Dossiers de la franchise

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Des franchiseurs réalistes et confiants dans leur avenir

Le 17 septembre 2013, lors du 2ème colloque organisé par l’Indicateur de la Franchise et la Caisse d’Epargne, 4 franchiseurs (KFC, Guy Hoquet , Del Arte , Courtepaille ) étaient conviés à témoigner lors d’une deuxième table ronde. L’objet du débat : « Comment continuer à susciter la "confiance" chez ses franchisés si le secteur est touché par la crise ? Quelles innovations mettre en place ? ». Sans user de la langue de bois, Philippe Labbé, le Pdg de Courtepaille , Antoine Barreau le directeur général de Del Arte , Fabrice Abraham le patron de Guy Hoquet et Gilles Boerhinger Vice-Président développement et franchise KFC ont enrichi les débats de leurs témoignages.

Bonne résistance des concepts dans un marché tendu

Doyenne des chaînes de restauration (créée en 1961), Courtepaille a certes connu plusieurs propriétaires depuis son lancement (dont le groupe Accor de 1974 à 2005) mais s’est construit une image de marque qui tient autant à l’architecture de ses restaurants, le déploiement de son parc et son côté qualitatif ». « La qualité de nos produits est restée constante. Notre credo est ne jamais sacrifier les éléments liés à la qualité », précise Philippe Labbé .

Des franchiseurs réalistes et confiants dans leur avenir Pour Antoine Barreau , la bonne résistance de Del Arte s'explique car «son modèle économique est prouvé ». Constitué à 90% d’entrepreneurs franchisés, le réseau Del Arte s’appuie aujourd’hui sur 138 restaurants (dont 4 sont situés hors de France). « Le partenariat franchisé est une vraie valeur ajoutée. La réussite du restaurant repose à 40% environ sur les équipes ».

Chez KFC, la confiance est de mise entre les deux parties. « Il existe un vrai engagement réciproque en signant un contrat de franchise. Le franchisé a confiance dans notre modèle économique. La meilleure preuve : il s’engage pour un contrat de 20 ans » , témoigne Gilles Boerhinger . Chez KFC, on reconnait également « avoir la capacité à être attentif aux remontées du réseau ».

Après le témoignage de 3 acteurs de la restauration, la parole fut donnée à Fabrice Abraham, le nouveau patron de Guy Hoquet , arrivé aux commandes en juillet dernier. « Le marché de l’immobilier est très dur à appréhender d’une ville à l’autre. Les cycles d’activité sont également devenus extrêmement courts », considère ce spécialiste de l’immobilier (qui a passé plus de 25 ans chez Century 21). Aujourd’hui à la tête de 480 agences en France (le réseau en compte également 7 au Maroc, 1 à Madagascar), Guy Hoquet projette « l’ouverture de 70 nouvelles agences sur l’ensemble de l’année 2013 ». Plutôt pas mal dans un marché en crise !

Innovations mises en place au sein des réseaux

Des franchiseurs réalistes et confiants dans leur avenir Parallèlement à la pertinence de leurs concepts respectifs, nos 4 acteurs du jour ont su innover, prendre des initiatives, ce qui leur a permis de bien résister. Cela est passé notamment chez Guy Hoquet par « une certification ISO 9001 dans la relation franchiseur-franchisé » . Guy Hoquet est également le seul réseau à proposer « la garantie valeur du bien acheté » , témoigne Fabrice Abraham.

Chez KFC France, filiale du groupe Yum !, la maison mère a beaucoup investi pour lancer et pérenniser le développement de l’enseigne en France. « En 10 ans, KFC a investi 400 millions d’euros en France et créé plus de 10 000 emplois », précise Gilbert Boerhinger. Petit rappel : en 2001, KFC comptait 7 restaurants en France (pour 18 millions d’euros de CA). Aujourd’hui, KFC France compte 152 établissements (dont 72 en franchise), pour un chiffre d’affaires de 400 M€ environ.

« Structure d’achat groupé avec les autres enseignes du groupe le Duff, lancement de l’analyse de la consommation énergétique d’un Del Arte.., nous essayons de trouver des moyens pour optimiser nos comptes d’exploitation », souligne Antoine Barreau. En clair, améliorer le business, tout en restant attentif à la maîtrise de coûts.

Des ambitions au beau fixe !

Des franchiseurs réalistes et confiants dans leur avenir Et demain alors ? Aujourd’hui la tête de 245 restaurants (23% en franchise), Courtepaille se fixe pour « ambition de procéder à 15 à 20 ouvertures et de continuer à faire progresser la part de de la franchise dans l’ensemble du parc », signifie Philippe Labbé. A l’horizon 2020, le réseau devrait compter au moins 400 établissements à France.

La question fut également posée aux autres intervenants de cette table ronde. Chez Del Arte (138 restaurants à ce jour, dont 4 hors de France), le cap des 300 est l’objectif d’Antoine Barreau pour 2020. A cette date, « 15% du parc devrait être exploité en propre ». D’ici là, la chaîne va essaimer un peu partout en France, à l’export et doubler de taille. « Nous voulons nous inscrire dans le mouvement de réorganisation du marché de la restauration ».

La bonne résistance de ces 4 réseaux témoins ne doit pas masquer la réalité. Des difficultés passagères peuvent toucher actuellement certains réseaux de franchise et le relèvement du taux de TVA à taux réduit au 1er janvier 2014 soulève beaucoup d’interrogations dans le secteur de la restauration.

Baisse de la fréquentation, problème de trésorerie, les têtes de réseaux doivent faire à une conjoncture économique assez difficile. Mais par rapport à de simples indépendants, les franchisés sont mieux armés (tous les chiffres le confirment) et ont confiance dans leur tête de réseau.

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