Dossiers de la franchise

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Le développement durable

Le 18 juin dernier, dans le cadre du 6ème colloque organisé par la Fédération française de la franchise, les directeurs et animateurs de réseau se sont rassemblés pour débattre de leurs métiers et échanger sur les meilleures pratiques. Thème incontournable, le développement durable a fait l’objet d’un atelier.

Le développement durableLe développement durable, tout le monde y pense, tout le monde en parle mais finalement peu nombreux sont ceux qui entreprennent une démarche globale et cohérente au sein de leur réseau. Claude Bensimon, coach franchise chez Pizza Hut l’avoue. Au sein de son entreprise, la démarche est balbutiante sans véritable cohérence avec ce qui est mené au niveau monde. Mais la volonté est là. « Nous sommes conscients de l’enjeu et commençons à mener des réflexions », explique-t-il. La situation est similaire chez Midas. François-Hubert Motte, Directeur financier Europe, évoque la contrainte légale. « Nous ne pouvons pas passer à côté du développement durable. Nous travaillons sur la première cause de réchauffement climatique de la planète. » Pourtant, l’entreprise accuse un retard dans ce domaine, ne publiant par exemple pas de bilan carbone. Le sujet interpelle, les réseaux essayent de s’organiser. Yves Rocher, précurseur dans le domaine du développement durable, a quant à lui depuis 20 ans multiplié les engagements en faveur d’une production entièrement traçable qui respecte producteurs, produits et consommateurs. L’enseigne a souhaité, à travers la mise en place d’une démarche globale, rappeler les valeurs historiques de la marque. Fabienne Yvain, Directrice du développement durable, le clame haut et fort, «chez Yves Rocher, il était impensable de ne pas avoir une démarche globale ». Pour cela, la marque a travaillé l’ensemble de ses process et a mené un travail de fond. Du packaging à l’impact écologique de la logistique ou des cadeaux promo, tout a été réfléchi et revu. « Dans les prochaines années, les contraintes d’accès aux centres-villes vont se multiplier. Nous anticipons ce sujet», précise Fabienne Yvain. Au sein des points de vente, l’impact écologique a aussi été étudié. « L’éclairage, les matériaux utilisés, la gestion des déchets, nous avons travaillé tous les points d’amélioration », poursuit Fabienne Yvain. Et la marque n’a pas oublié ses salariés. Afin d’avoir une politique sociale responsable, les employés ont aussi été associés à toutes les démarches. Pour mieux les sensibiliser, la cantine de l’entreprise propose par exemple une fois par mois, un menu sans viande, une denrée qui participe pleinement aux problèmes environnementaux de la planète. Au cœur de la tendance et d’un sujet qui va devenir incontournable au sein des réseaux, Yves Rocher s’affiche comme un modèle à suivre.


«Partager les valeurs de l’entreprise et les utiliser comme levier de croissance»

Pour Hubert Bensoussan, avocat spécialisé en franchise, le commerce moderne reste paradoxal avec le développement durable. « Un vendeur de voitures veut toujours vendre plus de voitures. Reste alors à faire en sorte que la production ne créé pas de dommage pour la planète. Pour cela, je crois en la relocalisation de l’économie ». Voilà donc le principal enjeu du développement durable : arriver à cadrer les impératifs économiques avec la volonté de sauvegarder nos ressources futures. Ne pas en faire un simple argument marketing mais s’inscrire dans une tendance de fond qui prendra en compte la mutation des consommateurs. Comme la démarche qualité en son temps, le développement durable est un sujet transversal qui touche tous les niveaux de l’entreprise et qui doit être travaillé en amont. Mais si le franchiseur voit sur le long terme, le franchisé voit, lui, à court terme les profits qu’il peut dégager de ses actions. Pour Laurent Poisson, consultant formateur chez 3.comme 1, l’évolution viendra donc de l’exemple donné par le top management. « Pour mobiliser le réseau et faire du développement durable un levier de croissance, il faut que le top management se dote de bonnes pratiques. Par capillarité les franchisés effectueront la même démarche ». Pour Fabienne Yvain, en reprenant une citation, la conclusion s’impose « le développement durable n’est pas un but à atteindre mais un chemin à prendre. »

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