L’Immobilier doit-il redouter la hausse des taux ?
La hausse régulière constatée sur les taux d’intérêt depuis 6 mois (près de 0,80% sur les taux fixes à 20 ans), et le ralentissement des prix de l’immobilier sur la même période ont souvent été mis en rapport direct par les médias ces dernières semaines. Dire que l’un et l’autre ne sont pas liés serait une hérésie, car la hausse d’un point sur les taux réduit de 10 % la capacité d’emprunt d’un ménage. Toutefois, nous pensons que pour avoir un réel impact, il faut atteindre des taux à plus de 5%. Cette hypothèse n’est envisagée dans aucun scénario actuel, notamment en raison de la concurrence entre les banques et, ceci, même si les milieux financiers prévoient une nouvelle hausse, entre 0,30 et 0,50%, d’ici fin 2006.
Quant aux prix de l’immobilier, l’atterrissage en douceur, que nous avions par ailleurs annoncé en 2005, s’effectue doucement dans l’ancien et le neuf sur le fin 2005 alors que Mars 2006 a enregistré un rebond. La période à venir (Mai-Septembre) est traditionnellement active, nous attendrons donc les statistiques du 3ème trimestre pour préciser s’il s’agit d’une pause logique après trois années de forte hausse, ou si le marché s’essouffle réellement. Mais la demande demeure forte, et la volonté des Pouvoirs Publics de lancer des programmes de logements sociaux, devraient soutenir la demande sur les crédits bancaires immobiliers.
Bruno Rouleau, In&Fi France