Le modèle coopératif dans la franchise

Si certains réseaux optent pour la franchise pour se développer, d’autres sont organisés sous forme coopérative (lien vers N2-2). Dans l’immobilier, c’est notamment le cas d’ORPI et de L’Adresse. Quelles sont les spécificités de ce mode entrepreneurial ? Comment fonctionne une coopérative et quels sont les avantages pour les adhérents des groupements ?

En 2015, le commerce coopératif et associé a engendré 146,9 milliards de chiffre d’affaires, soit 30,5% du commerce de détail en France et 7% du PIB. Au sein de l’Hexagone, les enseignes coopératives peuvent adhérer à la Fédération du commerce coopératif et associé. Depuis juin 2014, cette fédération est présidée par Eric Plat, Pdg d’Atol. Il faut savoir que le commerce coopératif et associé touche tous les secteurs d’activité, de la pharmacie à l’optique, en passant par le tourisme, l’alimentaire, le bricolage, le jouet et bien sûr l’immobilier.

Quelques chiffres sur le commerce coopératif et associé

On comptait en 2015 quelque 32 430 entrepreneurs associés en France et 44 941 points de vente se développant sous forme coopérative. La Fédération du commerce coopératif et associé recense 178 associés et 94 groupements de commerçants exerçant sur plus de 30 secteurs d’activité.

Comment fonctionne une coopérative ?

Les Scop, sociétés coopératives et participatives, sont des sociétés industrielles ou commerciales dans lesquelles les salariés de l'entreprise détiennent la majorité du capital social et des droits de vote. Le pouvoir et le résultat sont partagés entre les associés salariés. Au sein des groupements coopératifs, tous les adhérents ont la même importance, quel que soit le montant qu'ils ont investi. Tous s'impliquent totalement dans son fonctionnement.

Quels sont les avantages et les inconvénients des groupements coopératifs ?

Travailler au sein d’un groupement coopératif permet de s’enrichir du travail des autres et de bénéficier de services mutualisés. Toutes les décisions étant prises en commun, chaque avis compte sur le principe « un homme = une voix ». C’est donc un système particulièrement démocratique. Il faut par ailleurs sa voir que le taux de survie de ces entreprises est de 95% à trois ans (source : Observatoire économique FCA).

Le principal inconvénient de ce modèle économique demeure la perte de liberté individuelle.

Orpi et L’Adresse : deux exemples de coopératives dans le secteur immobilier

Avec plus de 50 000 transactions par an, 6 000 collaborateurs, plus de 1 200 points de vente et quelque 870 entrepreneurs associés, le réseau ORPI constitue le premier réseau d’agences immobilières au sein de l’Hexagone. L’enseigne assure l’animation des 60 groupements d’intérêts économiques (GIE) dans lesquels sont regroupées les 1 200 agences immobilières du réseau. Elle mise notamment sur un fichier commun unique qui répertorie plus de 100 000 biens, l’accompagnement et la formation continue de tous les agents immobiliers, la mise à disposition d’un site web par agence et le développement de la notoriété du réseau avec une communication nationale efficace.

Le réseau ORPI est adhérent à la Fédération du commerce associé depuis 2004. Pour l’enseigne, ce modèle de développement permet à chaque adhérent de participer de manière active à la vie du réseau. Bernard Cadeau, Président d’ORPI, aime le répéter : les adhérents sont au cœur de l’organisation de l’enseigne.

Créé en 1999 par la FNAIM, le réseau L’Adresse a également choisi le modèle coopératif pour se développer. Propriétaires de leurs affaires et de leur réseau, les adhérents L’Adresse en sont les acteurs et les décideurs. L’enseigne, qui regroupe 250 agences, ambitionne d’atteindre les 400 unités à l’horizon 2020. Au sein du réseau, comme dans toute coopérative, chaque sociétaire est écouté et soutenu dans la création et le développement de son point de vente. Pour Brice Cardi, Pdg de L’Adresse, « le modèle coopératif répond aux attentes des créateurs car il permet de se regrouper autour d’un projet commun, de partager des savoir-faire et des outils efficaces pour sortir de l’isolement du chef d’entreprise. Faire partie d’une coopérative, c’est également mutualiser les coûts et être soutenu à chaque instant. »

En cela, les coopératives visent le même objectif que les franchises : être plus forts ensembles et plus performants grâce au collectif.

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