Interview franchise Babychou Services
« J’ai bénéficié d’une grande écoute et de l’expérience acquise durant 10 ans par le franchiseur »
Jérôme Kipp - le
Le 5 septembre dernier, Jérôme Kipp a ouvert une agence de services à la personne sous enseigne Babychou Services. Témoignage.
Mélanie Kessous : Qu’avez-vous fait avant de vous lancer en franchise aux côtés du réseau Babychou Services ?
Jérôme Kipp : Educateur spécialisé pendant plus de 15 ans, j’ai travaillé au sein de différentes associations auprès d’adultes déficients mentaux mais aussi auprès d’adolescents délinquants. Mon parcours professionnel a donc été entièrement réalisé dans le social, en lien avec l’humain.
A quel moment avez-vous décidé de créer votre entreprise ?
Originaires de la Corrèze, mon épouse et moi-même sommes arrivés en Guyane en 2007, motivés par l’envie de changer de vie. En 2008, notre deuxième enfant est né et nous avons dû faire face à de grosses difficultés pour faire garder notre petite fille. Notre réseau d’amis rencontrait les mêmes difficultés. La Guyane manque cruellement de structures adaptées à la garde des jeunes enfants. A ce moment-là, j’étais un peu las du secteur social. J’ai donc pensé à créer mon entreprise dans le domaine de la petite enfance. J’ai rapidement commencé mes recherches sur Internet. Cela m’a permis de découvrir Babychou Services et d’autres réseaux spécialisés dans la garde d’enfants.
Pourquoi avoir choisi le réseau Babychou Services ?
Je souhaitais travailler avec une activité unique et principale. J’ai pris contact avec plusieurs acteurs spécialistes de la garde d’enfants à domicile et, d’emblée, Babychou Services a attiré mon attention. L’accueil a été très chaleureux alors que les autres franchiseurs m’ont paru assez frileux quant à l’implantation d’une agence en Guyane. Dans un premier temps, nous avons eu beaucoup d’échanges téléphoniques et d’emails. J’ai présenté mon projet à Dominique Van Moerkercke,
Responsable Développement et Animation ainsi qu’à Claire Lanneau, créatrice et dirigeante de Babychou Services. J’ai finalement profité d’un voyage de Claire qui venait visiter son franchisé de Guadeloupe pour la rencontrer là-bas en février 2011. Nous avons échangé durant deux jours. J’ai pu lui présenter les spécificités de la Guyane et mon projet détaillé. J’ai été séduit à la fois par la personne et par le réseau. A la suite de ce rendez-vous, j’ai fait une demande de réservation de zone. Et j’ai commencé à mettre en place mon projet avec la réalisation de mon business plan. Babychou a étudié mon dossier et nous avons signé le contrat de réservation de zone. Courant mai 2011, je suis venu à Paris pour suivre ma formation. J’ai pu rencontrer l’ensemble des équipes dans une ambiance conviviale et chaleureuse.
Quelles ont été les étapes nécessaires à la création de votre entreprise ?
De retour en Guyane, j’ai effectué la demande d’agrément auprès de la Direction départementale du travail. J’ai également soumis mon dossier au monde bancaire et fait ma demande de prêt fin juin. En juillet et août, j’ai entamé le recrutement des intervenantes et commencé à rencontrer tous les prescripteurs du secteur. En août, j’ai trouvé un local qui respectait les exigences du franchiseur. Mon agence a finalement vu le jour le 5 septembre 2011. Comme je n’avais pas encore l’agrément qualité, que j’ai obtenu en octobre 2011, les premiers contrats ont concerné des enfants de plus de trois ans.
Pendant tout le processus de création, quel a été l’apport principal du franchiseur ?
J’ai bénéficié d’une grande écoute et de l’expérience acquise durant 10 ans par le franchiseur. La tête de réseau m’a permis de me concentrer sur des détails auxquels je n’aurais pas pensé seul, trop pris par ma création d’entreprise. Le franchiseur me permet de toujours placer l’essentiel au cœur de mes décisions pour atteindre au mieux mes objectifs. Sans cette aide et ce recadrage permanents, je me serais sans doute un peu perdu. Le franchiseur m’a aidé à me fixer des priorités tout au long de ma création. J’avais imaginé pouvoir créer ce type de structure seul. Je sais aujourd’hui que sans l’aide du franchiseur, je n’en aurais pas été capable. L’éloignement géographique n’a jamais freiné l’accompagnement du franchiseur. En revanche, être éloigné de la tête de réseau m’a poussé à être autonome et réactif.
Votre agence a presque un an d’existence. Quel est votre sentiment aujourd’hui ?
Le manque de structures consacrées à la garde d’enfants étant bien présent, l’évolution de mon agence a été extrêmement rapide. Nos services ont séduit la population d’expatriés qui sont éloignés de leur famille et qui ne peuvent compter sur aucune aide pour faire garder leurs enfants. Dans la plupart des grandes communes de Guyane, l’école n’est assurée que le matin. Cela a aussi favorisé le développement de la clientèle. En septembre, j’enregistrais déjà une dizaine de contrats. En octobre 2011, le salon de l’Enfance auquel nous avons participé a permis de développer la notoriété de l’agence. Durant la manifestation, nous avons enregistré plus de 500 visites. A partir de là, l’agence a vraiment pris de l’ampleur et nous comptons aujourd’hui 33 salariés et 77 familles clientes. Pour autant, passer du statut de salarié à celui de chef d’entreprise n’est pas évident. Ce ne sont plus les mêmes responsabilités et la partie ressources humaines prend une toute autre dimension. Aujourd’hui, je suis à la fois comptable, secrétaire, responsable des ressources humaines, chargé de communication, commercial…Mon activité englobe désormais une multitude de fonctions qu’il faut être capable d’assumer. J’aime cette diversité qui nécessite beaucoup de disponibilité et une grande réactivité.
Quels sont vos éventuels projets avec Babychou Services ?
Mon agence est aujourd’hui présente sur l’Ile de Cayenne. Dans les prochains mois, nous allons nous étendre sur Kourou. Ensuite, nous nous consacrons au développement et à la stabilisation de ces deux entités.
Je suis vraiment fier et heureux de ma nouvelle activité. Au-delà de l’aspect commercial, nous rendons un grand service aux familles en gardant leurs enfants, qui représentent leur bien le plus précieux. Il faut être disponible, à l’écoute et garder un côté humain aussi bien avec les employés qu’avec les clients. Il ne faut pas avoir la froideur que peut parfois avoir un chef d’entreprise. C’est d’autant plus vrai dans un territoire comme le nôtre.
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