Interview franchise Thierry Lothmann
Entretien avec Thierry Lothmann
Thierry Lothmann - le
Caroline Kervennic : Pouvez vous nous présenter le positionnement de vos salons Thierry Lothmann et Valentin ? Pourquoi avoir choisi de mettre en place deux enseignes différentes ?
Thierry Lothmann : Nous nous positionnons sur un milieu de gamme qualitatif, entre Séphora et Yves Rocher, si l’on prend en exemple des entreprises du monde de la beauté. Valentin se rapproche plus du concept d’Yves Rocher, les salons Thierry Lothmann de Séphora. Quand je me suis installé en 1983, j’ai créé un salon de coiffure et j’ai eu rapidement du succès, puis nous avons mis en place davantage de formations pour nos collaborateurs, des agencements plus sophistiqués pour les salons, acheté de plus beaux peignoirs, en bref, développé davantage de services. Nous avons augmenté nos prix puisque nos prestations étaient de bien meilleure qualité et quelques années plus tard, des jeunes sont arrivés sur le marché, qui faisaient comme nous au début, avec des agencements assez simples, avec une certaine dynamique, des services peu élaborés mais efficaces, un bon rapport qualité prix et une communication directe et précise. Et cette concurrence nous a pris des parts de marché.
Nous nous sommes rendu compte que la consommatrice avait besoin des deux types de salons. Parfois, elle a envie de consommer rapidement, parfois, elle a envie de davantage de conseil, de personnalisation, d’accompagnement. Je ne souhaite pas développer d’autres enseignes. Ces deux positionnements me semblent cohérents. Le premier est situé sur un milieu de gamme qualitatif, l’autre sur un milieu de gamme accessible. Je ne suis pas très intéressé par le haut de gamme, qui représente un à deux pour cent de part de marché.
Quelle est la stratégie d’implantation des deux enseignes ? Comment se répartissent elles le territoire ?
Qui est le franchisé que l’on rencontre dans un salon Lothmann ou un salon Valentin ? Comment le sélectionnez-vous ?
Vous avez implanté dans vos magasins des corners dédiés à la vente d’articles de beauté, de maquillage. Comment s’organise cette diversification de l’activité des franchisés ?
Quel est l’impact de la revente de ces produits sur le chiffre d’affaires des franchisés ?
Nous sommes extrêmement surpris de la réaction de nos clientes et de voir qu’elles sont très en attente d’achat impulsion, de nouvelles idées pour leur beauté, pour leur faciliter la vie, pour améliorer un certain nombre de choses dans leur quotidien "beauté". Notre profession est davantage habituée à des chiffres qui tournent autour de cinq ou sept pour cent en ce qui concerne la revente de produits. Dans les réseaux de franchise, ces chiffres atteignent douze à quinze pour cent en moyenne. Certains atteignent vingt pour cent mais ils sont rares. On se contente généralement de produits capillaires. La différence est faite dans nos salons par l’apport d’autres gammes que celles qui touchent au domaine capillaire, les quinze points supplémentaires sont gagnés parce que nous référençons ces autres produits.
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