Trois exemples de reprises de magasins Le Jardin des Fleurs par des femmes entrepreneurs
« Je voulais être fleuriste depuis mes 15 ans, confie Caroline Postaire, copropriétaire du Jardin des Fleurs de Cherbourg, mais mes parents ont voulu que j’étudie la comptabilité. A 21 ans, je suis entrée en apprentissage dans ce métier ». Son associée, Nathalie Etasse qui avait choisi la coiffure, a trouvé sa voie dès son premier stage chez une fleuriste.
Salariées depuis 2000 et 2001 chez un couple de fleuristes déjà franchisé le Jardin des Fleurs, Caroline Postaire et Nathalie Etasse ont bien étudié les avantages de l’enseigne et fait une étude approfondie de la concurrence, avant d’y rentrer à leur tour en août 2014. « Notre enseigne nous offre un solide appui, tient le cap et évolue comme nous le souhaitons. Nous pouvons aussi choisir notre fournisseur de fleurs et en avons profité pour changer de prestataire. Nous avons également pu choisir notre prestataire en transmission florale ».
Muriel Cottin voulait être professeur d’anglais, quand à 24 ans, elle change d’orientation et devient fleuriste. Et après trois expériences chez des indépendants, elle entre au Jardin des Fleurs de Lyon Etats-Unis, où elle devient acheteuse, puis manageuse pendant 5 ans du magasin avant de l’acquérir en février 2015. Lorsqu’elle est engagée chez le Jardin des Fleurs de Lyon Etats-Unis, Muriel avait une idée préconçue au sujet des employés de franchises de fleurs : ne sont-ils que des vendeurs de fleurs ? Elle est très vite rassurée par l’exigence sur la fraîcheur des fleurs, et les services complets qui sont apportés aux franchisés.
« Tout le monde m’a soutenue et au siège à Bordeaux, quelle implication de chacun ! J’y ai passé 5 semaines de formation intensive, et me sens prête même si une première affaire génère du stress. L’enseigne me soutient et m’a proposé des conditions financières favorables ».
Amélie Laffaiteur, franchisée Le Jardin des Fleurs à Saint Lo, a acquis son magasin en novembre 2013 : « Je le connais par coeur depuis 12 ans, j’y étais très attachée et j’étais déjà en poste quand j’ai passé mon CAP. J’assurai la responsabilité du magasin pendant les vacances des propriétaires, étais familiarisée avec les achats, et connaissais tous les avantages de la franchise et je formais les nouvelles employées. Quand j’ai su que le magasin était à vendre, mon conjoint et moi avons décidé de présenter un dossier. Nous avons 30 ans, étions déterminés, mais il a fallu un an pour conclure l’affaire ». Elle ne tarit pas d’éloge sur l’accueil reçu pendant ses semaines de formation au siège et dans le magasin de Bordeaux : « Les équipes sont remarquables, le stage indispensable pour être totalement à l’aise en gestion et en management, j’ai beaucoup appris. »
Reprendre une affaire devrait faciliter la recherche de financement
Lorsque les employeurs de Muriel Cottin, dont elle parle avec grande estime, lui proposent de lui vendre leur affaire, elle accepte immédiatement avec enthousiasme. Reste à régler le problème du financement pour lequel elle monte une vraie opération de levée de fonds avec le soutien de sa famille et de ses amis. Elle sait activer les organismes de soutien comme le CIDFF (centre d’information des droits de la femme) pour préparer son projet, obtenir un prêt d’honneur chez RDI (Rhône développement Initiative), apprend à bâtir un business plan et obtient, une semaine avant la Saint-Valentin, l’accord bancaire.
Caroline Postaire et Nathalie Etasse ont aussi l’opportunité de reprendre l’affaire à la suite du décès d’un des deux propriétaires du magasin. Elles parlent pudiquement de leurs difficultés à obtenir des concours bancaires, alors que l’affaire est prometteuse. « Nous avions un apport financier que les banques jugeaient insuffisant, et nous avons du nous battre pour obtenir les prêts nécessaires. » suis fière de l’avoir réussie ».
Amélie Affaiteur a du également faire preuve de détermination pour obtenir un accord bancaire : « Finalement une banque a cru à notre projet, et je sais que le poids de la franchise et l’influence de Benoît Ganem, le président de Jardin des Fleurs, a beaucoup compté dans le processus de financement. »
Changer de statut au sein de l’équipe exige un management particulier
Caroline et Nathalie emploient 3 salariées, qui étaient déjà présentes dans le magasin : « Nous avons appris ensemble à passer d’une position de collègues à celle de patronnes. Cela s’est fait dans le respect et avec le souci d’une bonne communication. Notre équipe adhère bien à notre projet. C’est Nathalie qui manage l’équipe». Amélie a gardé les 4 collaboratrices qui travaillaient avec elle auparavant, et a pu mettre en place les actions de management étudiées pendant le stage de formation : « S’imposer est un challenge pour soi et son équipe, le succès passe par la réussite de cette étape, je suis fière de l’avoir réussie». De son côté, Muriel s’était vue rapidement confier les responsabilités d’acheteuse, puis de manager d’équipe (2 employées et une apprentie qu’elle a le bonheur de garder) et n’a pas rencontré de difficultés au changement de statut.
Un magasin sous enseigne et qui leur ressemble
Le magasin de Cherbourg sera relooké en septembre : « Rien n’avait été fait depuis 14 ans. Ce sera un atout supplémentaire pour séduire et fidéliser nos clients, car il y a une offre importante en grande surface, et nous voulons marquer nettement notre différence. Deux magasins de fleurs sous une autre enseigne discount ont déjà fermé en ville ».
Chez Muriel Cottin, le magasin a subi un relooking avant l’ouverture, une belle façon de marquer visuellement le changement de propriétaire qui avait été annoncé aux clients VIP.
Amélie Affaiteur a fait une inauguration en septembre 2014, quand le magasin a été mis au concept : « Nos bons résultats nous ont permis de faire les travaux assez vite, nous nous sentons ainsi pleinement chez nous, et nos clients ont apprécié l’évolution du magasin ».
La fidélisation des clients comme préoccupation essentielle
Muriel Cottin avait aussi appris à gérer la fidélisation des clients, dont elle parle chaleureusement : « Nous avons une très sympathique clientèle de quartier, piétonnière qui a le temps de céder au coup de coeur en passant devant le magasin. Nous avons aussi un parking devant Le Jardin des Fleurs. A présent, j’ai envie de travailler avec une nouvelle clientèle d’affaires ». Nathalie Etasse et Caroline Postaire se sont fixés également un gros challenge : « La satisfaction client est une absolue priorité, nous voulons nous démarquer par des produits irréprochables. Nous avons un large choix de bottes et compositions, et nous trouvons nos clients assez créatifs, nous aimons dire que nous faisons un travail d’équipe avec eux. Ils aiment nos offres promotionnelles, adhérent particulièrement aux offres nationales, avec les jeux qui font gagner des cadeaux ou des voyages. Nous avons remarqué qu’ils profitent des points cadeaux de la carte fidélité pour s’offrir des bouquets, alors que la majorité de leurs achats sont destinés à des cadeaux ».
« A Saint-Lô, la cliente est mixte, qui achète autant pour elle que pour offrir. Il y a une belle dynamique. Elle réagit très bien aux promotions de l’enseigne, comme à nos offres », explique Amélie. « Nous sommes au centre ville, avec un parking pratique, un atout appréciable. »
Un avenir en multi-franchises
Les associées de Cherbourg sont bien tentées par la multi-franchise d’ici 2 ou 3 ans, en réfléchissant aux implantations assez proches de Cherbourg et peut-être aussi dans l’enseigne soeur de Flora Nova, Oya Fleurs.
Amélie et son mari Julien, étroitement associé aux décisions, évolueraient volontiers vers la multi-franchise : « Nous aimons tant ce concept de jardin en ville, cet esprit nature, cette accessibilité. Nous sommes jeunes et entreprenants, nous nous laissons juste un peu de temps avant de franchir une nouvelle étape ».
Communiqué fourni par l'enseigne