à cette hauteur. Généralement compris entre 120 et 150 000 euros, hors pas de porte, l’investissement global à prévoir pour ouvrir une agence immobilière comprend le droit d’entrée de la franchise, le dépôt de garantie du bail, les frais d’aménagement du local, les frais de création de la société, un fonds de roulement minimum pour tenir les premiers mois…Idéalement, l’apport personnel doit représenter environ 40% de l’investissement global.

Que recherchent les franchisés du secteur immobilier ?

A 58%, ils veulent s’appuyer sur l’expérience et le savoir-faire du franchiseur. 19% recherchent la formation et l’accompagnement alors que 8% optent pour la franchise afin d’apprendre un nouveau métier. Ancien agent immobilier indépendant, Alain Halimi a ouvert en octobre 2011 une franchise Guy Hoquet à Nice. Pour ce professionnel, il s’agissait de « bénéficier d’une image et d’une notoriété nationale et de ne plus être isolé sur un marché difficile. » Même objectif pour François Héliès et Eric Soulabaille qui, après un parcours de négociateurs et directeurs d’agence, ont choisi de rejoindre le réseau Solvimo pour ouvrir leur agence immobilière. « Nous souhaitions bénéficier de la notoriété nationale du réseau mais aussi de la formation continue tout au long de notre contrat et, surtout des outils marketings performants que nous n’aurions pas pu mettre en place en tant qu’indépendants ».

L’immobilier, une profession réglementée

Pour exercer, l’agent immobilier doit être titulaire d’une carte professionnelle délivrée par la Préfecture de son département. Pour obtenir cette carte, il faut être en possession d’un diplôme délivré par l’Etat, sanctionnant trois années d’études dont le contenu doit être économique, juridique ou commercial. Mais, d’autres possibilités s’ouvrent aux personnes ne justifiant pas un bac +3. Ainsi, la carte peut également s’obtenir en justifiant d’une expérience en tant que salarié d’un titulaire de la carte professionnelle - d'agent immobilier ou d'administrateur de biens - sollicitée, durant une période de 10 ans ou en justifiant d’une expérience professionnelle en tant que salarié d'un titulaire de la carte professionnelle sollicitée durant une période de 4 ans avec le statut cadre.
La carte peut également être obtenue lorsque l’on est titulaire du baccalauréat, en justifiant d’une expérience en tant que salarié d'un titulaire de la carte professionnelle sollicitée durant une période de 3 ans. Attention, l'expérience en tant qu’agent commercial n’est pas prise en compte.
Enfin, l’obtention  d'une licence par la Validation des acquis de l’expérience (VAE) nécessite trois ans d’expérience professionnelle dans un domaine correspondant au diplôme que l’on souhaite obtenir.

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