Ouvrir sa franchise : plutôt en centre-ville ou en zone commerciale de périphérie ?

Tout le monde le sait, l’emplacement joue un rôle primordial dans la réussite des commerces. A l’heure où nombre de centres-villes souffrent d’un manque d’activité, faut-il mieux privilégier les zones commerciales de périphérie pour implanter sa franchise ?

Les chiffres communiqués par Procos, la Fédération représentative du commerce spécialisé, pour l’activité du mois de mai dernier en France sont formels : les centres commerciaux de périphérie ont vu leur activité progresser de 5,6% alors que celle des centres commerciaux des centres-villes ont chuté de 2,5%. Doit-on en tirer la conclusion qu’il est préférable d’ouvrir son commerce en zone commerciale de périphérie qu’au cœur des villes ?

Une chose est sûre : ces derniers mois, le mouvement des gilets jaunes a fortement impacté les centres-villes. Ainsi, une partie des consommateurs a préféré visiter et acheter en périphérie plutôt que de prendre le risque d’aller en centre-ville.

La périphérie commerciale : un modèle gagnant

Il faut aussi rappeler qu’entre 1999 et 2014, la population urbaine a plus augmenté en banlieue et dans les couronnes périurbaines qu’en centre-ville (selon l’Insee). Ainsi, sur cette longue période, le centre-ville a gagné 4% de population, contre 9,7% pour la banlieue et 19,5% pour la couronne périurbaine. Durant toute cette période, le commerce a suivi les habitants.

Pour Procos, les loyers enregistrés en périphérie commerciale rendent aussi attractive l’implantation des commerces. Ainsi, si l’on compare les loyers/m² des centres-villes et des centres commerciaux de périphérie, on constate qu’il existe un vrai intérêt à s’implanter en périphérie. Les loyers y sont moins chers (voir le schéma ci-dessous) :

En fort développement depuis les années 2 000, les parcs d’activités commerciaux affichent une vacance commerciale mesurée.

Les secteurs dont l’activité progressent le plus

Par secteur, sur le mois de mai 2019, ce sont les magasins du secteur de l’optique qui ont le mieux fonctionné (+11,35), suivis par ceux du sport (+10,10), des loisirs (+5,62), de la restauration (+5,32) et enfin de l’alimentaire spécialisé (+2,28%). On note par ailleurs, la difficulté rencontrée par les acteurs de la décoration et des cadeaux dont le chiffre d’affaires à surface égale a baissé de 6,60 par rapport à mai 2018. L’équipement de la personne accuse quant à lui une chute de 2,5%.

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Journaliste

Mélanie Geyer

Mélanie Geyer est Responsable éditorial à l'Observatoire de la Franchise, où elle exerce depuis 2008. Elle couvre tous les secteurs de la franchise et est l'auteur de nombreux articles sur le sujet. À l'écoute des franchisés et des franchiseurs, elle se tient à votre disposition pour répondre à toutes vos questions dans son domaine d'expertise.