Franchise restauration : Louis LE DUFF Le changement de TVA pour la restauration
L’artisanat est la 1ère entreprise française. Doit-elle tomber dans le poujadisme
pour se faire écouter ?
Pour Louis LE DUFF, la baisse du taux de TVA dans la restauration est une mesure concrète qui va donner un deuxième souffle à ce secteur incontournable de l’économie nationale. En effet, la restauration de tout type est une des locomotives pour notre économie. Elle représente 4% du PIB et plus d’effectifs que dans le secteur de l’industrie automobile dont tout le monde parle.
Aujourd’hui, de nombreuses enseignes sont menacées. Sur la seule région de l’Ille et Vilaine, 81 restaurants et cafés –bars sont en grande difficulté économique et plusieurs se retrouvent face au tribunal de commerce. Chacun emploie en moyenne 7 salariés qui risquent de se trouver sans emploi rapidement si aucune mesure n’est prise pour les aider. Cela représente près de 600 emplois qui meurent à petit feu dans la région de Rennes. Personne n’en parle, alors que face à la perte de 400 emplois pour une entreprise de
Vitré ou de St Malo, l’information est reprise par tous les médias régionaux et nationaux y compris dans le journal de 20h00. Le besoin de mettre en place
des aides économiques est évoqué.
Y-aurait-il 2 poids, 2 mesures ?
L’artisanat est la première entreprise française . Ces petites entreprises sont gérées par des indépendants qui n’ont pas le temps de revendiquer.
Ils ne sont pas considérés et aidés naturellement. Faut-il tomber dans le poujadisme pour que la conscience collective se réveille ? Il n’y a pas que dans le secteur de l’industrie ou dans le bâtiment que la lutte contre le chômage est nécessaire. Certains diront que la restauration ne subit pas la concurrence de l’international.
Pourtant, il n’y en a pas d’avantage dans celui du bâtiment qui bénéficie d’un taux de TVA à 5.5% afin de limiter l’augmentation du chômage et le travail au noir.
En contrepartie, la restauration va redonner les ¾ de l’aide TVA à l’état et aux onsommateurs dans les 5 points cités plus loin dans le texte ce qui n’est pas le cas dans le secteur du bâtiment à qui on ne demande rien en contrepartie.
Le chômage doit-être combattu dans tous les métiers de service qui sont créateurs d’emplois. La baisse de la TVA est attendue depuis plus de 7 ans par l’ensemble de la profession. « Je suis totalement favorable à cette mesure qui permettra d’agir en faveur des consommateurs, des salariés, demandeurs d’emploi et des restaurateurs ».
Pour Louis LE DUFF, une juste répartition des économies réalisées par la baisse de la TVA permettra de :
1- Contribuer à la pérennisation des emplois (880 000 emplois dans la profession). Aujourd’hui, on peut compter un grand nombre de restaurants en grande difficulté occasionnant des pertes d’emplois.
2- Créer des emplois.
Ce secteur offre une grande variété de métiers en salle ou en cuisine. Pour les jeunes, en apprentissage particulièrement, qui veulent se lancer dans la restauration, de nombreuses possibilités de carrières s’ouvrent à eux en France et à l’international. Cela coûte moins cher de créer des emplois que de subventionner des demandeurs d’emploi. Doit-on attendre que le chômage atteigne 10% de la population en France et 20% chez les jeunes pour en prendre conscience et réagir ?
3- Avancer en matière de rémunération et de protection sociale :
Il n’est pas normale que la restauration soit considérée comme un secteur de seconde zone en termes de salaire, pour ces entreprises qui dégagent plus de valeur ajoutée que dans bien d’autres secteurs. La baisse de la TVA permettra de revoir les salaires à la hausse.
La participation aux résultats est une mesure équitable pour l’entreprise et les salariés afin d’augmenter les revenus.
L’accès à une mutuelle professionnelle est un axe de travail.
4- Développer la capacité d’adaptation de l’outil de travail :
- Un établissement doit-être rénové et s’adapter aux évolutions s’il veut survivre et se développer. Des investissements doivent être consentis régulièrement d’une part pour préserver la sécurité et la convivialité des lieux pour le salarié et le client et d’autre part pour la mise aux normes du matériel liée aux conditions de travail, à l’hygiène et à l’environnement.
5- Proposer une offre attractive pour les clients :
- Tous les professionnels ont un rôle à jouer par rapport à la baisse du pouvoir d’achat des consommateurs. Pour officialiser ce nouveau taux de TVA, nous devons aussi proposer une baisse significative sur un menu, un « plat du jour» ainsi que sur plusieurs produits d’appels. Ces offres doivent s’adresser au plus grand nombre en proposant des prix en adéquation avec le budget des ménages d’aujourd’hui.
Marie Oppeneau est rédactrice pour le site Observatoire de la Franchise depuis plus de 7 ans. Son intérêt pour la franchise et l'entrepreneuriat l'a naturellement amenée à se spécialiser dans ces domaines. Elle participe activement à la rédaction de nos différents contenus, apportant son expertise pour proposer des articles clairs et adaptés. Son travail permet de tenir nos lecteurs informés des dernières tendances et de mieux comprendre l'actualité du secteur.