Performances 2011 des enseignes alimentaires des Mousquetaires
L’exercice est rare pour le groupement des Mousquetaires, aussi de nombreux journalistes étaient présents lors de la conférence de presse organisée par le groupe le 22 septembre à Paris afin de présenter les résultats à mi-2011 de ses magasins alimentaires : Intermarché et Netto. Compte-rendu
« Cela fait 30 ans que l’économie connait des périodes de crise, et le groupe a largement les moyens de faire face aux turbulences actuelles ». C’est ainsi que Philippe Manzoni, Président d’ITM Alimentaire, a débuté son point-presse. Car rejoindre les Mousquetaires a des avantages : il s’agit d’un groupe indépendant non coté en bourse, ce qui donne une certaine marge d’adaptation à ses franchisés, pourvu qu’ils adhèrent au concept, un concept qui a largement fait ses preuves depuis plus de 40 ans. Selon les derniers résultats publiés, la part de marché d’ITM (Intermarché et Netto) progresse, passant de 13.1% en 2010 à 13.6% en 2011, « et ce résultat ne vient pas de la conjoncture mais bien de l’efficacité de l’organisation du réseau ». Le chiffre d’affaires connaît lui aussi une embellie, affichant une hausse de +6.3% en 2011 contre +4.5% en 2010. Et le CA croît de 9.6% si l’on isole Netto, « marquant la plus forte hausse de tout le hard discount français », selon Philippe Manzoni.
En termes d’implantation, ITM est présent dans tout l’Hexagone, avec un point de vente en France tous les 17 km en moyenne. Il existe de nombreux projets sur la capitale et sa petite couronne (La Garenne-Colombes, Eaubonne…), « même si le prix du foncier et le quasi-monopole du duo Carrefour-Casino à Paris intra-muros ne facilitent pas les choses » tempère Philippe Manzoni.
Mise en place en 2010, la nouvelle organisation des enseignes d’ITM et le choix d’attribuer à chacune d’entre elles une direction dédiée portent ses fruits. Ainsi, « le déploiement du format compact de centre-ville Express se poursuit, et de 22 aujourd’hui, nous devrions atteindre la barre des 50 unités à fin 2012 » indique Philippe Manzoni. Quant aux Netto, de 349 à la rentrée de septembre 2011 on devrait passer à 600 à fin 2013, par le biais de créations ou de ralliements.
Le réseau se montre également très réactif en termes d’innovation, comme le prouve le succès des formules Drive (donnant la possibilité aux clients pressés de commander sur internet et de venir chercher en voiture ses courses emballées). 21 magasins proposent cette solution à l’heure actuelle et l’on devrait passer à 100 à la fin de l’année 2012. Le e-commerce traditionnel est lui aussi plébiscité par les clients, puisqu’il représente 300.000 commandes sur les douze derniers mois.
La refonte d’Intermarché et de Netto entamée en 2010 a atteint 90% du parc et l’ensemble des magasins auront achevé leur mue dans le courant de l’année 2012, car le succès est au rendez-vous, que ce soit en termes de chiffre d’affaires ou de satisfaction des clients, séduits par les nombreuses campagnes de publicité et la volonté de l’enseigne de leur proposer des prix compétitifs sur toutes les gammes de produits.
Rodolphe Hatchadourian