Le bien-être en franchise : un secteur d’avenir pour l’après crise !
Quels secteurs seront au rendez-vous de la reprise ? Et sur quelles bases poser la relation avec le consommateur post-Covid19 ?
Ce sont deux des questions fondamentales que se posent la plupart des candidats à la franchise.
Le bien-être devrait être un des secteurs « préservés », mais en apportant une expérience client nouvelle. C’est en tout cas le sentiment d’Olivier Roques, fondateur du réseau YIANGO.
Lancé fin 2019, nous faisons le point avec lui sur la situation de son enseigne et sa vision des mois à venir.
Comment YIANGO traverse la crise actuelle, alors que vous êtes au démarrage de cette nouvelle aventure ?
Soyons clair, en termes de timing, on a vu mieux !
Mais nous devrions malgré tout respecter notre plan de route avec de 3 à 5 ouvertures pour le 2ème semestre 2020. Nous ferons glisser le jour J des ouvertures en fonction de la situation sanitaire. Mais dans le contexte, nous sommes agréablement surpris par ces perspectives, et confortés par la confiance des candidats qui valident avec nous notre vision de l’avenir.
Sur le plan de la consommation, comme beaucoup de secteurs nous prenons en compte les signaux faibles qui nous remontent du terrain, et nous interrogeons nos clients pour anticiper la tendance. On assiste pour l’instant à un repli sur soi et à une baisse de la consommation dans tous les secteurs, même le streaming musical est touché ! Mais je suis personnellement convaincu que le bien-être tirera son épingle du jeu. Les consommateurs feront des arbitrages (comme en 2008), ils repousseront probablement les achats les plus « risqués » pour « investir » sur eux-mêmes, pour retrouver de la confiance, de l’énergie, éliminer les « kilos » du confinement, et répondre à ce besoin d’évacuer le stress actuel.
Quelles conclusions en tirez-vous pour votre enseigne ?
YIANGO a été pensé pour offrir une expérience client unique, que ce soit en termes de produits (français made in Occitanie, bio, respectueux des hommes et femmes qui cultivent nos plantes…) ; ou en matière d’innovation. A ce titre notre plateforme de coaching qui fonctionne sur iPad permet d’accompagner nos clients dans nos magasins (YIANGO Store) en entretiens physiques, ou à distance en visio ou télé-coaching. Aujourd’hui YIANGO peut suivre un client à 360° avec un niveau de prestations identiques. C’est ce qu’on pourrait appeler le « coaching bien-être phygital » !
En termes de stratégie de développement, comment vous positionnez-vous par rapport à vos concurrents ?
La stratégie des enseignes déjà en place consiste à mailler le territoire sur des zones réduites (10.000 habitants). Cette stratégie du « diviser pour mieux régner » est à l’opposé de ce que nous mettons en place.
Nous offrons des zones de chalandises plus larges du point de vue « territorial », et nous permettons aussi à nos franchisés de développer une clientèle « à distance » partout en France. Ce modèle est particulièrement adapté aux grandes zones urbaines ou les enseignes traditionnelles ont du mal à être rentables (difficulté à fidéliser le client urbain, consommateurs ultra sollicités, contraintes de transport liées à des RDV physiques hebdomadaires…). Notre modèle de RDV à 14 jours, et notre mix physique/ à distance (domicile, bureau…) nous permet de nous adapter au rythme de vie de nos clients !
Nous préférons aller vers moins de franchisés (200 à terme), mais avec des franchisés plus forts. Ainsi des agglomérations comme Toulouse, Bordeaux ou Nantes par exemple devraient accueillir de 4 à 6 unités à terme. Nous ouvrons Toulouse Est et Ouest en fin d’année.
Comment se passe le lancement sur Albi (81) ?
Sur les cinq premières semaines, avant le 16 mars, une cinquantaine de clients sont rentrés en suivi. Dès que le confinement a été prononcé, nous avons basculé en « télé-coaching » et préservé plus de 40% de nos clients. Ils reçoivent leurs produits, des conseils et astuces et nous remercient d’être à leurs côtés dans cette période.
Dès le mois de Mai nous reprendrons l’activité avec l’organisation de nos premiers ateliers bien-être autour de l’Aroma (huiles essentielles).
Pour conclure êtes-vous optimiste pour les mois à venir ?
Je crois fondamentalement que notre pays va rebondir.
Quand je reçois (en visio) nos candidats, notamment les plus jeunes, je sens chez eux une énergie et une envie d’y aller ! Ils se projettent malgré le manque de visibilité.
Par contre il est évident que les franchiseurs qui ne répondront pas à un vrai besoin, et qui n’apporteront pas un sens et de vrais valeurs ne résisteront pas aux difficultés des mois qui s’annoncent !
La rédaction