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Economie financière : quoi de neuf pour cet été ?

La période estivale est traditionnellement le théâtre de mesures législatives, fiscales ou financières qui doivent passer en douceur, mais qui sont souvent importantes, pendant que la France profite de congés bien mérités. Cette année n’échappera pas à la règle. Du côté des taux d’intérêt tout d’abord, la hausse régulière constatée depuis 9 mois ne va pas s’arrêter. La FED a relevé la semaine dernière ses taux directeurs de 0,25% pour les amener à 5,25%. Le Japon, et pour la première fois depuis six ans, abandonnant en cela sa politique de relance par le maintien de taux nuls, a suivi le pas. Enfin, la BCE, sans faire illusion en maintenant ses taux directeurs en Juin, vient d’annoncer qu’elle bousculait son planning de rencontres en avançant au 3 août prochain sa réunion, qui devrait entériner un nouveau relèvement de ses taux de 0,25% qui s’élèveront ainsi à 3,00 %. L’ensemble de ces décisions visent à contenir une surchauffe inflationniste, surveillée de près, dopée part un prix du baril de pétrole toujours au dessus des 72 dollars, qui commence à peser sur les balances de paiements des pays industrialisés, et par la hausse du prix des matières premières sous la pression de nouvelles puissances économiques comme la Chine et l’Inde. Cette politique monétaire restrictive est d’ailleurs contestée par le monde industriel, qui préfèrerait voir lâcher un peu la bride à l’inflation pour revaloriser des prix de vente bloqués depuis ces derniers mois, et notamment en Europe où les politiques sociales semblent avoir pris le pas sur les projets de croissance. Mais cette hausse des taux n’aura pas que des inconvénients, puisque la rémunération des livrets d’épargne est également indexée sur l’évolution des taux. Ainsi le livret de la Caisse d’Epargne, et dans son sillage tous les autres produits y étant liés (livret Bleu du Cdt Mutuel, Livret d’Epargne Populaire…) ainsi que les rémunérations libres des banques dans d’autres proportions, devrait voir son taux passer de 2,25 % à 2,50 %, peut-être même 2,75 %. De quoi redonner un peu le moral à des épargnants bien maltraités depuis trois ans, et qui vivent au rythme des yoyos de la Bourse, très nerveuse en Juin et Juillet. Côté Immobilier, on attend toujours un geste de l’Administration fiscale pour accompagner la réforme des sûretés réelles et la baisse du coût des garanties. Les produits bancaires à venir de l’avènement de l’hypothèque rechargeable et du viager hypothécaire devraient émerger. Le Crédit Foncier, le Crédit Mutuel et le Crédit Agricole semblent avoir avancé sur ces dossiers, tandis que BNP PARIBAS et LCL s’interrogent ouvertement sur la pertinence d’une intervention rapide sur ces marchés. A suivre donc… L’accession à la propriété pour les plus démunis ou ceux ayant des revenus précaires, a été et reste un sujet brûlant, que ce soit pour satisfaire à une demande qui reste très forte et insuffisamment pourvue, ou pour soutenir un marché toujours cher mais qui connaît une accalmie certaine. Dans cet esprit, le Gouvernement réfléchit à des mesures d’élargissement de l’éligibilité au Prêt 0% (montant supplémentaire pour les jeunes primo accédants, relèvement des seuils de revenus pris en compte…). La convention AREAS prend corps, en renforçant les dispositions de la convention Belorgey sur l’assurance emprunteur. Enfin l’amendement Chatel, voté il y a quelques semaines et qui prévoyait notamment la création de fonds mutuels avec la garantie de l’Etat pour l’accession à la propriété de ménages aux revenus faibles ou précaires, a été abrogé le 29 juin, mais pour faire place à la Commission Vorms-Tafin qui rendra ses conclusions en septembre avec préconisation vraisemblable de mécanismes d’aides inspirés de la convention Belorgey pour les assurances, voire la création de prêts spécifiques dédouanant les Banques dans leur décision d’octroi des crédits. Ajoutons à cela la réforme sur les libéralités et les successions en cours d’activation, la montée en puissance de la réglementation financière internationale sur les risques au sein des Banques (ratio Mac Donough, Bâle 2), l’arrivée fin 2006 de nouveaux dispositifs fiscaux (réformes de l’IRPP, lancement du plan social d’aménagement du Territoire, refontes des calculs des revenus fonciers…Cela fait finalement beaucoup de motifs pour profiter des congés d’été afin de reprendre des forces avant une rentrée trépidante…. Bruno Rouleau, In&Fi France.

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