Dossiers de la franchise
Jennyfer, Guess, Mim… rejoignez les grands noms du prêt-à-porter
Même si le secteur du prêt-à-porter souffre d’une conjoncture difficile, ce qui amène les consommateurs à opérer des arbitrages dans leur budget, certains acteurs continuent de se développer, à l’instar de Jennyfer , Guess , One Step ou encore Sépia . Ces réseaux utilisent la commission-affiliation, une formule souvent préférée à la franchise dans le secteur textile.
Avec la commission-affiliation, le franchisé profite d’une gestion simplifiée de son point de vente
Particulièrement répandu dans le domaine du prêt-à-porter, le contrat de commission-affiliation permet à l’affilié de ne pas avoir à financer et à gérer son stock mais aussi de ne pas se soucier des invendus qui sont automatiquement repris par l’enseigne en fin de saison. « Cette formule nous permet d’alléger le plan de trésorerie de nos partenaires. Nous mettons en dépôt vente la marchandise et l’affilié touche une commission sur le chiffre d’affaires réalisé » , explique Richard Gigou , Directeur commercial et développement de l’enseigne de prêt-à-porter masculin Olly Gan. Reste au partenaire à jouer son rôle de commerçant avec la vente des produits, le recrutement et la gestion de son personnel ainsi que l’animation de sa boutique. Pour Richard Gigou, cette formule présente un double intérêt. « Le franchisé profite d’une gestion simplifiée du point de vente et se consacre à ce qu’il sait faire c’est-à-dire la vente, tandis que le franchiseur peut massifier ses achats, mieux maîtriser sa logistique et son stock tout en faisant vivre ses produits. »
« La commission-affiliation permet aux franchiseurs d’avoir les coudées franches pour pouvoir commander et répartir le stock saisonnier entre les différents magasins du réseau. C’est certainement sous l’effet de la concurrence que cette formule continue de croître dans le secteur du prêt-à-porter. En effet, quand un nouvel acteur arrive sur le marché et voit que tous ses concurrents ont opté pour la commission-affiliation, il adopte également ce contrat qui lui permet, en finançant le stock des affiliés, de trouver plus facilement des partenaires » , explique Maître Olivier Deschamps cabinet D,M&D , Membre du Collège des Experts à de la Fédération franchise de la franchise (en photo ci-contre).
Le risque de la commission-affiliation ? « Choisir un réseau qui n’a pas les épaules assez larges pour la pratiquer. Car cette formule nécessite un système d’information performant et une logistique puissante et elle requiert d’importants moyens pour financer le stock de l’ensemble des boutiques. Manquant de trésorerie, certains petits réseaux ne parviennent pas à achalander correctement leurs commissionnaires-affiliés. L’entreprise choisie doit donc disposer de tous les moyens financiers, techniques et logistiques nécessaires. Seconde difficulté : que le commerçant ayant déjà une expérience du secteur ne trouve pas son compte avec cette formule. La commission-affiliation supprime en effet deux éléments du métier de commerçant : l’achat et la gestion du stock, des fonctions qu’un professionnel maîtrise. La commission-affiliation permet en revanche à des personnes extérieures au secteur du prêt-à-porter ou à des affiliés souhaitant élargir leur portefeuille de marques de s’affranchir d’une fonction excessivement difficile à gérer en ayant plus de disponibilités pour améliorer l’accueil en boutique, gérer le personnel ou la communication du point de vente. Il faut noter que certains réseaux qui pratiquaient exclusivement la commission-affiliation proposent désormais à leurs partenaires de choisir la formule qu’ils préfèrent entre la commission-affiliation et la franchise, selon les moyens dont ils disposent pour créer leur boutique.
Dernier élément parfois litigieux avec ce contrat de commission-affiliation : les prix de revente imposés. Par rapport au contrat, on peut imposer les prix de revente à un commissionnaire-affilié puisque la marchandise appartient à la tête de réseau. Il existe toutefois dans le code de travail l’article L-7321-2 qui peut permettre de requalifier ledit contrat en emploi salarié. Si la tête de réseau impose tout de même les prix, elle s’expose donc à la requalification du contrat en contrat de travail. »??
Choisir un emplacement premium et une ville au potentiel commercial suffisant
??La qualité de l’emplacement s’avère primordiale pour un commerce de prêt-à-porter. Ainsi, les enseignes du secteur doivent nécessairement s’implanter aux côtés d’autres enseignes textiles . « Le flux est important mais ne se suffit pas à lui-même. Les boutiques de prêt-à-porter doivent donc nécessairement se trouver dans un environnement textile auprès d’enseignes nationales » , explique un développeur spécialisé dans le prêt-à-porter. Il faut aussi se méfier des chiffres avancés par les agents immobiliers. La plupart du temps, les surfaces commerciales annoncées sont tronquées. « Il arrive que les 150m² annoncés se transforment en 110 ou 120 m² de surface de vente, remettant en cause la faisabilité du projet. »
Si la qualité de l’emplacement est très importante, l’attractivité de la ville d’implantation l’est tout autant. Trop souvent, les candidats à la franchise désirent s’installer dans une municipalité proche de leur domicile. Mais il faut que la ville en question ait un potentiel commercial minimum , différent d’une enseigne à l’autre, pour pouvoir fonctionner. Cette « commercialité » correspond à la capacité d’un secteur géographique à générer du chiffre d’affaires.
L’apport en fonds propre, un élément clé
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Mélanie Geyer est Responsable éditorial à l'Observatoire de la Franchise, où elle exerce depuis 2008. Elle couvre tous les secteurs de la franchise et est l'auteur de nombreux articles sur le sujet. À l'écoute des franchisés et des franchiseurs, elle se tient à votre disposition pour répondre à toutes vos questions dans son domaine d'expertise.
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