L’activité des franchises immobilières au premier trimestre 2018

Après une année 2017 absolument exceptionnelle, les principaux acteurs du marché immobilier sont attentifs aux évolutions du marché. 2018 devrait toutefois être encore une année. Une bonne nouvelle pour tous ceux qui souhaitent ouvrir une franchise dans le secteur immobilier.

Chez ORPI, la nouvelle présidente Christine Fumagalli se montre plus que satisfaite : « L’activité du 1er trimestre 2018 s’avère très bonne avec des chiffres proches de l’année passée, qui, rappelons-le, était une année exceptionnelle. La tendance à la hausse des prix entamée sur le dernier quadrimestre 2017 se poursuit mais reste toutefois contenue. Quant au volume de ventes, son augmentation significative de près de 20 % par rapport au premier trimestre 2016 est signe de dynamisme du marché. Le délai de vente reste d’ailleurs sous la barre des 80 jours, avec un délai de 79 jours au niveau national. Nous restons attentifs aux évolutions de marché mais tous les signaux du premier trimestre sont au vert pour que 2018 soit une bonne année », a-t-elle témoignée.

Le réseau Guy Hoquet tire également un bon bilan de ce début d’année. « Si le marché se porte bien avec des volumes à +2.3% au national sur un an, les trois premiers mois de l’année 2018 enregistrent une baisse contenue des volumes (-4.5% au national ; -2% sur Paris et -6% en Province). Même constat sur les prix qui, s’ils poursuivent leur augmentation, se distinguent par des proportions moindres. Les taux de crédit ont beau être généralement toujours bas, le pouvoir d’achat des Français ne serait pas infini…Conséquence directe d’une année d’emballement dans les volumes et les valeurs, les premiers mois de 2018 portent tous les indicateurs d’un marché qui semble entamer un retour à la normale » indique-t-on au sein du réseau.

Sur cette première période de l’année, Guy Hoquet a constaté un repli de 4.5% des ventes en moyenne au national, tombant jusqu’à -6% en Province, et touchant même le marché parisien qui enregistre -2%. Deuxième indicateur : les prix. Si la capitale reste encore et toujours l’exception avec une hausse de 5.1% sur le 1er trimestre 2018 (portant le m² à 9 400€ en moyenne), la tendance est plutôt à la décélération dans la hausse. Si le marché de l’immobilier marque un repli correspondant à un retour à la normale après une année exceptionnelle, attention cependant à ce que la chute ne se transforme pas en dégringolade. « En ce début d’année 2018, nous sommes à l’aube d’une nouvelle ère pour le secteur. Ainsi, toutes les précautions sont de mise afin de ne pas créer de blocage ou renverser l’activité d’un secteur qui pourrait naturellement se réguler et trouver sa vitesse de croisière » avertit Fabrice Abraham, le Directeur Général du réseau Guy Hoquet.

L’enseigne Laforêt constate, elle aussi, qu’après la surchauffe de 2017, le marché de l’immobilier ancien amorce son atterrissage. « Après une année 2017 « hors norme » pour l'immobilier ancien, le marché reprend doucement son rythme de croisière au 1er trimestre 2018. Par ailleurs, concernant le projet de loi ÉLAN, derrière de bonnes décisions, restent des lacunes et des annonces très inquiétantes. » Pour Yann Jéhanno, Président de Laforêt : « 2017 fut une année "hors norme" pour l'immobilier ancien. Aujourd'hui, la pression retombe. Le flou et la direction de certaines mesures du projet de Loi ELAN, nous laisse face à de grandes inquiétudes sur la façon dont le marché immobilier ancien va réagir ».

Enfin, chez Century 21, on observe sur le premier trimestre 2018, une augmentation de 5,9% du prix moyen au m² à Paris. Au niveau national, la situation est toute autre. Les prix immobiliers font preuve d’une grande stabilité (s’établissant à 2519€ le m² en moyenne soit +0,3% par rapport au premier trimestre 2017) tandis que, sur les volumes, après un léger reflux de l’activité constaté en janvier, le marché reprend des couleurs et voit le nombre de transactions augmenter de +2,1% sur le premier trimestre 2018. Pour l’enseigne, ces chiffres cachent cependant de très fortes disparités régionales. Ainsi, sur 12 nouvelles régions, la moitié voit ses prix augmenter (l’Ile-de-France, l’Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne Franche-Comté, la Nouvelle-Aquitaine, l’Occitanie et Provence-Alpes-Côte-d’Azur) et neuf bénéficient d’une hausse d’activité (l’Ile-de-France, l’Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne Franche-Comté, la Bretagne, Centre-Val-de-Loire, les Hauts-de-France, l’Occitanie, les Pays-de-la-Loire et Provence-Alpes-Côte-d’Azur).

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Journaliste

Mélanie Geyer

Mélanie Geyer est Responsable éditorial à l'Observatoire de la Franchise, où elle exerce depuis 2008. Elle couvre tous les secteurs de la franchise et est l'auteur de nombreux articles sur le sujet. À l'écoute des franchisés et des franchiseurs, elle se tient à votre disposition pour répondre à toutes vos questions dans son domaine d'expertise.