Du salariat à la franchise : une option sécurisante

Sur les 4000 nouveaux franchisés qui se lancent chaque année en France, on trouve une part non négligeable d’ex salariés qui voient en la franchise une excellente manière de se reconvertir et de donner un nouvel élan à leur carrière professionnelle. D’après la dernière Enquête Annuelle de la Banque Populaire/Fédération française de la franchise, ce seraient d’ailleurs même 70% des franchisés interrogés qui exerçaient auparavant une activité professionnelle salariée. Retour d’expérience cette semaine sur 4 franchisés qui ont sauté le pas et rejoint les enseignes WSI, Attila Système, Aquila RH ou du groupe Casino.

La force de la franchise est de pouvoir changer d’univers professionnel

La force de la franchise est de pouvoir changer d’univers professionnel, tout en s’appuyant sur le savoir-faire d’une tête de réseau qui a validé un concept. Pour les salariés, c’est d’ailleurs un choix qui les séduit quand ils pensent à la création d’entreprise. Lors de la dernière Enquête annuelle Banque Populaire/FFF, les chiffres parlaient d’eux-mêmes : « 70% des franchisés interrogés exerçaient auparavant une activité professionnelle salariée (81% chez les 35-49 ans) ». Tandis que 18% étaient à leur compte : commerçant indépendant, chef d’entreprise et travailleur indépendant (30% chez les 50-64 ans). 8% étaient sans activité (5% en 2013).

A noter que les salariés et cadres représentaient d’ailleurs 40% des visiteurs lors du dernier salon Franchise Expo Paris . Il y a fort à parier qu’il en sera probablement de même pour l’édition 2015, qui se déroulera du 22 au 25 mars 2015 à la Porte de Versailles.

Changer d’univers professionnel

Bien entendu, chaque franchisé a eu sa propre raison pour se lancer. Franchisé de l’enseigne WSI depuis mars 2013, Ke Thai Tran a toujours voulu créer sa propre entreprise. Petit dernier d’une famille de 9 enfants, il était le seul à ne pas avoir succombé à la création d’entreprise. Après une carrière d’audit chez Accenture, puis 15 ans chez Bnp Paribas, il a profité d’un plan de départ pour assouvir sa passion. Dès le début, il a su que la franchise était pour lui la solution. « Je cherchais une activité qui soit dans la continuité de ce que je savais faire » , témoigna-t-il le 24 janvier dernier lors de la 1 ^ère du salon du Travail et de la Mobilité. Ne maitrisant pas la partie commerciale du métier de WSI, il a pu s’appuyer sur la formation proposée pour être très rapidement opérationnel dans son nouveau métier.

Du salariat à la franchise : une option sécurisante Métier en apparence très technique, Attila Système ne recherche pour autant pas des couvreurs de métier comme franchisé. Attila Système accompagne tous les entrepreneurs désireux de se lancer dans la sphère du bâtiment et plus particulièrement dans la rénovation. Une formation de quatre semaines permet aux nouveaux franchisés d’apprendre toutes les bases du métier pour devenir un spécialiste de la toiture et ainsi, pouvoir démarrer son entreprise sans appréhension. Ce réseau a séduit Renaud Loupi, qui a rejoint l’enseigne il y a maintenant trois ans. Après 10 années passées chez Décathlon où il a enchainé les postes, il avait envie de monter sa boîte. C’est lors d’une visite du salon Franchise Expo Paris qui découvrit le concept et son dirigeant charismatique : Benoît Lahaye . Aujourd’hui, tout se passe bien pour Renaud Loupi, qui voit son activité progresser année après année, avec « un chiffre d’affaires qui a été multiplié par 2 en trois ans ». Prochaine étape, et pas des moindres : réussir à recruter des couvreurs pour subvenir aux besoins de sa clientèle.

Devenir son propre patron grâce à la franchise

L’envie de devenir son propre patron est la principale motivation des franchisés. D’une manière générale, les motivations les plus souvent citées lors de la dernière Enquête Annuelle renvoient à la notion de sécurité que procure l’appartenance à un réseau. En effet, 25% des candidats à la franchise souhaitent bénéficier de la notoriété d’une enseigne. Ils recherchent une enseigne “connue “et “reconnue” sur laquelle s’appuyer pour démarrer leur affaire et réussir. La notion d’accompagnement, de soutien et de notoriété de l’enseigne apparait également comme un facilitateur à l’entreprenariat, et ce d’autant plus dans un environnement économique qui reste contraint.

Pour Hugo Fradin, franchisé Casino Shop d’Issy-les-Moulineaux, la grande distribution est une seconde nature. Après une dizaine d’années au sein du groupe Casino, il a eu envie de devenir indépendant et de monter sa propre affaire. Son affaire a démarré en avril 2014 et son dynamisme faisait plaisir à voir lors de la conférence du 24 janvier dernier. Il a ouvert son Casino Shop dans un nouveau quartier d’Issy-les-Moulineaux et son point de vente de 300 m² emploie aujourd’hui 6 personnes. « Je fais un peu la même chose qu’auparavant, sauf que je travaille pour moi, ce qui change tout ». Ce jeune franchisé (32 ans) déborde de projets. Il étudie la livraison à domicile chez les particuliers et pense déjà activement à l’ouverture d’un deuxième point de vente.

La franchise séduit également certains responsables de réseaux

Certains salariés des têtes de réseaux sautent également le pas. Dernier exemple en date, avec Isabelle Renaud. Depuis septembre 2013, Isabelle Renaud était directrice du développement chez Alphyr, le franchiseur des réseaux de recrutement Aquila RH et Lynx RH. Un an après, convaincue de la rentabilité de l’entreprise, elle décide de se lancer à son tour et de créer, aux côtés de Sophie Denghien, leur propre agence d’intérim et de recrutement aquila RH à Serres-Castet, près de Pau.

Après avoir accompagné de nombreux franchisés, Isabelle Renaud dispose d’une parfaite connaissance de ce réseau d’agences de recrutement en intérim, CDD et CDI, de profils généralistes. Elle était donc confiante quant à la viabilité financière du projet et le succès de cette entreprise.

Quoi qu’il en soit, la franchise séduit dans tous les milieux professionnels. Elle est également un formidable « booster » d’activité pour un commerçant installé. Mais cela est un autre sujet, sur lequel nous aurons l’occasion de revenir très rapidement.

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