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Le commerce associé : « une locomotive de l’économie française »

L’année passée encore, les enseignes du commerce associé ont mieux fonctionné que le commerce de détail. Des performances expliquées en partie par le modèle coopératif, efficace et dynamique, qui fait du commerce associé « une locomotive de l’économie française » selon Eric Plat, Président de la Fédération du commerce coopératif et associé et Pdg d’Atol.

ORPI, Joué Club, Intermarché, Atol… Toutes ces enseignes ont un point commun : elles font partie du commerce associé et fonctionnent en coopérative. Une organisation où l’homme est au cœur au système. Une organisation qui performe : « depuis 12 ans, les chiffres sont avec le commerce associé », confirme Alexandra Bouthelier, déléguée générale de la FCA. Et, en 2015, les enseignes du commerce associé ont encore tiré leur épingle du jeu. Elles ont ainsi enregistré une croissance de 3%, sur un marché du commerce de détail qui devrait quant à lui afficher une croissance étale, et un chiffre d’affaires de 146,9 milliards d’euros, soit 7% du PIB. « C’est énorme, puisque c’est autant que l’industrie automobile et l’industrie aéronautique réunies », se réjouit Eric Plat.

Le jouet, le sport et l’alimentaire, les grands gagnants du commerce associé

Au total, les entreprises du commerce associé représentent un tiers du commerce de détail (contre 17% pour les réseaux de franchise), 94 groupements, 178 enseignes, 44 941 points de vente et 32 430 entreprises indépendantes. Le secteur le plus représenté demeure l’alimentaire avec de grosses locomotives telles que Leclerc, Système U ou encore Intermarché. C’est également un de celui qui performe le plus aux côtés du jouet ou encore du sport. « Le bricolage, qui a beaucoup souffert ces dernières années, a légèrement rebondi l’année passée et on note quelques belles progressions sur les secteurs de la pharmacie, de la BD avec l’enseigne Canal BD et du funéraire avec le réseau Le Choix Funéraire. »

Le commerce associé : « une locomotive de l’économie française »

La transmission, un sujet clé pour le commerce associé

Même en période de crise, le commerce associé a continué à créer de l’emploi. Au total, grâce aux 1929 adhésions intervenues en 2015, qui sont le fruit de la création de point de vente et du ralliement de magasins existants, 6 860 emplois non délocalisables ont été créés l’année passée. Les enseignes du commerce associé représentent actuellement 541 169 emplois en France. Le commerce associé est un acteur dynamique des territoires. Près de 80% des points de vente se trouvent dans des villes petites ou moyennes et 38% des magasins se trouvent sur des villes de moins de 10 000 habitants. En 2016, près de 2 000 ouvertures de points de vente sont prévues. La difficulté pour les entrepreneurs : trouver du financement. Pour y pallier, les adhérents peuvent compter sur la solidarité financière qui règne au sein du commerce associé. Via la filiale Socorec ou via des filiales financières créées par les groupements eux-mêmes, les chefs d’entreprise peuvent bénéficier d’aide pour le montage financier de leur projet. Autre défi pour le commerce associé : la transmission. « La transmission constitue un véritable challenge pour nos organisations et notre point de faiblesse », concède Eric Plat. « Le problème des transmissions se posent tous les ans », confirme Alain Bourgeois Muller, Pdg de Joué Club. L’année passée, le commerce associé a dû gérer 920 transmissions d’entreprise. Et ce phénomène ne devrait pas fléchir avec les départs à la retraite de la génération du baby-boom à venir. Sur les cinq prochaines années, 13% du parc, soit 5 800 points de ventes, devront changer de main.

Un taux de survie de 95% à trois ans

Le commerce associé : « une locomotive de l’économie française »

L’appartenance au commerce associé permet-il de mieux réussir ? Le taux de survie des enseignes du commerce associé s’élève à 95% à trois ans, contre 61% dans le commerce de détail. « Cette performance relève d’une part de la solidarité qui fait partie intégrante du système coopératif mais aussi de la capacité de nos entreprises à s’adapter aux attentes de consommation. Car à la tête des points de vente, on trouve des chefs d’entreprise opérationnels impliqués localement. Notre modèle perçu comme alternatif depuis 120 ans et qui superforme chaque année doit être considéré comme un atout pour l’économie française et un vecteur de progrès social», conclut Eric Plat.

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