Dossiers de la franchise
Quelles compétences pour entreprendre… et réussir ?
Créer son entreprise est un rêve pour nombre d'entre nous, que ce soit par lassitude du salariat, ou par pure aspiration. C'est une option devenue presque incontournable en milieu de carrière, à la faveur d'un parcours professionnel déjà conséquent. Mais en dépit de l'effet de mode et d’une médiatisation continue, tout le monde n'est pas fait pour entreprendre. Faire le grand saut repose sur de nombreux facteurs, bien connus, dont le fait de disposer de compétences bien définies. Cet article revient sur ces dernières et sur les facteurs clés de la réussite entrepreneuriale, avec le retour d'expérience d'Adeline Faure, directrice associée en charge de l'activité Entrepreneuriat au sein du pôle Conseil Oasys & Cie du groupe Diot-Siaci.
Les compétences indispensables pour vous lancer en tant qu’entrepreneur
Retour sur les principales compétences et attitudes précieuses pour mener à bien votre projet.
Les compétences essentielles pour entreprendre et pourquoi
De l’expérience d’Adeline Faure, les entrepreneurs ayant réussi leur projet ont d'abord su faire preuve de détermination, de volonté. « Je parlerais même d'une foi chevillée au corps dans certains cas », appuie-t-elle.
Ensuite, vient une forte adaptabilité, d’une capacité à pivoter, à faire preuve de souplesse et même de résilience. « Il y a aussi un terme que j'affectionne et dont on parle peu, la sérendipité. Je la définirais comme une capacité à transformer en opportunités le hasard, les rencontres ou certains événements inattendus que peut réserver une expérience entrepreneuriale », poursuit-elle.
Adeline Faure, un parcours dédié à l'accompagnement : Après un début de carrière en audit financier chez PWC, Adeline rejoint la direction financière d’une grande banque française, puis s’oriente vers le conseil en recrutement et la chasse de tête pour quelques années. C'est alors qu'elle commence à mettre ses compétences au service des personnes en transition professionnelle. Elle réalise des missions d’outplacement, puis se spécialise rapidement dans l’accompagnement des créateurs d’entreprise. Elle crée même sa propre structure avant de prendre la direction de l'activité Entrepreneuriat chez Oasys - qui s’est récemment rapproché du groupe de conseil et de courtage d’assurance Diot-Siaci pour former un nouvel ensemble dans le conseil. Directrice associée en charge du pôle Entrepreneuriat depuis maintenant 9 ans, l’experte et son équipe accompagnent des salariés de profils très divers dans le cadre de restructurations ou dispositifs collectifs (Plans Sociaux, Gestion des Emplois et des Parcours Professionnels, programmes d’essaimage…), mais aussi des cadres supérieurs et des dirigeants dans le cadre d’outplacement individuel.
Pourquoi cette qualité-là ? Rappelons qu'en création d’entreprise, des embûches se dessinent immanquablement, et tout se passe rarement comme on le prévoit. « Cette agilité est donc nécessaire. Si vous n’avez pas cela, il vaut mieux vous cantonner à des types de projets qui vous exposeront et vous engageront moins .»
Une autre compétence déterminante est la capacité de mise en action sans trop tarder. En effet, un porteur de projet doit se mettre en mode test and learn, sans attendre que tout soit parfait. Pour Adeline, s'il est trop dans la théorie, à peaufiner sans cesse son business plan et ses tableaux Excel, ce n'est pas bon signe...
La nécessité d'identifier en vous ces atouts
On rencontre deux cas de figure. Soit le porteur de projet a déjà identifié ces atouts, il sait en bénéficier et peut les transposer dans son aventure entrepreneuriale. Soit ce n’est pas le cas, et il faut l’y aider. « C’est même la base de notre métier, et d’ailleurs nous débutons nos accompagnements par un bilan entrepreneurial. Comment les candidats pourraient-ils se projeter objectivement sans avoir déjà mené leur introspection professionnelle et personnelle ? », assure la consultante.
Le créateur en herbe se doit d’être objectif sur ses points forts et ses atouts, mais aussi ses points de vigilance et ses aspirations... ainsi que les points qui pourraient s’avérer rédhibitoires. « Par exemple, si vous ne vous sentez pas attiré par la vente et que vous ne vous associez pas avec quelqu’un qui l’est, inutile de vous lancer ! », poursuit-elle.
Aussi l’entrepreneur est-il amené à revisiter ses succès, et toutes les situations où il a su faire preuve d’initiative, de leadership. Il va pouvoir inventorier ses compétences dans les 4 dimensions clés de l’entrepreneuriat : la conception et l’innovation, les compétences techniques, le commercial et le marketing puis le management et la gestion.
Certains candidats peuvent sous-estimer certaines de leurs qualités, manquer d’assurance, ne pas assez valoriser leur relationnel, etc. « Mais en tant qu’adultes et futurs chefs d’entreprise, nous préférons faciliter leur prise de conscience plutôt que forcer les choses. Chez Oasys & Cie, nous disposons d’outils efficaces pour les aider à s’auto-analyser. Et ils doivent aussi s’appuyer sur ce que disent d’eux leurs collègues et leurs pairs – parfois dans une logique de 360° », estime la spécialiste.
Qu’il s’agisse de créativité et d’innovation, de promouvoir de nouvelles manières de faire, d’une capacité à piloter des projets complexes avec différentes parties prenantes, de naviguer dans l’incertitude... ces habiletés peuvent nourrir un projet entrepreneurial et augurent une capacité à vous prendre en main comme entrepreneur. « Et les consultants en reconversion sont justement là pour valoriser ou remobiliser ces soft skills et éclairer d’éventuels angles morts », appuie Adeline.
Comment mesurer le succès d'une reconversion professionnelle réussie ?
Créer votre entreprise, c'est aussi surmonter des défis et apprivoiser certaines règles pouvant vous mener au succès.
Les principaux défis qui vous attendent et comment les surmonter
Passé l’enthousiasme du début, vous devrez rester constant et déterminé en dépit des revers, des déceptions, ou encore des délais qui pourront s'allonger. Du niveau macro jusqu’au quotidien, de la production au commerce en passant par l’image ou la gestion, vous devrez démontrer votre capacité à résoudre des problèmes très divers.
« Nous accompagnons des salariés parfois très spécialisés techniquement ou managers, mais une fois devenus entrepreneurs, ils ne pourront ignorer des problématiques parfois techniques et inédites pour eux (réglementation RH, comptabilité, informatique...) », assure Adeline Faure.
Mais à ses yeux, le plus gros défi réside dans le développement commercial. Elle voit pour l’entrepreneur un souci constant de savoir communiquer sur les bons canaux, et de plus en plus d’ailleurs les réseaux sociaux. « Au démarrage, certains parviennent à amorcer la pompe avec leur réseau primaire, leur entourage professionnel proche voire leurs amis. Mais rapidement, ils devront aller dans le dur du développement, prospecter et sonner à des portes... C’est là que les choses peuvent se gâter. L’une des clés est de ne pas rester seul, mais d’intégrer des réseaux et de se doter d’un ou deux mentors. Car le manque de lien peut aussi vous pousser à regretter votre vie d’avant », poursuit-elle.
Autre point dur, le niveau de trésorerie. Rapidement, les créateurs doivent mettre en place des KPI, mais aussi bien négocier leurs conditions d’encaissement, et s’organiser pour ne pas tarder à faire leurs relances client. « Plus que jamais, ils doivent rester connectés à leur compte bancaire ! »
Enfin, il faudra dépasser le référentiel du salariat. « Ce n’est pas évident, car il faut intégrer certains aspects qui allaient de soi auparavant – comme souscrire sa mutuelle et provisionner ses congés, sans oublier le côté aléatoire voire précaire de l’activité... C’est comme mener un processus de deuil quant à votre vie de salarié, et accepter de renoncer à certains éléments de confort », argumente notre experte.
Lire aussi : salariés, tout savoir pour bien négocier votre passage au statut de franchisé
Comment mesurer le succès d'une reconversion professionnelle réussie ?
S’il existe un marqueur de succès, c’est lorsque les candidats accompagnés disent ne pas regretter leur vie d’avant. « Ce n’est pas un attribut externe comme un niveau de CA, un nombre de salariés recrutés ou un rythme de croissance. Cela témoigne plutôt que le créateur se trouve mieux aligné, et surtout gagnant lorsqu’il fait son bilan coût/avantages. Je rappelle que ce n’est pas toujours le cas... ».
Quelques success stories de reconversions entrepreneuriales
Adeline Faure nous partage trois belles réussites. La première est celle d’Olivier Tran, un ancien contrôleur financier dans un groupe industriel. Son fils ainé est atteint d’autisme, et il a créé Biscornu, une maison de gastronomie inclusive - un projet solidaire et anti-gaspillage. Le second est à mettre au crédit de Jérôme Dhuicq, un ancien juriste du secteur bancaire. Désireux de pérenniser l’exploitation viticole de sa maman, propriétaire de vignes en Champagne, il a créé la marque Mater & Filii. Enfin, le troisième est le fait de Valérie Manzic-Chiquiar, qui était cadre en communication chez France Télévisions. Elle a décidé de se reconvertir comme jardinière-paysagiste en créant la société Oasis en ville.
Quelques tendances observables actuellement dans la reconversion entrepreneuriale
Quels sont les secteurs de reconversion-type des créateurs ?
Le retour d'expérience de notre consultante concerne des populations un peu spécifiques. « Les publics que nous accompagnons sont un peu plus âgés que la moyenne des créateurs en France », explique-t-elle. Néanmoins les tendances qu'elle observe privilégient les secteurs et projets suivants :
- Les services aux entreprises : sans surprise pour des profils ayant eux-mêmes évolué en BtoB ;
- Les prestations de bien-être et de santé physique et mentale :
o En B2C : thérapies alternatives, coaching, salles de fitness, yoga ;
o En B2B : qu’il s’agisse de Qualité de Vie au Travail, de risques Psycho-sociaux ;
- Les métiers de proximité, artisanaux et manuels, dont le succès ne se dément pas, surtout chez les cadres supérieurs. « Tous les ans, nous avons des candidats qui se reconvertissent radicalement dans l’habillement, la maroquinerie ou encore le paysagisme », détaille Adeline ;
- Les métiers liés au BTP et à l'habitat aussi : plombiers, chauffagiste, rénovation, écologie ;
- Et enfin, les commerces de proximité : cavistes, fromageries, restauration...
Mais ce qui ressort surtout pour notre témoin, c'est la quête de sens. « On l’entend chez les salariés, mais surtout dans l’entrepreneuriat, à travers un engagement sociétal, écologique, local, durable, ou encore inclusif ». Un phénomène qui devrait durer et s’enrichir de nouvelles tendances et de nouveaux usages, notamment technologiques.
Vous aimeriez découvrir les dernières tendances de création en franchise ? C'est par ici !
Quelques recommandations aux futurs créateurs
Tout le monde n’est pas fait pour se reconvertir en créant son business, car il faut réunir certaines conditions. Voici quelques rappels :
#1 – Faites un point objectif sur vos motivations
C'est lorsqu’il se connaît bien que l'entrepreneur sait où il va, pourquoi il fait tout cela et consent parfois à de tels sacrifices. C'est aussi ce qui lui donnera la force de continuer dans les moments compliqués. « Comme un coach pourrait le dire, s''il est au clair sur le "pourquoi", alors le "comment" et le "quoi" couleront de source », rappelle Adeline Faure.
#2 - Bénéficiez d’un environnement personnel / familial sain
Dans l'analyse du “pourquoi”, il faut prendre en compte de l'environnement personnel et familial - qui doit être porteur et soutenant, et non empêchant. « Entreprendre, c'est un virage qui réclame beaucoup d'énergie, de ressources émotionnelles et de bande passante psychologique. Cela implique de ne pas craindre la réprobation une fois rentré à la maison, ou de rentrer la boule au ventre à devoir justifier l'impact sur la vie de famille de telle ou telle décision. Le foyer doit rester un sanctuaire, et il le restera d'autant plus que vous aurez abordé et soldé certaines questions avec votre conjoint avant de vous engager », argumente la Directrice Associée d'Oasys.
#3 – Faites preuve d’une volonté sans faille
Ensuite, soyez fermes et convaincus de ce que vous faites. Une fois votre décision prise, ne revenez plus en arrière et donnez tout. « On reconnaît cette "niaque" à celles et ceux qui ne laissent plus de place au doute et avanceront quoi qu'il arrive - tout en restant capables d'ajuster leur stratégie en intelligence de situation, certes. »
#4 – Soyez sûr de disposer d’une idée pouvant rencontrer son marché
C'est un point indispensable, que l'idée vienne de vous ou qu'il s'agisse d'un concept éprouvé par un franchiseur avant vous. « Vous devez notamment adosser votre projet à une étude de marché menée avec sérieux, pour en valider la faisabilité et dimensionner le potentiel de chiffre d'affaires qui servira de base à votre business plan », complète la praticienne.
#5 – Bénéficiez d’un environnement financier favorable
En outre, vous devez avoir calculé juste avant de vous engager. Si le salarié connaît son salaire et a des postes de dépense assez prévisibles, « l'entrepreneur, lui, doit anticiper ses charges de fonctionnement futures et tabler sur le fait que son activité prendra un peu de temps avant d'atteindre sa vitesse de croisière (quand tout va bien...). Il doit donc raisonner BFR, démarrer avec des réserves, et souvent compter sur des allocations de France Travail comme l'ARE ou l'ARCE ».
#6 – Ne craignez pas de vous faire accompagner !
D’une manière générale, il est préférable qu’un créateur en reconversion se fasse accompagner car il aura besoin d’un véritable sparring partner. « Conseiller, coach, miroir, fournisseur d’énergie, c'est ce que je fais au quotidien. J'ai la chance d’exercer un métier passionnant et riche, humainement et techniquement ! », conclut Adeline Faure.
Créateurs en reconversion, nous espérons que cet article vous donnera quelques clés pour envisager votre projet sous les meilleurs auspices. Nous vous invitons à faire preuve d’audace, en valorisant votre parcours et vos atouts, mais en gardant aussi toute votre lucidité.
Si vous souhaitez envisager entreprendre en franchise pour vous reconvertir, parcourez L’Observatoire de la Franchise pour établir votre shortlist de secteurs et d’enseignes, et préparer vos démarches !
Rappel de quelques chiffres : 1,1 million de nouvelles entreprises créées en 2024 (+6% // à 2023) ; Dont 716 200 créations de micro entreprises (+7%) et 284 500 nouvelles sociétés (+5%) ; 35 ans d'âge moyen du créateur ; 42,7% de femmes ; 2 089 réseaux de franchise[1] ; 88,64 mds € de chiffre d'affaires[1] ; 90 588 magasins franchisés[1]. [1] Chiffres FFF 2024
Pour compléter votre information, découvrez :
o Comment lancer votre entreprise en touchant le chômage
o Comment devenir un jeune entrepreneur avec la franchise en 2025
o Les secteurs porteurs à envisager en franchise pour les jeunes porteurs de projet

Vous voulez tout savoir sur la franchise, téléchargez notre guide 2O24 !
Télécharger gratuitement notre guideEntreprendre et compétences nécessaires : Entreprendre requiert certaines compétences bien définies. Adeline Faure, directrice associée en charge de l'activité Entrepreneuriat au sein du pôle Conseil Oasys & Cie du groupe Diot-Siac, mentionne des traits tels que la détermination, l'adaptabilité, la résilience et la capacité à transformer les hasards en opportunités comme essentiels. La mise en action rapide et le passage de la théorie à la pratique sont également importants.
Identifier ses atouts personnels : Les entrepreneurs doivent être conscients de leurs points forts et de leurs atouts, mais aussi de leurs points de faiblesse. Ceci peut se faire par une introspection professionnelle et personnelle. Les quatre dimensions clés de l'entrepreneuriat à prendre en compte sont la conception et l'innovation, les compétences techniques, le marketing et le management.
Mesurer le succès d'une reconversion professionnelle : La réussite d'une reconversion professionnelle peut être mesurée par différents marqueurs. Cependant, Adeline Faure note que le plus révélateur est lorsque les entrepreneurs ne regrettent pas leur ancienne vie. Cela indique un alignement entre leurs attentes et la réalité de leur entreprise.
Surmonter les défis : Devenir entrepreneur implique de surmonter divers défis, tels que la résolution de problèmes divers, le développement commercial et la gestion de la trésorerie. Adeline Faure conseille aux entrepreneurs de rejoindre des réseaux, de chercher à obtenir des mentors et de rester attentifs à leur situation financière.
Recommandations aux futurs créateurs : Adeline Faure a émis quelques recommandations aux futurs créateurs. Elle rappelle l'importance de faire un point objectif sur ses motivations, d'avoir un environnement personnel sain, de faire preuve de détermination, de valider son idée commerciale, d'avoir une situation financière favorable et de chercher de l'aide si nécessaire.

Conseil éditorial depuis 2017, Nicolas Coutel dispose de quinze ans d’expérience en marketing et communication - dont 10 ans chez Mazars où il a contribué au développement d’une offre de service à destination des réseaux de franchise.
C’est sur cette base qu’il décide de créer son activité, pour se consacrer à l’écriture de contenus pour les enseignes et leur écosystème de conseils.
Titulaire d’une maîtrise en droit public, Nicolas est également diplômé du programme Grande Ecole de Neoma Reims et d’un Master 2 en Sciences de gestion. Féru de développement personnel, il est aussi titulaire d’un certification en coaching professionnel.
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