Dossiers de la franchise
Créer son entreprise, la solution franchise
Ancien cadre dans un laboratoire pharmaceutique arrivé à un haut niveau de responsabilités, Olivier Paul ne voyait plus comment il pouvait évoluer au sein de son entreprise. Naturellement, il s’est demandé si, ce qu’il faisait pour d’autres, il ne pourrait pas le réaliser pour lui-même. Et s’est tourné vers la franchise avec le réseau STUDIOSANTE . Quand Sébastien Ledevin, franchisé Daniel Moquet signe vos allées , a souhaité créer son entreprise, la franchise lui est apparue comme la solution idéale. « Je ne suis pas un créatif et j’avais besoin de m’appuyer sur un concept. » Si cet ex-cadre de la grande distribution maîtrisait la partie gestion et management, il ne souhaitait pas partir de rien. Tout comme Gautier Laflaquière, franchisé du Jardin des Fleurs . Issu lui aussi de la grande distribution, il a désiré, la quarantaine approchant, se mettre à son compte. « La franchise m’a permis d’exercer un métier que je ne connaissais pas et pour lequel je n’avais de formation préalable. Et m’a surtout permis de démarrer sans commettre d’erreur. » Ces entrepreneurs ont donc opté pour la solution franchise. Un bon moyen de créer sans tout réinventer.
Des franchisés bien accompagnés
Dans les faits, la franchise permet de créer son entreprise en limitant les risques. Dans une étude, l'Insee a constaté un taux de survie des entreprises franchisées de 95 %, contre 40 % dans l'ensemble du commerce de détail et 53 % dans les services, au bout de quatre ans d’activité. Accompagnés dans leur création, les franchisés semblent donc mieux armés pour développer leur activité. Pour apprendre son nouveau métier, Gautier Laflaquière a pu s’appuyer sur une formation d’un mois, sept jours sur sept, sur le terrain, au sein d’une unité Le Jardin des Fleurs. « Ma formation m’a permis de devenir autonome dans la gestion de mon unité. Les fleurs étant un produit frais, la partie gestion est très délicate. J’ai également appris à faire des bouquets, à réaliser des ventes… L’enseigne m’a également aidé dans la recherche du local et a validé mon étude de marché », explique l’entrepreneur.
Chez le loueur de véhicules Ada , Catherine Desmots, multi-franchisée, a suivi une formation théorique de 15 jours au siège de l’entreprise et d’un mois de pratique chez un franchisé, même si elle maîtrisait déjà bien l’activité pour avoir été auparavant responsable d’agence. Pour appréhender un métier assez technique, Sébastien Ledevin a quant à lui suivi une formation terrain de sept semaines. Mais il a également pu s’appuyer sur l’expertise du franchiseur. « L’étude de marché m’a été fournie puisqu’au sein du réseau, la France est découpée en zones qui correspondent à 40 000 maisons. J’ai également reçu une aide au démarrage avec la présence sur le terrain d’une équipe qui accompagne les nouveaux franchisés et forment les équipes de paysagistes », indique le franchisé.
Rester concentré sur son cœur de métier
Dans le commerce, pour durer, il faut aussi savoir innover. Et pour Gautier Laflaquière, choisir la franchise prend tout son sens sur cet aspect. « Je n’ai pas à suivre les tendances de consommation, le franchiseur s’en charge. Le réseau m’apporte également l’animation promotionnelle, négocie les prix et les transports. Cette aide me permet de me consacrer à mon commerce et à son développement. » Même son de cloche du côté de Sébastien Ledevin, qui apprécie la prise en charge par le franchiseur des innovations produits. « En tant que chef d’entreprise, c’est quelque chose que je n’ai pas le temps de faire. » Le franchiseur apporte aussi tout le support de communication. « Nous n’avons pas à démarcher les entreprises de communication, tout est réalisé en amont ». Un numéro vert a également été mis en place au sein de l’enseigne Daniel Moquet. « 100% des clients qui appellent obtiennent une réponse dans la journée. Le soir, nous recevons informatiquement les demandes journalières effectuées sur le numéro de vert », se réjouit Sébastien Ledevin. Le franchisé se rappelle également de l’aide reçue au démarrage de son activité. « J’ai débuté mes premiers chantiers fin février 2007. En avril, nous avons eu une demande pour réaliser un chantier de 380 mètres d’enrobés avec 250 mètres linéaires de pavés. Seul, avec la petite équipe que je venais de recruter, je ne pouvais pas le réaliser. Le réseau m’a envoyé deux personnes en renfort et nous avons réalisé le chantier ensemble. Aujourd’hui, je suis capable de faire 380 mètres d’enrobés seul. A l’époque, sans l’aide du réseau, je n’y serai pas arrivé. »
Catherine Desmots, franchisée de l’enseigne Ada, apprécie elle aussi les avantages de la franchise. « Mon franchiseur est également mon premier fournisseur puisqu’il me fait bénéficier de la centrale pour l’achat des véhicules, notre matière première, et de tarifs préférentiels sur les assurances. Plus on est nombreux, plus les tarifs négociés auprès des fournisseurs sont intéressants. Sans le réseau et sans sa notoriété, nous n’obtiendrions certainement pas d’aussi bons résultats. » La franchise a également permis à la créatrice d’être mobile et de choisir ses lieux d’implantation en fonction de ses obligations personnelles.
Si la franchise constitue une aide, elle ne fait pas tout. Le franchisé reste un chef d’entreprise indépendant et doit avoir des compétences en matière de gestion et de management pour mener à bien son projet.
Le revers de la médaille, les redevances
« C’est vrai que l’on a toujours l’impression de payer trop de redevances. Mais si en contre partie de cette redevance, le franchiseur nous apporte le service, la règle du jeu est respectée. Aujourd’hui, le service que m’apporte le Jardin des Fleurs vaut ce que je lui paye », assure Gautier Laflaquière. Pour Sébastien Ledevin, les redevances réclamées par le réseau Daniel Moquet sont totalement justifiées. « Il faut prendre un peu de recul », conseille Olivier Paul. « Il faut toujours se demander ce que l’on deviendrait si l’on rendait notre enseigne. Grâce au réseau, je peux continuer à évoluer. » Et il faut rendre à César ce qui lui appartient, nous ne sommes pas les créateurs du concept. L’exploiter a un prix. Reste le renouvellement du contrat. A-t-on encore besoin de son franchiseur lorsque le savoir-faire est acquis ? Selon la dernière enquête réalisée par la Fédération française de la franchise et la Banque Populaire, 9 franchisés sur 10 renouvellent leur contrat quand il arrive à son terme. Souhaitant poursuivre sa croissance, Sébastien Ledevin renouvellera son contrat avec Daniel Moquet dans un an. Olivier Paul, franchisé STUDIOSANTE, a également déjà tranché. « Je suis dans une dynamique de développement et je renouvellerai mon contrat sans me poser de questions lorsqu’il arrivera à son terme. » Franchisé depuis quatre ans, il a réalisé son rêve de devenir chef d’entreprise. « La franchise m’a permis d’aller plus vite dans mon exigence de réussir. »
Mélanie Geyer est Responsable éditorial à l'Observatoire de la Franchise, où elle exerce depuis 2008. Elle couvre tous les secteurs de la franchise et est l'auteur de nombreux articles sur le sujet. À l'écoute des franchisés et des franchiseurs, elle se tient à votre disposition pour répondre à toutes vos questions dans son domaine d'expertise.
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