La franchise bien plus forte que les succursales face à la crise sanitaire

Les chiffres récemment publiés par la FFF portant sur l’année 2020 montrent une fois de plus le formidable rempart anti-crise que constitue la franchise, surtout si on la compare aux résultats des réseaux succursalistes

Des secteurs en hausse, d’autres en difficulté

Nous attendions tous avec impatience les données concernant l’année 2020 et la Fédération française de la franchise les a divulguées au début du mois d’avril, le temps de recueillir les résultats de l’ensemble des enseignes adhérentes. Il s’avère que le chiffre d’affaires de la franchise aura finalement connu une baisse de 5.8%, mais en fonction des 90 secteurs répertoriés, d’importantes variations sont à noter.

Ainsi, les services ont su tirer parti de la crise du Covid en adaptant leur offre et en sécurisant les contacts entre franchisés et les clients. Résultat, les services B2B bondissent de +25.2%, les services B2C atteignent +12.5%, suivis de la formation-soutien scolaire (+7.7%) et des agences immobilières (3,9%). Sans grande surprise, l’équipement de la maison (+2.1%) et l’alimentaire (+3.9%) terminent eux aussi l’année 2020 dans le vert, les Français ayant remplacé leurs habituelles sorties au restaurant par des repas à domicile, s’adonnant au bricolage pour occuper les longues journées de confinement, comme le confirme Véronique Discours-Buhot, Déléguée Générale de la Fédération française de la franchise : « L’alimentaire et l’équipement de la maison sont devenus des valeurs refuges pour les Français ces derniers mois : le temps passé à la maison s’est considérablement allongé, et le besoin de bien manger ou de mieux aménager son intérieur apparaît clairement dans les nouveaux indicateurs de la franchise ».

A l’autre bout du spectre, ce sont surtout les activités jugées non essentielles (à tort, selon les principaux intéressés et leurs adeptes frustrés) qui sont touchées, avec des baisses vertigineuses de -60% dans les agences de voyages et de -42% dans l’hôtellerie. L’équipement de la personne et la restauration à thème parviennent tous deux à limiter les dégâts, à -22%, ce dernier secteur ayant partiellement compensé les fermetures d’établissements par un accent mis sur la livraison et les offres à emporter.

Tous les regards tournés vers la sortie de crise

Il faut surtout garder en tête que la franchise résiste bien mieux que les succursales, pourtant aidées de la même manière par l’Etat. En effet, là où le commerce en réseau baisse de 5.8% (à 63,88 milliards d’euros tous secteurs confondus), les magasins intégrés dévissent de -10%, démontrant si besoin était le formidable esprit de résilience du commerce en réseau.
Et le ralentissement de l’activité aura permis aux groupes d’accélérer leur digitalisation déjà engagée pour certains, ou de la lancer pour d’autres, autant de motifs d’espoir que le commerce retrouve rapidement des couleurs une fois la crise sanitaire apaisée.

A ce sujet, Véronique Discours-Buhot indique que « Toutes ces actions ont, non seulement permis de mieux travers la crise que d’autres mais elles vont aussi permettre de redémarrer plus vite ».

A plus court terme, la date de réouverture des commerces annoncées pour le 15 mai 2021 par le gouvernement est scrutée par tous les acteurs économiques, dans les starting-blocks pour offrir aux consommateurs une expérience d’achat renouvelée, en toute sécurité.

Le vrai redémarrage est attendu pour la rentrée, avec en ligne de mire la tenue du Salon Franchise Expo Paris, du 26 au 29 septembre prochains à la porte de Versailles.

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