Dossiers de la franchise
Franchise : se lancer et réussir après 50 ans
Suite à un licenciement économique ou forts de la volonté de quitter le salariat, les quinquagénaires sont nombreux à vouloir donner une nouvelle impulsion à leur vie professionnelle ou à vouloir pérenniser leur fin de carrière en créant leur propre emploi. Et beaucoup misent sur la franchise qui leur permet d’aller plus vite et de ne pas démarrer de zéro, avec plus de sécurité. Ils sont de plus en plus nombreux à choisir ce mode de développement. Ainsi, l’année passée, 41% des nouveaux franchisés avaient entre 50 et 64 ans, ils étaient seulement 32% en 2012*. Faites comme Elisabeth Perreau, franchisée StudioSanté, Valérie Martin-Gaillard, franchisée Vivaservices ou Hervé Helies, franchisé Signarama, qui se sont lancés à 50 ans passés et réussissez grâce à la franchise.
« Pour moi, c’était le bon moment. Fraichement divorcée et mère de grands enfants, je voulais tirer profit de mon expertise et non plus la mettre au service d’une entreprise en tant que salariée. » C’est à 52 ans qu’Elisabeth Perreau a décidé de se lancer dans le monde de l’entrepreneuriat, après avoir exercé en tant qu’infirmière puis en tant que commerciale dans le domaine médical. Ne désirant pas se lancer seule, elle pense alors à la franchise. « J’ai toujours été salariée. Etre entourée, profiter de supports existants et pouvoir échanger avec des experts me paraissait plus judicieux, même si cela a un coût. J’avais les compétences pour démarrer seule, mais pas l’envie. » Afin de s’assurer qu’elle choisit le bon réseau, Elisabeth Perreau a contacté certains franchisés StudioSanté. « J’ai choisi le secteur du soin à domicile qui est en pleine croissance. Tous les franchisés que j’ai contactés étaient satisfaits, cela m’a convaincue. » Fin mai, elle démarrera sa formation initiale qui s’étalera sur trois semaines. Si elle envisage cette création d’entreprise comme sa dernière carrière professionnelle, Elisabeth Perreau appréhende un peu cette reconversion. « En tant que salarié, on ne prend pas de risque. Là, j’ai mis mon argent sur la table, ça fait un peu peur. D’autant plus que, cette fois, le succès ne reposera que sur mes seules épaules. Toutefois, je sais qu’aujourd’hui le salariat n’est plus fait pour moi et que toutes les conditions sont réunies pour que je me lance à mon compte. Je suis heureuse de prendre ma vie en main. »
« A 50 ans, on a envie d’aller au bout de ses convictions »
?Ancien directeur du pôle commercial à la Réunion des Musées Nationaux (RMN), Hervé Helies a opéré sa reconversion professionnelle à la faveur d’un licenciement économique, à 52 ans. Souhaitant créer une entreprise en BtoB en vendant un produit dont le monde a besoin, il rencontre sur le salon Franchise Expo Paris 2015 le réseau Signarama, dont l’activité se rapproche des problématiques de signalétiques qu’il rencontrait dans son activité précédente. « Je n’avais aucune envie de retourner dans le salariat et je me suis dit que si je voulais monter ma structure, c’était maintenant ou jamais. Toutes les conditions étaient réunies : indemnisé pour mon licenciement, je pouvais également compter sur mes indemnités chômage pour créer sereinement mon entreprise. » Un profil comme celui d’Hervé Helies plait aux franchiseurs assure Christophe Bellet, qui a créé le cabinet Gagner en Franchise. « Ces candidats arrivent avec une grande expertise et, souvent, avec un apport personnel important qui leur permet de cibler une grande diversité d’enseignes, notamment celles qui requièrent un investissement conséquent. Des réseaux dont nous nous occupons, à l’instar de Courtepaille ou Beauty Success, sont friands de ces profils seniors. »
En janvier 2016, Hervé Helies a ouvert son point de vente à Caen et ne regrette aucunement sa reconversion. « J’ai quitté un milieu très politique. Aujourd’hui, je me donne le droit d’avoir des convictions et d’aller jusqu’au bout de celles-ci. Je suis libre d’installer ma vision d’entreprise tout en bénéficiant de l’appui d’un réseau de 40 boutiques. La franchise me permet de bénéficier de l’expérience des autres. Au-delà du support technique, cela me permet de ne pas me sentir seul. » Valérie Martin-Gaillard, franchisée du réseau de services à la personne Vivaservices, dresse le même constat. « Appartenir à une franchise m’apporte un soutien administratif et technique mais avant tout un accompagnement humain. La tête de réseau est là pour m’épauler et je peux aussi compter sur les relations que j’entretiens avec les autres franchisés. » A 53 ans, Valérie Martin-Gaillard s’est retrouvée sur le marché du travail suite à un licenciement. « Je travaillais au marketing/commercial d’une société de services. Quand cette entreprise a été rachetée, on m’a proposé une mutation que je ne souhaitais pas. J’ai négocié mon départ et il a bien fallu, après le choc provoqué par cette rupture, penser à mon avenir professionnel. » A ce moment-là, Valérie Martin-Gaillard songe à créer son entreprise, mais ne souhaite le faire en tant qu’indépendante. A l’occasion d’une rencontre organisée par un réseau de femmes en recherche d’emploi, elle s’entretient avec Stéphane Boyer, le co-fondateur de Vivaservices. Les qualités humaines du dirigeant et des franchisés qu’elle interroge la séduisent. Son apport personnel qui ne dépasse pas les 30 000 euros correspond à celui réclamé par la franchise de services à la personne.
« La franchise m’a fait gagner du temps »
C’est le début de l’aventure. Deux ans après avoir été licenciée, Valérie Martin-Gaillard ouvre son agence Vivaservices à Villefranche-sur-Saône, en mai 2013. Trois ans plus tard, elle est ravie de cette reconversion. « Tout se passe bien. Je suis fidèle à mon prévisionnel et mon chiffre d'affaires progresse bien. La franchise m’a permis de gagner du temps. Sur un métier des services où rien n’est jamais acquis, je n’ai aucun doute sur la pertinence du concept Vivaservices. Ce projet à moyen terme, puisque j’envisage cette création comme ma dernière carrière professionnelle, me satisfait totalement. C’est une expérience très enrichissante, que je trouve vraiment positive même si certains matins, comme de nombreux salariés ou chefs d’entreprise, j’ai envie de rendre mon tablier ! »
La franchise paraît particulièrement bien adaptée aux seniors. « Soutenus par un franchiseur, les personnes qui créent sur le tard peuvent capitaliser sur tout ce qui a été mis en place par la tête de réseau et peuvent se lancer avec plus de sécurité. Leur force, c’est d’arriver avec une soif d’entreprendre et une maturité appréciable», indique Christophe Bellet. Les quinquagénaires ayant passés plus des deux tiers de leur activité en tant que salariés doivent toutefois faire preuve d’adaptation. « Les seniors qui se lancent en franchise doivent avoir mûri leur projet et avoir fait le deuil du salariat. Ils doivent aussi se projeter en tant que franchisé opérationnel. Certains ont souvent eu des parcours riches, avec des responsabilités, et se voient plus en investisseur. Or ce que cherchent les franchiseurs aujourd’hui, plus que des investisseurs pur et dur, ce sont des entrepreneurs opérationnels prêts à mettre les mains dans le cambouis, ayant la capacité à être polyvalent. »
La franchise, une belle histoire pour les plus de 50 ans ? Hervé Helies en est convaincu ! « Il faut entreprendre. Il faut créer son métier, à 50 ans ou mieux avant, en franchise, ou non ! La société a changé et elle ne fera pas machine arrière. Créer son propre emploi s’avère être la meilleure option dans le monde d’aujourd’hui. » Et n’attendez pas trop pour vous lancer… « A l’approche de la soixantaine, les candidats peuvent rencontrer plus de difficultés, notamment en termes de financement », conclut Christophe Bellet.
* Chiffres : source Enquête annuelle de la franchise Banque Populaire/ FFF
Concept situé entre le caviste de centre-ville et la grande distribution, plus de 3 500 références de vins, bulles, spiritueux, bières et accessoires. Apport : 60 000 € Réseau de cavistes avec un très large choix de vins, spiritueux et bières Apport : 60 000 €
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