Dossiers de la franchise
Marché de la restauration / France 2003
Marché de la restauration l France 2003 | |
| Circuits alternatifs alimentaires Réaction des restaurateurs Juste un conseil |
Les chaînes de restauration | |
| Les pizzas Grills l Restaurants viande |
La contraction de la demande | |
| Diminution du tourisme Reprise du chômage Baisse de la fréquentation des cinémas |
Ce qu'il faut savoir :
Le marché de la restauration est principalement détenu par les indépendants. En effet, ceux-ci détiennent plus de 96% du nombre des établissements et réalisent près de 72% du chiffre d'affaires de la restauration commerciale .
Aujourd'hui, ce sont plus de 24 millions de prestations repas qui sont servies chaque jour en France. On peut donc considérer que près de 4 français sur 10 mangent en dehors de chez eux au moins une fois par jour (surtout la semaine dans un cadre de nécessité).
En France, 2 repas sur 3 sont consommés à moins de 10 euros. De plus, 3 repas sur 4 sont pris à mois de 15 euros.
Par conséquent la grande majorité du marché se situe sur un segment tarifaire inférieur à 15 euros. En effet, seulement 2% des repas en France dépassent les 30 euros de ticket moyen.
Synthèse : 2003 l'année de tous les dangers ?
L'année 2002 a été comme une fissuration du marché avec une envolée des tickets moyens qui a eu comme conséquence une baisse de fréquentation principalement sur les services festifs.
Et, 2003 correspond à un effondrement général du marché qui selon GIRA n'a rien de temporaire mais plutôt durable pour certains acteurs de la consommation hors domicile car...
" …la consommation hors domicile est un marché sur lequel l'offre se démultiplie, la demande se contracte et où les restaurateurs semblent désorientés en réagissant parfois de façon dangereuse, mais un marché très porteur dans les prochaines années ".
La démultiplication de l'offre
Si la définition d'un restaurant est : un lieu ou l'on peut se nourrir moyennant finances, dans ce cas l'offre proposée a littéralement explosé avec :
La grande distribution
Aujourd'hui, les acteurs de la grande distribution proposent leur propre offre de restauration. En effet, on découvre la présence de points de vente à l'intérieur des hypermarchés (cafés et autres traiteurs).
La distribution automatique
Depuis 7 ans, celle-ci connaît une croissance relativement importante (selon Xerfi 2002), avec des concepts tels que Yatoopartoo .
La distribution automatique de produits alimentaires est un circuit bien adapté aux nouveaux comportements de consommation (snacking, nomadisme, contrainte temps…). Ce secteur a connu une croissance soutenue jusqu'en 2001 avec une progression annuelle moyenne de 8,9 %. Depuis, le passage à l'euro, la mise en place des 35 heures et une conjoncture difficile pèsent sur l'activité et sur les marges et fragilisent la pérennité des petits gestionnaires . A l'inverse, les leaders devraient continuer à prendre des parts de marché.
2002 s'est avérée difficile pour le secteur. Le chiffre d'affaires qui se maintient grâce à une progression du parc a, en fait, chuté d'environ 10 % à périmètre constant. Dans ce contexte, les enjeux clés pour les intervenants du secteur sont aujourd'hui les suivants :
- Restaurer les marges : il s'agit de réduire les coûts d'approvisionnement (massification des achats) et les coûts logistiques (planification des tournées de livraison). L'accès à une taille critique suppose des rapprochements entre gestionnaires
- Lutter contre la concurrence des Sociétés de Restauration Collective (SRC) : celles-ci se sont diversifiées dans la distribution automatique pour offrir une solution globale à leurs clients et sont aujourd'hui capables d'offrir des prestations aussi compétitives que celles des gestionnaires.
- Associer le rôle de fournisseur de produits alimentaires des IAA à celui de gestionnaire et/ou de revendeur-loueur d'automates labellisés. La labélisation permet d'augmenter les ventes de 10 % ; l'intégration aval permet une meilleure rétention des marges mais requiert des investissements lourds.
- Adapter l'assortiment au site d'implantation (entreprise, école, hôpital…) et au profil socio-démographique du consommateur. Ceci suppose aussi de tenir compte des tendances de consommation alimentaire et de développer notamment une offre nutritionnelle sur les produits de snacking.
- Développer une offre de produits frais d'alimentation d'appoint, notamment dans les entreprises. L'assortiment suppose alors de combiner produits artisanaux et produits industriels et d'être renouvelé régulièrement.
- Lutter contre le vandalisme dans les lieux publics et dans les établissements d'enseignement.
La concentration du secteur est en cours et le nombre de gestionnaires devrait diminuer de 30 % en trois ans. La configuration stratégique future du secteur est envisagée de la manière suivante : - Maintien des gestionnaires nationaux (Selecta, Autobar).
- Montée en puissance de certains groupes de restauration collective et de certains grands groupes de l'agroalimentaire.
- Regroupement des petits gestionnaires (à l'instar de d'Alliance et de Prodia Plus) sur la base de zones géographiques homogènes, avec une centralisation progressive de l'activité en vue d'économies d'échelle et partage de savoir-faire.
- Partenariats possibles entre SRC régionales et gestionnaires régionaux sur la base de zones géographiques communes permettant de décrocher des marchés locaux.
- Concurrence pour le rachat des petits gestionnaires entre les gestionnaires nationaux, les SRC et les IAA).
Le convenience store
Les convenience store à limage de Daily Monop connaît un certain renouveau.
Si les convenience stores étaient avant un terme spécifique pour désigner les boutiques installées dans les stations-service, le terme a rapidement englobé d'autres types de magasin : les commerces de proximité.
Les convenience stores, sont des magasins allant au-delà de la simple épicerie, qui proposent pour les consommateurs urbains une multitude de produits répondant à leurs besoins. Avec ses fermetures tardives (ouvert jusqu'à 22h), le concept répond aux exigences de proximité des français.
L'étude Scanner Sécodip/Interdeco a permis de montrer l'importance qu'attachent les françaises à la proximité. En effet, 37,9% d'entre elles plébiscitent les petits supermarchés de quartier et 30,6% les petits commerces proches, contre seulement 17,3% les grandes surfaces ou les hypers et 13,3%, les centres commerciaux avec galeries.
Ce constat permet de mieux comprendre les raisons du succès croissant des " convenience store " ou magasins de proximité. Ainsi, les magasins de proximité (- de 400 m²), selon la définition de l'INSEE, ont réalisé une excellente année 2000. Les ventes ont progressé de 3.8% à nombre de magasins constants, contre 0.4% pour les hypermarchés. En 2000, toujours selon l'INSEE, on comptait 18 536 magasins de moins de 120 m² et 5 199 de 120 à 400 m². Les grands groupes de distribution ont tous agi en conséquence et ont donc développé une offre de plus en plus complète. Ainsi Carrefour présente 3 enseignes différentes pour des magasins de moins de 400m², 8 à huit (800 magasins), Proxi (1 310 points de vente) et Marché Plus symbolisant les daily store (250 unités).
Les circuits alternatifs alimentaires
Ceux-ci sont caractérisés par les boulangers, les traiteurs, mais également par les pétroliers, les opérateurs de cinémas et tous les autres endroits insolites où l'on peut se restaurer (magasins de prêt à porter, concessionnaires automobiles…). Les C.A.A. continuent à se développer(surtout les opérateurs nationaux) et accélèrent en allant de plus en plus vers des marques de concession.
Les hôtels
Certains hôteliers ont tendance à changer leur stratégie en terme de restauration et sous traitent de plus en plus à des concepts de chaînes (pour les 2 et 3 étoiles) ou à des grands chefs (3 et 4 étoiles luxe).
La réaction des restaurateurs
Pour réagir à leur baisse de fréquentation , les restaurateurs (notamment les chaînes) proposant un service à table ont nivelé leur offre vers le bas en ayant une politique tarifaire agressive. En effet ceux-ci ont proposé à leurs clients des menus ou formules à moins de 10 euros afin de concurrencer les offres de restauration rapide.
Ainsi, on a pu constater que certains opérateurs de chaînes ont mis en place ce type de formule. Ci-dessous quelques exemples parmi les chaînes de restaurant :
Léon de Bruxelles | Menu déjeuner 9.90 € | Salade mixte + 1 plat au choix + 1 dessert |
Hippopotamus | Hippo Expresso 9.90€ | Plat + Boisson |
Bistrot Romain | Menu Pasta 9.70€ | Pasta + Café gourmand |
Pizza Pasta Del Arte | Menu Presto 8.90 € | Plat + Boisson |
Flam's | Formule Express 8.20 € | 1 Flam + 1 Entrée ou 1 Dessert |
Cette situation peut entraîner des doutes et une confusion dans l'esprit des consommateurs qui peuvent connaître certaines difficultés à comprendre la différence avec ces offres et le prix généralement payé au sein de ces établissements.
Par conséquent, au lieu de se repositionner au niveau tarifaire, certains éléments sont à prendre en considération pour que le marché de la restauration ne souffre pas plus au cours de l'année 2004.
Enfin, la restauration hors domicile est un marché très porteur dans les années à venir car les français prendront leur repas de plus en plus à l'extérieur de leur domicile pour 3 raisons essentielles :
- Ils travaillent de plus en plus loin de leur domicile ce qui les contraints à de moins en moins rentrer déjeuner " à la maison "
- Ils savent de moins en moins cuisiner et ce qui savent ont une problématique de temps disponible
- Ils adorent " snacker " grâce à une offre en plein développement
Juste un conseil !
Le monde de l'entreprise a besoin de conseils. Rivalis l'a bien compris. Spécialisée dans le " consulting ", la société a dépassé ses objectifs l'an dernier et devrait franchir rapidement le cap des 200 concessions. Quant à Forcedis , agence de conseils en communication spécialisée dans la réalisation et la distribution de clips vidéo pour l'entreprise, elle pourrait voir ses 7 implantations se multiplier dans les prochaines années.
Une autre forme de technologie peut s'avérer bonne conseillère : Internet. Créée il y a 7 ans, la société de services et de conseils WSI a implanté plus de 700 bureaux dans 87 pays ! Classée n°1 des services Internet et 4ème franchise internationale en terme de rapidité de croissance, l'exploitation offre chaque année des milliers de solutions e-business pour les PME. La concurrence des sites de commerce en ligne est si importante qu'il est de plus en plus difficile pour les entreprises de se démarquer. WSI propose une solution : un moteur de recherche marketing nommé le " Search Engine Marketing ". Bonne nouvelle, le groupe a décidé de se développer en France ! Quant à PME France , réseau de portails Internet de proximité dédiés aux professionnels, il vient de signer avec un nouveau franchisé. Le lancement est prévu pour le mois de septembre.
Enfin, n'oublions pas les cabinets dits de " chasseurs de têtes ". Perfect Profile , enseigne de recrutement par approche directe, a lancé son développement en franchise l'an dernier. L'objectif est de créer 4 bureaux en 2004, puis 6 par an pour atteindre une cinquantaine d'implantations. Toujours dans le recrutement, soulignons la situation de Temporis, 1er réseau de travail temporaire en Franchise dans notre pays. Son réseau est maintenant passé à 18 agences et continue à se développer.
Vous pouvez également consulter toutes les offres Hôtellerie Restauration.
Marie Oppeneau est rédactrice pour le site Observatoire de la Franchise depuis plus de 7 ans. Son intérêt pour la franchise et l'entrepreneuriat l'a naturellement amenée à se spécialiser dans ces domaines. Elle participe activement à la rédaction de nos différents contenus, apportant son expertise pour proposer des articles clairs et adaptés. Son travail permet de tenir nos lecteurs informés des dernières tendances et de mieux comprendre l'actualité du secteur.
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