Interview franchise Amelis groupe Sodexo
"Selon moi, Amelis possède le meilleur concept"
Burkhart Franz - le
Après avoir dirigé de grandes sociétés de service, Burkhart Franz a choisi le secteur de l'assistance aux personnes âgées pour créer son entreprise. Il ouvre sa franchise avec l'enseigne Amelis Groupe Sodexo à Rueil-Malmaison. Témoignage.
Amelis : Qu’est-ce que vous a attiré dans le secteur de l’aide à domicile ?
Burkhart Franz : A 18 ans, en post-soixante-huitard qui se respecte, je me suis déclaré objecteur de conscience. Pour mon service alternatif, j’avais déjà identifié un poste d’accompagnateur dans une maison de retraite. Et puis, l’armée n’a pas voulu de moi, j’ai été reformé.
Quelques 20 ans plus tard, j’ai commencé à diriger des sociétés de service, dans des domaines aussi variés que les supermarchés chez Aldi, la restauration rapide chez Pizza Hut et l’aménagement de la maison chez Lapeyre. Toutes ces activités ont en commun que seule la présence sur le terrain, auprès de ses clients et de ses employés, confère au dirigeant une quelconque légitimité. Le bien-être des employés, fréquemment à temps partiel et au SMIC (marges fines comme des lames de rasoir obligent), est la clé pour enclencher le cercle vertueux du bon service client : satisfaction du collaborateur = fidélité = expérience = efficacité = satisfaction du client.
Enfin, j’ai senti, il y a deux ans, que j’avais besoin d’apprécier non seulement les hommes et les femmes que j’accompagne dans leur quotidien, mais aussi « mon produit ». Or, la teneur en acides gras « trans » d’une pizza épaisse, aussi alléchante qu’elle soit, ne peut pas être source de fierté ! Ce constat a coïncidé avec l’arrivée aux portes du quatrième âge de mes parents et beaux-parents (si j’étais une femme, je serais l’aidant-type) et avec le fait qu’un ami médecin m’a fait découvrir en 2013 les projets pilotes PAERPA (Késako ? Bienvenu dans le monde médico-social français !). J’ai donc compris et ressenti que l’aide à domicile de personnes âgées fragiles et dépendantes est un secteur passionnant, plein d’avenir et totalement anticyclique. Lehman Brothers, go home !
Pourquoi avez-vous choisi de vous lancer avec le franchiseur Amelis Groupe Sodexo ?
Deux réponses pour une question !
D’abord, pourquoi un franchiseur ? Parce que, contrairement à Guillaume Staub, je suis trop vieux pour (ré-) inventer la roue. Et parce qu’une entreprise individuelle, dans le secteur du SAAD, ne peut pas être présente, à tout moment, sur tous les fronts nécessaires à son bon développement (obtention de son agrément en trois mois, respect du cahier de charges de 2011, marketing internet et viral, lobbying, contact avec les prescripteurs nationaux, évolution des progiciels…).
Et pourquoi Amelis ? Parce que son concept est le meilleur dans ce métier en France. C’est ma conviction intime. J’ai reçu des DIP de la part de deux autres franchiseurs spécialistes du SAAD et ai participé à des journées de découvertes avec plusieurs enseignes notoires du service à la personne.
Amelis, grâce au soutien financier et aux valeurs de Sodexo, a su investir dans le perfectionnement et la formalisation de son concept. Ses règles du jeu sont strictes, appliquées et respectées par tout le monde, ce qui est loin d’être acquis dans ce marché encore embryonnaire et à la profitabilité balbutiante. Enfin, l’accompagnement par Amelis a été hors pair, dès mon premier rendez-vous avec eux. Marie-Noëlle et Julien en période de recrutement, puis Guillaume, Aurélie, Pauline et Justine lors de ma formation. Tout le comité de direction était sur le pont ! Mais le plus important était le soutien bienveillant et croissant des encadrants des agences. Un grand merci à Aby, Céline, Daphné, Fatimetou, Karima, Morgan, Nathalie et Sara, qui ont su donner corps au concept !
Quelles sont vos attentes dans ce secteur ?
Depuis quelques semaines, je m’occupe de ma voisine, 86 ans, haute en couleur, péruvienne, dont les seuls parents habitent proche de Cajamarca. Frésia a vécu une vie digne d’Eva Luna, protagoniste du roman picaresque éponyme écrit par Isabel Allende. Mais aujourd’hui, elle est toute seule et me dit à chaque visite « Vous savez, la solitude tue ! ». Or, pour aider Frésia de façon efficace, il faut l’intervention du CCAS, du CLIC, de la MGEN (spécificité ruelloise), d’un cabinet d’IDE, du médecin traitant, de plusieurs médecins spécialistes, du pharmacien du coin et de diverses caisses. Plus une présence humaine appuyée pour accompagner Frésia au marché de Nanterre et, dès l’arrivée des beaux jours, le long de la Seine. C’est trop à gérer pour Frésia, et beaucoup trop pour moi en tant que simple aidant.
Mon attente est donc de devenir sur le secteur de Rueil, de Nanterre, de Suresnes et de Puteaux, un « Vrai Professionnel de l’Aide à Domicile ». Mon objectif est de coordonner l’intervention de tous les acteurs médicaux, médico-sociaux et sociaux, et également de tout autre intervenant dont « les Frésia » du centre des Hauts-de-Seine auront besoin pour passer la dernière étape de leurs vies chez elles, en paix avec leurs proches et avec la meilleure qualité de vie possible.
Si cela me réussit, alors, je devrais même être capable de me verser d’ici quelques mois un salaire respectable !
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