Dossiers de la franchise
L'apport personnel en franchise : ne pas négliger les aides éventuelles
Avant de se lancer dans la recherche même de son financement auprès des établissements bancaires, il convient pour tout candidat à la franchise – comme pour tout créateur d’entreprise – de constituer son propre apport personnel. En clair, une somme qui soit immédiatement disponible, qui puisse être injectée dans le projet d’entreprise et laissée à la disposition de cette même entreprise de manière pérenne. Pour les candidats à la franchise qui ne disposent pas intégralement de l’apport personnel demandé par la tête de réseau, plusieurs pistes sont à suivre du côté des aides à la création d’entreprise, avec les dispositifs Nacre ou Accre par exemple.
L’argent, nerf de la bancaire en franchise ?. Certainement au même titre que l’emplacement d’ailleurs. Rares sont les candidats à la franchise qui disposent intégralement de l’apport personnel demandé par la tête de réseau. Un apport qui représente en général entre 30 et 40% de l’investissement total demandé (hors local).
Constituer son propre apport personnel pour ouvrir une franchise ?
Rappelons que l’entreprise franchisée, malgré son lien avec le franchiseur, reste une entreprise indépendante. On ne le répète jamais assez mais un franchisé reste avant tout un commerçant indépendant. Ainsi, même s’il est contractuellement lié avec sa tête de réseau, le franchisé doit financer la totalité de l’investissement lié à la création (pas de porte, aménagement du point de vente, stock,…). Le nouveau franchisé dispose assez rarement de l’intégralité des sommes à investir et recourt à l’emprunt. Pour s’assurer de la solidité de leurs nouveaux franchisés et pour maximiser leur chance de réussite, les franchiseurs exigent généralement un apport personnel minimum : un pourcentage des investissements totaux ou un montant fixe. Ce montant est en général faible pour des activités de services (notamment ceux qui ne nécessitent pas de disposer de locaux commerciaux) mais peuvent très vite s’envoler au-delà des 150 000 euros pour des activités nécessitant des investissements lourds à l'image de certains secteurs d’activité comme la grande distribution alimentaire (Casinos Supermarchés Hypermarchés : 200 K€), le bricolage (Mr Bricolage : 200 K€) ou la restauration rapide ou avec service à table (Quick : 175 K€ ; Memphis Coffee : 150 K€ ; La Boucherie : 150 K€ .)
Les aides publiques à la création de franchise pour son financement
Le montant d’apport personnel donne de la crédibilité au projet de création d’entreprise, vis-à-vis de son futur franchiseur, mais aussi vis à vis de ses futurs créanciers. S’il ne dispose pas l’intégralité de la somme exigée, le futur franchisé doit se renseigner sur les aides publiques à la création d’entreprise. Selon Eric Luc, expert-comptable et Directeur des relations extérieures chez Fiducial, « dans le cadre de réinsertion professionnelle des demandeurs d’emplois, les candidats peuvent bénéficier de l’exonération de charges sociales pendant un an (ou plus selon les cas) dans le cas d’une création ou reprise d’entreprise (dispositif Accre). Parallèlement, ils peuvent bénéficier du dispositif Nacre (Nouvel accompagnement pour la création d’entreprise) ». Géré par Pôle Emploi, le dispositif Nacre s'adresse donc aux personnes sans emploi ou rencontrant des difficultés pour s'insérer durablement dans l'emploi, pour lesquelles la création ou la reprise d'entreprise est un moyen d'accès, de maintien ou de retour à l'emploi. Sont notamment concernés les demandeurs d'emploi, les bénéficiaires de minima sociaux (ASS, RSA), les salariés repreneurs de leur entreprise par exemple.
Nacre : pret à taux zéro pour l'apport personnel
« Le dispositif Nacre constitue une vraie aide. Les responsables de pôle emploi nomment des personnes pour épauler le créateur d’entreprise pour l’étude de marché, le montage du business plan par exemple. Pôle Emploi prend ainsi en charge le financement de ces services (ceux d’un expert comptable notamment » », témoigne Eric Luc. Ce dispositif propose donc un accompagnement individualisé avant et/ou après la création/reprise de l'entreprise mais aussi « la possibilité d’obtenir un prêt à taux zéro, d’un montant compris entre 1 000 et 10 000 €, et remboursable sur une période comprise entre 1 et 5 ans ».
L' Accre consiste en une exonération de charges sociales pendant un an à compter, soit de la date de l'affiliation au régime des travailleurs non-salariés, soit du début d'activité de l'entreprise, si l'assuré relève du régime des assimilés-salariés. L'exonération ne porte que sur la partie des revenus ou rémunérations ne dépassant pas 120 % du Smic en vigueur au 1er janvier (20 137 € pour 2012).
Demandeur d’emplois : quelle aide choisir pour votre financement?
Pour faire simple, disons que le demandeur d’emplois - répondant aux critères de ces dispositifs – se trouve face à deux cas de figure. Soit il continue de profiter des allocations chômage soit il décide de mettre cette somme dans le capital. Car Pôle Emploi peut également verser sous forme de capital, au maximum de 45% des droits acquis par le demandeur d’emploi. « Cela permet ainsi d’augmenter l’apport initial », précise Eric Luc.
Responsable chez Adventi Franchise, Franck Berthouloux est plutôt partisan « de conserver la rémunération ». « Dans la notion d’apport personnel, il existe une variable aléatoire, à savoir l’emplacement. Je conseille également au candidat à la franchise de disposer d’un peu plus que l’apport personnel déclaré par le franchiseur », préconise-t-il. « Il est toujours préférable pour un candidat de prévoir "une poire pour la soif" afin de parer à un manque de trésorerie éventuel sur les premiers mois d'activité».
Parallèlement à ces dispositifs publics, d’autres initiatives ne sont pas à négliger par les créateurs d’entreprise. « C’est un vrai coup de pouce à la création d’entreprise pour des personnes qui n’ont pas les fonds propres nécessaires pour se lancer », considère Eric Luc. Prêts d’honneur délivrés par France Initiative, aides diverses et variées dispensées par les associations, chambres de commerce ou.. fondations, il revient au candidat de faire son enquête au niveau local ou régional.
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