Interview franchise Lollipops
Entretien avec Yann Ducarouge, dirigeant fondateur de Lollipops
Yann Ducarouge - le
Yves Sassi : Vous avez créé la franchise Lollipops il y a une dizaine d’années. Aujourd’hui l’enseigne compte 90 magasins dont 20 en France. Il y a un an, vous avez mis en place un site internet de vente en ligne. Quels en sont les résultats à ce jour ?
Yann Ducarouge : Effectivement, nous avons mis en ligne notre site marchand il y a environ un an. Nous ne connaissions pas bien le web et je dois avouer que ce fut un peu du bricolage. Je dois même ajouter que notre contenu n’était pas extraordinaire...
Cependant, les résultats ont été, dès le début, assez prometteurs, sans acheter de mots clé, sans référencement particulier... Très rapidement, la vente en ligne a atteint le chiffre d’affaires d’un petit magasin. Evidemment, nous connaissons bien le commerce et les techniques plus classique de marketing. Quand on a une mentalité de commerçant, on sent les choses, il faut de belles photos, de beaux produits... La psychologie du consommateur n’est pas très différente, qu’il soit dans un magasin ou sur un site marchand. C’est sans doute ce qui nous a permis d’arriver à ce résultat. Depuis, nous avons retravaillé l’ensemble.
Quels sont les éléments que vous avez mis en place pour rendre votre site plus... professionnel ?
Pour nous, c’est très riche en informations consommateurs. Lors de la réalisation du dernier catalogue, nous avons sélectionné sur le Web quatre clients qui ont participé au site. C’est un excellent exercice.
Fin octobre, nous avons refait toute l’ergonomie, la présentation, le graphisme, le contenu du site France et une partie du site e-shop. A Noël, le chiffre d’affaires était en progression de 40 % par rapport à la même période de 2007 !
Ensuite, au cours de la première semaine de soldes de janvier, nous avons réalisé 25,000 €, contre 15,000 en 2008.
Nos meilleurs magasins ne réalisent pas ce score sur la même période, à l’exception de nos stands au galeries Lafayette. Evidemment, cela ne représente qu’une petite part de notre chiffre d'affaires, puisque l’entreprise réalise 13 millions d'euros de chiffre d’affaires. Mais la puissance commerciale du web, l’échange que la marque peut avoir avec son consommateur, sont des outils d’une rare efficacité. Par exemple, nous nous sommes rendu compte que sur Facebook, nous avions 29 clientes fans de Lollipops en Argentine, alors que nous n’avons pas de magasin dans ce pays. Le web démultiplie la communication, lorsque l’on maîtrise un peu les techniques de maillage.
Nous avons également réalisé un blog en 3 langues. Je pense que c’est le premier blog en trois langues simultanées : anglais, espagnol et français. Un espagnol peut laisser un message dans sa langue, il est traduit en anglais et français immédiatement...
Concernant les ventes internationales, nous mettons en place un site par pays, géré par le master local.
Quels sont vos objectifs sur le web, après ces premiers mois de mise en place ?
En Roumanie, l’immobilier coûte cher, mais les chiffres d’affaires sont les mêmes que ceux réalisés en France. Notre objectif est donc de structurer notre communication sur le web en utilisant les outils qui font aujourd’hui sa puissance.
Tous ces outils font bouger les choses. Les collaborateurs de la marque qui sont sur Facebook sont “fans” de Lollipops, ils reçoivent des messages, s’échangent des infos sur les soldes, sur les nouveaux produits. On envoie également des messages pour le lancement des nouvelles collections en demandant à des “fans” d’être mannequin...
C’est une vision différente de la marque et du commerce. Chaque fois qu’un événement intervient, une info est lancée sur le web. Internet se pilote comme une formule 1. C’est une gestion qui doit être réactive. Dès qu’une action est mise en place, on sait si cela fonctionne ou non. Dès le lancement de la newsletter, on connaît le résultat des mises en avant. En cas d’erreur, on peut réagir immédiatement. Intellectuellement c’est très intéressant.
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